Chapitre 3

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- Euh bah ... dis-je en bafouillant, c'est compliqué.
- Explique toi.
- Je t'assure que quand tu seras toute l'histoire, tu seras déçu.
- Explique toujours.

Un quart d'heure après, Jules connaissait toute l'histoire  dans les moindres détails.

- Ouais ouais, disons que je te laisse le bénéfice du doute mais j'aime pas la façon dont il te parle. Il paraît bien trop sûre de lui.
- Je sais. Mais qu'est ce que tu voulais que je fasse ? Que je l'insulte ? Je fais pas ça par plaisir je te rappelle ! Au contraire, je veux juste récupérer mon téléphone. Je te signale qu'il a accès à toutes mes données personnels. D'ailleurs, il ne se prive pas de me le faire remarquer, déclarais-je sur le défensive.
- Alors peut-être que je devrais le contacter, plaisante t-il.

- Très drôle.

- Te vexe pas ! Mais plus sérieusement tu veux que je lui parle ?

- Je sais me défendre mais merci quand même.
- J'essaie d'être gentil et toi , tu me remballes, dit-il d'un ton boudeur.
- Rhô mais c'est bon, tu vas pas bouder à cet age. Et puis, j'aimerais me débrouiller seule, si tu vas lui parler ça ne ferait qu'empirer les choses.
- Si, j'ai besoin qu'on me console.
- S'il te plaît Jules. Ne complique pas les choses qui le sont déjà.
- Arrête de te poser trop de questions Astrid.

Raté.

- J'aimerais que tu

- Jules, vous avez installé le matelas et changez les draps pour qu'Astrid puisse dormir dans ton lit ? Criait-elle du bas des escaliers.

- On est en train de le faire.
-Débrouillez vous mais vous devez à être couché à 10h.

- Bah alors le petit fils à maman doit se coucher tôt pour ne pas être trop fatigué.

- Pourquoi j'ai le sentiment que tu te fous de moi.

- Rassure toi mon petit loup, tu ne rêves pas.

- Change pas de sujet.

- On en parle demain si tu veux bien ?

- Ou on peut en parler maintenant.

- Non, je suis fatigué.

- Tu peux me dire tu sais que tu veux m'embrasser. J'en ai autant envie que toi. Il sourit.

"Putain. Putain. Putain. PUTAIN. Comment il a deviné ? Je réponds quoi ? Je réponds quoi ?"

- Relax, je rigolais Astrid. 

- Je le savais.

Je tente de sauver les apparences mais Jules a très bien compris que je mentais. Ce n'est pas très difficile à vrai dire, mon teint a viré au rouge quand il m'a demandé s'il voulait qu'on s'embrasse.

- Bien sur ! Répond t-il en explosant de rire.
- Tu te fous de ma gueule.
- Bien vu.

- Tu me soûles, râlais-je.

- Bah enfin "boude pas A-s-t-r-i-d", dit il en m'imitant.
- Très intelligent.

Je le regarde, il me regarde et nous éclatons de rire.

- Tu trouves aussi ? Il continue de se moquer de moi.
- T'es trop con.
- Peut-être mais t'aime bien ce con.

- Peut-être.

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