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Chapitre 62

- Tire pas cette gueule, je plaisante.

- Tu peux pas rester sérieux deux minutes ! T'es chiant.

Je choisissai l'option de fuite. J'y avait vraiment cru à un moment. Cependant, lui n'en pensait pas un mot. Je me faisais avoir à chaque fois.

Le ténébreux ne vint même pas me rattraper. Décidément, la galanterie n'était pas une chose inée chez lui. Il aurait pu au moins prétendre que ce n'était pas ce qu'il voulait dire.

Oui, je préfèrais qu'il me mente délibérément. Je préfèrais croire aux doux mensonges qu'à la triste vérité.

Izzy :

          coucou, tu fais quoi aujourd'hui ?

Moi :

J'essaie d'oublier le moment le plus gênant de ma vie.

Izzy :
???

Moi :

Quand je te disais qu'Austin était le pire gars au monde.

Izzy :

Abuse pas

Moi :

Tiens, « abuse pas » serait parfaitement ce qu'il faudrait lui dire.

Izzy :

Bon dis moi en plus, je comprends rien !

Moi :

JAI CRU QUIL POUVAIT M'APPRECIER MDR

Izzy :

En quoi c'est mal ? En plus, ça se voit qu'il t'apprécie .

Moi :

Il a joué avec moi comme il joue avec tout le monde. Il me sort qu'il m'aime bien pour après le dire qu'il se fout de moi.

Izzy :

Il a du se dégonfler  :(

Izzy :

      Viens te changer les idées avec moi.

Moi :

Où ?

Izzy :

                                        Chez moi, 15 min.

Moi :

Ok

Arrivée en bas de l'immeuble, je sonne chez Izzy.

Elle m'ouvre et je monte au cinquième étage.

- Coucou, alors comment tu vas toi ?
- Mon humeur n'a malheureusement pas changé depuis toute à l'heure. Je réponds lassé.
- Allez rentre, on va regarder une série.
- Mouais. Je dis avec peu d'entrain.

L'invitation d'Izzy me fait plaisir, certes, mais j'ai la tête ailleurs, comme toujours. Je devrais me préoccuper de mon hôte, pourtant la seule personne à qui je pense c'est Austin. C'est vraiment une plaie ce mec. Les blessures finissent toujours pas cicatriser alors pourquoi j'ai la nette impression que ce qu'il m'a fait restera gravé. Regardez moi, c'est pathétique. L'amour rend pathétique. Et je tombe amoureuse du mec le plus pathétique de l'univers. 

- Tu sais où est le scotch ?

Je vois apparaître un beau blond dans le salon. Il m'accueille chaleureusement avec un sourire qui vient illuminer tout son visage.

- Moi c'est Chris.

Ah, j'espère qu'il n'est pas comme Kris ça serait pas dommage.

- Chris je te présente Astrid.

- Enchanté. Ducoup vous voulez que je vous laisse toutes les deux ? propose t-il gentiment.

- Non t'inquiète. Vas-ys assis toi à côté de Chris Astrid. Je vais nous chercher des snacks.
Elle me fait un petit clin d'oeil.

- T'as une idée de film ?

- Tant que c'est pas une histoire à l'eau de rose, je prends.

- J'en connais une qui a des problèmes de cœur.

- Je pourrais très bien ne pas aimer tous simplement les films d'amour. Ils sont bourrés de stéréotypes, on est loin de la vérité.

- C'est vrai, tu as raison. Alors c'est vrai tu n'aimes tout simplement pas ce genre de film.
Il me regarde sourire en coin. Je sais qu'il attend que je me confie. En ai-je vraiment envie.

- Chris tu étais censé trouver un film, pas jouer le Fbi avec Astrid, râle t-elle.

- Je suis sure que ça ne la dérangeait pas, pas vrai ?

Évidemment, il attend une réponse subjective. Je rigole d'avance s'il croit que je vais dire oui pour lui faire plaisir. Je meurs d'envie de voir sa réaction.

-  Pour être honnête, je dois dire que je trouve ça très déplacé.
Je jette un regard dans sa direction.

Il ne répond pas. Il semble déconcerté par ma réponse.

Izzy lui donne un coup de coude.

- Tu vois, je t'avais bien dit qu'elle était différente ?

- Différente ?

Je ne comprends pas.

- C'est vrai, tu avais raison. Elle est différente.

Il se lève du canapé et repart dans sa chambre.

- Il est bizarre ton copain, je rétorque.

Izzy s'étouffe avec les popcorns apportés.

-  Oh ça non, c'est mon frère.

-  Mais tu m'avais jamais dit que tu avais un frère ?

- Non, ça a toujours été tendu entre mes parents et lui. Il vient de se réconcilier de peu avec eux. Alors c'est pour ça.

- T'inquiète, je comprends.

- Sinon qu'est ce que t'as demandé mon frère ?

- Oh rien de spécial.

- Je sais que tu mens. Tu devrais faire attention à lui. Tu as l'air de l'intéresser. Si c'était pas mon frère, je t'aurais dis de lui laisser une chance mais lui aussi à son compte de nombreuses filles.

- On m'a déjà blessé une fois, pas deux.