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Chapitre 59

La discussion que j'avais eu avec Ellie m'avait agacé. Cet imbécile se disait autrefois mon ami puis me balançait en pleine gueule que ça ne l'étonnait pas que je sois une salope. Très bien, qu'il pense bien ce qu'il veut. Au moins, cette histoire m'avait permis de me rendre compte, qui était mes vrais amis. Et il faut dire que le constat était catastrophique.

Même si Jules avait cru stupidement la rumeur crée par Austin. J'avais su lui pardonné, ne voulant pas détruire notre amitié. La situation était donc différente, Jules était mon meilleur ami, il faisait partie de ma vie depuis toute petite. En revanche, Ellie et moi, nous nous connaissons pas si bien que ça, la preuve.

S'il était assez stupide pour croire à des bruits de couloirs. Il fallait mieux qu'on s'arrête là. Surtout qu'il n'avait pas essayé un seul instant de m'écouter, de comprendre, de se mettre à ma place. Pour lui, une seule et même vérité , j'étais une salope.

Enfin, il était claire que je n'allais pas courir après lui. Je n'ai plus le temps pour des relations insignifiantes. Le mot confiance n'existe pas.

Ellie essayait en vain de me joindre et de m'envoyer des messages. Je les déclinais les uns après les autres, les notifications permettant de savoir quand je recevais des messages avaient été mis en sourdine.

Inconnu :

Hey :)
Ça va louloute ?
On peut s'appeler, je dois te parler.

La possibilité d'être tranquille s'éloignait de plus en plus.

Moi :

Et c'est à quel sujet ?

Inconnu:

T'as supprimé mon numéro ?

Moi :

Je pense que si je l'ai supprime c'est pour une bonne raison.

Inconnu :

Tu n'as pas tort.

Moi :

Alors, que me veux-tu ?

Inconnu :

J'aimerais qu'on parle, cha

Moi :

Je n'ai aucunement envie de parler avec une lâcheuse.

Inconnu :

S'il te plaît, ça ne sera pas long.

Moi :

Le temps n'est pas le soucis mais je n'en ai que faire de tes explications. Tu m'as lâché du jour au lendemain sans raisons. Que tu m'expliques pourquoi maintenant, ne m'intéresse plus. Avant, j'aurais été assez conne pour comprendre. Alors, tu perds ton temps.

Le doigt posé sur la touche [envoyer], j'hésite, puis finis par lâcher la pression.

Le téléphone sonne.

- Te méprends pas, j'ai répondu pour qu'on en finisse vite.
- D'accord mais Astrid sache que je suis sincèrement désolé. Cependant, j'ai mes raisons.
- Si tu pouvais m'épargner de ton blabla, s'il te plaît, je la coupe agacée. 
- Tu vois qui est Kristen ? demande t-elle d'une toute petite voix.
- Comment je ne pourrais pas, quel est le rapport ?
- J'y viens. Si je ne te parlais plus c'est parce qu'elle m'a demandé de ne plus te parler, bégaie t-elle.

Je lâche un rire.

- Tu me fais de la peine Izzy, ce n'est pas parce que je n'aime pas Kristen qu'il faut lui mettre sur les dos tes saletés. En plus, elle n'a aucun avantage à faire ça, affirme-je.
- Détrompe-toi, tu as bien remarqué qu'elle ne cesse de te faire des coups bas ? ajoute t-elle sure d'elle.
- Ça n'est pas ton problème !
- Au contraire, Kristen te déteste et elle avait besoin de moi pour réussir à te faire du mal.

Je souffle désespéré.

- Tu peux essayer d'être sérieuse 5 min.
- Je suis très sérieuse Astrid. Kristen te déteste, tu lui as volé Jules.
- Pardon ? déjà, c'est elle qui essaie de me le voler.
- Kristen est amoureuse de Jules, sauf qu'à l'époque ce n'est pas elle qu'il aimait mais toi. Te rappelles-tu du jour où tu es venu me rejoindre pour une soirée ?
- Comment pourrais-je l'oublier ? un petit rire nerveux sort de ma bouche.
- En réalité, la soirée n'a jamais été annulé. On a juste été enlevé de la liste, Kristen n'a pas voulu qu'on y vienne quand elle a découvert les sentiments de Jules, soupire t-elle.
- Je peux pas te croire...ça ne peut pas être vrai.
- Je suis désolé mais elle a complètement pété les plombs après ça. J'ai essayé de la résonner puis elle a finit par échafauder un plan. Elle voulait détruire ta vie. C'est toujours le cas.
- Pourquoi tu m'en as pas parlé avant ?
- Je pouvais pas. Elle sait bien trop de choses sur toi et moi.
- Elle sait...
- Oui, tout.
- Comment ?
- J'aimerais pouvoir y répondre.
Astrid, je suis pas censé t'avoir appelé mais tu me manquais trop.Tu devrais parlé à Jules.
- Il le sait ?
- Honnêtement, j'en ai bien peur.
- Pourquoi il me l'aurait pas dit ?
- Sans doute, a t-il cru à son manège ?
- Pas faux.
- Maintenant, je fais quoi ? Je vais voir cette garce ?
- Non, tu sais très bien que personne ne sait à propos de valentine. Cela doit rester comme ça.
- Je peux quand même pas continuer me laisser faire par elle !
- Je sais que tu t'es rapproché d'Austin. Alors demande lui !

Je m'étouffe en lisant ses quelques lignes.

- Même pas en rêve !
- Je dois te laisser, elle est en bas de mon immeuble. Mais pense à ce que je t'ai dis, Austin !
- Bisous.

Je reste sans voix face à ce que j'ai appris.