L' Illen

I. prologue

Un homme drapé d'une cape courait dans la nuit, sautant de toits en toits, grimpant d'arbres en arbres, pressé d'annoncer la nouvelle a son maître. Enfin arrivé au clocher de la ville, l'homme sortie de sa chemise le pendentif en forme de croix qu'il dissimulait. Il fallait qu'il se dépêche ! Il sorti sa montre à gousset. 23h58. Plus que 2 minutes. Il aurait voulu avancer le temps mais malheureusement, c'était l'une des rares choses qui lui était impossible. 23h59. Une minute. Cette dernière lui parut être une minute interminable. L'angoisse lui disait de se dépêcher mais, hélas, il ne pouvait rien faire. A minuit pile, le clocher sonna. Enfin ! L'homme emboîta la petite croix en argent sur l'un des motifs de la cloche et un mécanisme s'enclencha.

Une porte donnant sur le vide apparu, l'homme l'ouvrit et entra dans une pièce invisible, un autre lieu, un autre monde, sans tomber dans ce vide qui été près à l'accueillir.

Arrivé a destination, il fonça vers le sombre bâtiment qui dominait toute la cité. Il courut le plus vite possible. Il fallait qu'il se dépêche, le temps leur été compté ! La peur mélangé a l'adrénaline lui donnèrent pratiquement des ailes ! Il courait vite, très vite !! Bien plus vite qu'un humain, champion du monde ou non !
Arrivé devant le bâtiment, il ne pris pas la peine de s'arrêter pour saluer les gardes. Il n'avait pas le temps.

- Maitre !

L'homme pût enfin voir son maitre, assis dans son trône de fer noir, tous aussi sombre que le reste du bâtiment. Comme à son habitude il était là, sans bouger, morne. Il semblait en deuil...

- Maitre, appela l'homme avec plus de douceur, comme s'il avait peur de le briser avec sa voix tant il semblait fragile, je vous apporte un bonne nouvelle.

- Quelle bonne nouvelle ?

Il avait l'air plus vieux que d'habitude. Des cernes s'étaient installé sous ses yeux, quelques rides s'étaient formé et il semblait avoir du mal à respirer .

- Est-ce que tout va bien, maitre ?

- Oui, oui mon jeune garçon, tout va bien ! Répondit-il d'un ton las , mais tu n'es pas là pour ça ! Accouche s'il te plait, je suis très occupé...

Bien que le jeune homme n'en crut pas une traite de mots, il continua.

- Nous l'avons trouvé...

Ces quelques mots suffirent a son maitre pour le faire se redresser d'un coup ( sûrement le plus violent, voir le seul mouvement qu'il ait fait depuis plusieurs jours !)

- Continue, dit-il, essayant de masquer le petit brin d'espoir dans ses yeux.

- Nos Éclaireurs ont trouvé sa trace dans une petite ville en Amérique et...

- En Amérique ?? Mais ce pays... Il est sur Terre !

- En effet... Mais...

- Es- tu certain que c'est elle Allen ?

- Oui mon maitre ! Le catalyseur ne s'est jamais autant affolé depuis la mort de la dernière !

- Une humaine... C'est une humaine...

Le maitre sembla partie dans un autre monde, marmonnant dans sa barbe, il commença a s'affoler.

- Ciel ! Serait-ce la fin Allen ? Les dieux en auraient-ils marre de nous protéger ? Comment vais-je annoncer ça au peuple ??

- Maitre...

- Une humaine ! Parmi toutes les créatures de l'univers il a fallut que ça tombe sur une humaine !!

- MAÎTRE !!!

Le maitre sursauta .

- S'il vous plait, arrêtez de vous morfondre ! Ce n'est pas parce que c'est une humaine que nous courons a notre perte.  Si les dieux ont décidé que se serait elle alors c'est qu'il y a une raison ! Rien n'arrive au hasard ! Alors reprenez vous car le peuple a besoin de vous... Il a besoin que quelqu'un le guide, le rassure. Alors montrez vous digne de votre titre et faite votre devoir !

Le maitre le regarda, interloqué, les yeux écarquillés... Un court instant Allen cru qu'il avait dépasser les borne et il commença a s'affoler mais le rire jovial de son mentor brisa le silence. Le jeune homme le regarda incertain.

- Tu as raison mon garçon ! C'est vrai qu'en ce moment je ne me montre pas digne de mon titre... Finit-il par dire, en essuyant une larme au coin d'un œil ne sachant pas trop si c'était une larme de joie ou non. Il faut que je me reprenne en main... Bien bien, parle moi de ta découverte s'il te plait.

- Et bien justement... Nous avons un petit problème maître...

- Un problème ? Quelle problème ?

- Et bien... Il se trouve que cette humaine a...

- A...?

- A  92 ans, maitre.