Le noir.

 Le néant... 

Je ne voyais rien autour de moi.
Mes yeux pratiquement aveugles cherchaient une once de lumière autour de moi. Il faisait froid... ou alors était ce moi qui penchais entre la vie et la mort...?
Des bruits de pas se firent entendre autour de moi et mon cœur qui été à deux doigts de s'arrêter s'accéléra. 
Je voulais fuir cet endroit mais mon corps ne réagissait plus. Suis - je morte ? Suis - je en vie?
Je n'arrivais pas à le savoir mais si c'était ça la mort, alors le monde vivant me manquait déjà.

- C'est elle maître.

Je reconnu cette voix. La voix. La voix de l' homme qui était à ma fenêtre. La voix de l' homme qui m'avait.... kidnappé ?
Je n' en étais pas certaine mais tous laissait à croire que oui. Après tous je n' était plus dans mon lit. Mais peut-être étais-je vraiment morte...

 Ne te fais pas d'illusion Anya... tu sais très bien que c' est impossible tu essaye seulement de te rassurer.

Foutue conscience. Il est vrai que je m' étais souvent imaginé la mort, imaginé ne plus pouvoir sentir, voir, toucher, entendre, parler et penser.
J' avais essayer à plusieur reprise de me mettre dans la peau d' un mort. Etrange non ? Pourtant je le faisais.  J' essayais de m' imaginer la mort... le néant. Je ne pensais plus. Je ne parlais plus, et je me concentrais pour faire en sorte à ne rien sentir, à oublier la définition de "toucher" "entendre" "vivre". Je n'y parvenais jamais longtemps, souvent interrompu par un début de crise d' angoisse.

Un pas plus proche me fit sortir de mes penser.

- Incroyable comme l' humain peut être fragile... mourir à 92 ans ? C' est absurde.

- Ils ne le choisissent pas maitre...

- Je le sais bien et c'est ce que je trouve le plus triste et injuste dans cette histoire.

Il avait dis ca d'une voix mi triste mi désinvolte. Un soupir termina sa phrase. "Quelle perte de temps" l'entendis-je murmurer.
Sa voix était profonde et grave. C' était la voix d' une personne d' environ... 40 ans ? Ou peut-être 50... je ne savais pas mais peut-être étais-ce à peu de chose près la même chose. A mon âge, 50 ans faisait jeune. Il y avais moins de rides, moins de douleur, moins de médicaments...

Une étrange lumière verte interrompit une fois de plus mes pensées. J'étais bien trop aveugles pour espérer voir une silhouette distincte ou même un indice me permettant d' en savoir plus sur mes agresseurs.
Mais après tout, pourquoi vouloir résister ?... je m' apprêtais à mourir de toute façon

À cette pensée, un déclic se fit dans ma tête. Depuis combien de temps étais-je là ? Peut importe ... 1 minute ou deux aurai suffit à la mort d' achever son travail... alors pourquoi ne suis-je toujours pas morte ?

Une douleur violente à la tête stoppa net ma réflexion. J' hurlais malgré moi. La douleur se fit plus intense, me donnant l' impression qu' on me serrais le crâne dans un étaux jusqu' à le faire éclater, comme un vulgaire ballon de baudruche.
Mon cris redoubla de puissance lorsque cette douleur descendit sur mon cœur, l' écrasant, le tordant, l' enroulant sur lui même comme un chewing-gum.
J'ai mal .... horriblement mal ....
Bientôt je n' arrivais plus à penser. La douleur prenais trop de place, ne laissant cependant libre court qu' à un seul mot. Non. Une seule prière. "Mourir"
Je sentis un liquide sortir de ma bouche pendant que la douleur me retournais l' estomac.
Au bout d'un moment mon cerveaux lâcha et je ne ressenti plus aucune douleur pas même une sensation, et petit à petit mais yeux rencontrèrent le néant.

L' Illen Où les histoires vivent. Découvrez maintenant