- 92 ans.... ?

Allen hocha la tête.

- C'est... Problématique !

- Je le sais hélas . Vu son état il ne lui reste pas beaucoup de temps avant qu'elle ne parte de ce monde.

- Et... Tu as une idée pour...tu sais!... Arranger ça ...

Cette fois ci le jeune homme hocha la tête avec plus d'énergie comme pour dire " N'y pensez même pas !!".

- Mais enfin !! Nous n'avons pas le choix !!

- Oh si on a le choix !!! Et le meilleure se serait de ne pas le faire !! C'est interdit maitre, c'est contre la nature ! La vieillesse est une maladie incurable.

Le vieil homme soupira .

- C'est bien toi qui m'a dis que je devais me montrer digne de mon titre n'est - ce pas ? Et bien c'est ce que je fais ! Je protège mon peuple . Je préfère le protéger plutôt que de refuser d'enfreindre une règle !

- Mais maitre vous êtes près à sacrifier ces hommes pour une chose illégal ?

- Une chose illégal mais juste ! Tu me demande si je suis près a sacrifier une dizaine d'homme pour des milliers de femmes, d'enfants et d'hommes innocents ? Je crois que tu connais déjà la réponse non ?!

Aï ! Il avait toucher un point juste ! Allen soupira. C'est vrai que la question ne se pose pas .
"C'est du délire ",pensa-t-il.

- Tu as besoin de quelque chose maman ? Tu as faim ? Tu as soif ? Tu veux peut être une couverture en plus ?!

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- Tu as besoin de quelque chose maman ? Tu as faim ? Tu as soif ? Tu veux peut être une couverture en plus ?!

- Ça va aller Ellie je t'assure ! Dis-je en riant.

- Tu es sûr ? Est-ce que au moins tu as pris tes médicaments ?! Tient un verre d'eau ! Tu ne t'es pas assez hydraté !

-Ellie ma chérie, arrête s'il te plait.

- Désolé maman...

Elle sortie de la cuisine. Elle non plus n'était pas toute jeune, elle avait 70 ans... Pourtant elle était toujours aussi proche de moi. Elle savait, elle sentait qu'il ne me restait plus longtemps à vivre. Ellie était mon unique fille. Elle avait elle même trois enfants qui, eux en avaient un, deux et quatre.
Moi aussi je savais qu'il ne me restait plus longtemps à vivre. J' était pratiquement aveugle et je ne pouvait pas bouger sans émettre une plainte douloureuse. C'est simple, je ne bouger plus, constamment assise sur mon fauteuil roulant. Tous mes médicaments me fatiguait : des médicaments pour la tension, le coeur et même le diabète... J'en avait marre. Je ne trouvait pas que la mort était si terrible que ça. Un jour, un de mes arrière petits enfants s'était mis a pleurer en voyant mon état.

-Ce n'est pas grave, ma mort laissera la place à un nouveau né. Et puis tu sais, avoir une fin à une si longue vie me soulage un peu. Je vais enfin pouvoir me reposer, être libre de tout ça !

Lorsque j'étais enfant, je faisais des crises d'angoisse chaque soir à cause de la mort.
J'en avait peur, je ne voulait pas partir alors que la vie s'offrait a moi. Pourquoi naître sinon ? À présent, j'ai vécu ma vie, avec des hauts et des bas. J' était donc prête à partir de ce monde que je jugeais souvent d'égoïste. A présent, il allait me manquer. Après tout, j'avais vu ce monde évoluer et vice versa. J'allais partir sans regret malgré tout.
Tous le monde pleurait sur mon sort, mais pourquoi personne ne comprenait que j'étais heureuse ? Qu'ils me faisaient de la peine à pleurer comme ça ?

- Mais tu vas nous manquer ! m'avait dis un jour Ellie.

- Ne t'inquiète pas mon cœur, je suis heureuse de mon sort tu sais ! Lui avait-je dis. C'est vrai que je risque de vous manquer, mais ça me ferais vraiment mal de savoir que tu as tant de peine pour moi et que dans tous ça, tu ne pense pas à toi, à te reposer ! Après tout tu es à la retraite toi aussi !

C'est vrai que mon discours était fait et refait mais qu'est ce que je pouvais dire ? Ça restait la vérité à mes yeux !
Depuis ce jour elle essayait de masquer sa peine et de se montrer plus enthousiaste. Il fallait qu'elle, elle soit tous aussi présente pour ses enfants et petits enfants . Après tout, elle était à la fin de sa vie elle aussi. Ces pensés me déchiraient le cœur mais c'était comme ça, c'était la vie et je ne pouvais malheureusement rien y faire !

Le soir, Ellie m' aida a me coucher. Elle s'assura que je ne manquais de rien puis partie.
Il y a deux ans, elle avait tous fait pour que je quitte la maison de retraite pour venir habiter avec elle. Elle avait fait un monologue digne des tragédies des plus grand tragédiens ! Elle nous avait même sortie quelques larmes de crocodile avant d'être aux anges lorsque le directeur, les larmes au yeux, accepta.
Elle sautillait partout et je crus la revoir lorsqu'elle était enfants. "Ma petite Ellie..." avait-je murmuré.

La mort semblait être toute proche, m' empêchant de dormir. Je me rendis compte que j'avais peur. "Mais qu'est ce que je raconte ?me dis-je. Je n'ai pas peur de la mort ! Je l'attend ! Je lui ouvre les bras !...." l'heure approchait. Je fermi les yeux et une larme roula sur ma joue. " Viens à moi faucheuse, viens m' accueillir et montre moi la paix ". Mon souffle se fit plus lent et je me força a sourire. Je sentit la paix, le bonheur dans tous mon corps ! Qu'elle sensation agréable... Soudain la fenêtre s'ouvrit à grand volet et mon cœur s'accéléra . À la fenêtre, un homme en cape noir se tenait accroupi. Ma mauvaise vue m' empêcha de voir le visage de l'intrus et soudain, je cru comprendre. Cependant je ne pût parler. J'étais vraiment vieille...

- Bonjour Anya..., me dit il avec des yeux triste. Je suis venu te chercher...

C'était donc elle, la faucheuse, la mort. Étrange... Je me sentait pourtant vivante.

- Je ne suis pas la mort, Anya, dit il comme s'il lisait dans mes pensées. Je suis désolé...

Puis le noir s'installa autour de moi. Avant de sombrer totalement dans le sommeil, je l'entendis répéter " je suis vraiment désolé."



Ellie qui avait entendu la fenêtre s'ouvrir accouru à la chambre et toca doucement à la porte.

- Maman ?

Elle ouvrit timidement. 

La première chose qu'elle vu fut la fenêtre.

 Puis le lit...

Ellie poussa un hurlement. Sa mère avait disparue....

L' Illen Où les histoires vivent. Découvrez maintenant