Chapitre 94

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Quand on est montés, il ne m'a ni souri, ni regardé de travers, rien.

J'ai posé le cosy de Nahim sur le canapé, et j'me suis approché de lui pour le tcheker, il m'a ébouriffé les cheveux en me demandant si ça aller, mais c'était tellement flagrant que ça allait pas.

Djibril : Ney, regarde moi wesh

J'l'ai regardé dans les yeux pendant qu'il s'est levé pour se mettre en face de moi (il était assis sur le canapé), il m'a mit une main sur l'épaule en disant :

Djibril : j'vais tout faire pour vous remettre ensemble, vous avez pas tout fonder pour que tout s'écroule, si Allah pardonne, vous êtes qui pour ne pas pardonner ? Vous vous kiffer wesh, c'est impossible de vous séparer, ma petite sœur j'ai juré j'vais lui parler pour toi. Mais sérieux t'as deconné, c'que t'as fait c'est pas digne de la femme que tu es.

Il m'a tellement fait plaisir que j'lui ai sauté dans les bras, Ahh Djibril, le frère que je n'ai jamais eu de sang, mais le cœur y est. Sa sagesse l'emmèneras loin, c'est sûr !

Moi : il est où actuellement ?

Djibril : La il est chez son shab semih, il l'aide toujours à la chicha

Moi : j'crois que je vais y aller...

Djibril : fais comme tu veux

Ni une ni deux, j'ai pris ma poussette et je m'y suis rendue. Djibril m'a donné l'adresse exacte de cette chicha.

J'étais devant avec ma poussette, j'attendais que quelqu'un y rentre. J'ai dû attendre une quinzaine de minutes puis quelqu'un est entré. Je l'ai interpelé.

Moi : excuse moi, tu peux m'aider s'il te plaît ?

le gars : ouais je t'écoute ?

Moi : tu peux dire à la caisse que j'attends un mehdi dehors s'il te plaît ?

Le gars : vas-y

J'ai attendu une vingtaine de minutes dans le froid pour que ça soit semih qui sorte de cette putain de chicha

Semih : Selam, Mehdi ne veut pas te voir, désolé

Moi : tu peux lui dire que la porte est ouverte si jamais il veut parler...

Semih : ouais pas de soucis

Moi : Merci

Il est direct reparti dans la chicha

[...]

Voilà, j'vous passe ces derniers jours, j'mangeais très peu, Nahim devenait impossible à gérer seule, j'me sentais pas du tout en sécurité dans cet appartement toute seule avec mon fils sah.

J'avais pris une grande décision, j'allais laisser mon fils à mes parents pendant que j'allais retravailler à la bijouterie en espérant que la chef me réaccepte comme ça j'me prendrais un autre appart plus petit comme mehdi payait toujours celui-ci.

J'ai aussi appelé Sofia, ma cousine de Marseille, j'voulais me confier à elle. Deux semaines s'étaient écoulées, toujours aucune trace de Mehdi.

Neyla : Mes galères à la cité.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant