Celia, ma pauvre Celia... Si j'meurs déjà de l'intérieur rien qu'à m'imaginer mon futur sans Djibril à mes côtés, j'me demande de son côté comment ça se passera quand elle l'apprendra...
Le pire sera qu'elle n'aura pas put assister à son enterrement... J'ai fini par sortir de l'hôpital, il fallait que j'fasse quelque chose, j'allais devenir folle. J'suis rentrée chez moi, et j'ai fini par exploser, j'pouvais plus tenir ! Vous allez me prendre pour une folle, mais après cette succession de malheurs dans ma vie, il fallait bien que j'agisse, il fallait bien que ma haine sorte. J'ai tout jeté parterre, on aurait dit qu'une tornade était passée par là, j'hurlais sans m'arrêter, on aurait dit que j'étais jnouné, non.. c'était pas moi tout ça ! J'sais pas comment j'ai fais pour avoir la volonté d'agir comme ça..
Mais tout a été dévasté chez moi, j'me suis arrêtée dans ma cuisine après avoir tapé mon poing rougeâtre contre mon frigo, j'me suis écroulée parterre, adossée contre mon frigo. Dans tout ça, après une bonne heure à rester assise en restant inerte, sans réaction, j'ai fini par me lever, chercher quelque chose bien enfui dans ma chambre.
J'suis allée devant mon miroir éclaté de la salle de bain, en essayant de me regarder avec les bouts intactes qui restaient, puis j'me suis essayé les joues humides avant de poser mon tapis de prière à terre.
J'ai prié, prié et prié sans m'arrêter, ça m'apaisait tellement après avoir extériorisé toute cette haine enfui en moi.
{4 jours plus tard}
Cimetière du Sénégal. -
J'pleurais encore et encore, nous étions tous là, les parents de Djibril, Mariam que je soutenais en la tenant par la taille, tout ses shab de sa cité, Noham était venu aussi, c'est lui qui m'a payé mon billet d'avion, Mehdi était là, sans Imene.
La famille de Djibril au complet. Tout le monde, excepté la principale intéressée.. Celia. Habiba, j'aurai tant voulu te céder ma place, il fallait que tu fasse ton deuil, j'savais déjà que ça allait être dûre pour toi. Moi, rien qu'en voyant son corps descendre, des frissons parcouraient mon corps.
Penser que Djibril, mon meilleur shab, restera bloqué sous terre... J'me disais que c'était impossible, qu'il allait finir par se réveiller, mais non.. Non. J'étais là devant cette affreuse scène sans pouvoir agir, j'devais encaisser. C'était tellement dur.
J'ai jeté un coup d'oeil auprès de mon frère qui était derrière-moi, j'lui ai fais un sourire forcé en signe de soutien, puis j'ai fais la même avec la mère de Djibril et Mariam, ensuite mon regard s'est dirigé vers Mehdi, qui restait le regard bloqué sur son corps qui était déjà au fond recouvert d'un draps blanc. Ca me faisait tellement mal au cœur, ils faisaient les 200 coups ensembles.
Hessoul, voilà, par la suite j'étais obligée de rentrer en france pour le taff, j'pouvais pas tout arrêter.
{2 jours plus tard}
Nous étions Vendredi, j'faisais la fermeture de la bijouterie avec Hanaa et sa tante, j'ne souriais pas, j'ne parlais pas, j'attendais, j'étais toujours spectatrice de mon malheur, il m'était impossible d'agir.
Ni Hanaa, ni sa tante qui est notre chef, ne cherchait à me parler, elles savaient que c'était difficile, j'm'étais renfermée sur moi même.
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Neyla : Mes galères à la cité.
Romance[ chronique terminée ] De sa vie paisible à celle pleine de regrets, aveuglée par ces sentiments Neyla fera-t-elle les bons choix ?