Chapitre 33

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«plus de peine de coeur, coeur à zéro j't'oublie sans rancœur»

J'le regardais fixement, il avait une balafre sur sa joue

Moi : j'espère que c'est pas ilyas

Mehdi : mais nan qu'est-ce que tu racontes wesh force pas là

J'ai passé mon doigt sur sa balafre comme une conne, j'savais qu'il avait mal, mais il ne se plaignait pas.

Moi : c'est tes trafics ? Ça à mal tourner, c'est ça ?

Depuis que je sais tout ce qu'on a dit sur lui, j'pense qu'à ça, et comme il ne répondait pas, j'pense que j'avais raison

Moi : Tu m'as dis que t'allais trouver un taff Mehdi, que tu voulais arrêter tes conneries, reprends toi!

Mehdi : c'est bon arrête d'parler d'ça

On est arrivés devant chez lui, on est montés et il s'est posé sur le canapé en mettant sa tête entre ses mains, il était ailleurs.

J'me suis mise assise à côté d'lui, j'le regardais.

Moi : ça va ?

Mehdi : ney.. putain.. j'suis dans la merde

Moi : y a quoi ?

Mehdi : j'dois des trucs à des gars, mais j'ai pas c'qu'ils veulent et ils rigolent pas avec ça

Il parlait vaguement, mais j'me doutais de c'qu'il disait.

Mehdi : ils reviendront wesh, j'suis mort !

Moi : Qui, pourquoi ?

Mehdi : j'me suis mis dans un gros trafic comme un bouffon pour aider mon père mais j'ai fait de la merde sah... j'suis mort

Moi : j'suis là, s'tu veux j'peux essayer d'faire des heures supp, j'peux te donner de l'argent

Mehdi : mdrr t'es hnina sale gue-din, c'que tu veux me passer c'est rien par rapport à ce que j'dois, et j'veux pas avoir de compte à rendre

Moi : ça te fera des sous quand même mehd

Mehdi : weshh qu'est-ce que tu dis là ? Tu va rien me donner, j'me débrouille j'suis pas un guignol

J'avais 5 secondes pour trouver une blague à faire pour détendre l'atmosphère.

Moi : punaise le canapé de fou, j'veux le même...

Il m'a prit par la nuque, et il m'a décoiffé. Il savait que j'essayais de changer de sujet

[...]

On avait passé la soirée à discuter de tout et de rien. Je pense que ça lui faisait réellement du bien de se livrer. Il me faisait pas autant rire que d'habitude, mais j'avais bien compris qu'il n'était pas en état...

Moi : pourquoi t'as pas continué tes études ?

Mehdi : sah j'aurai kiffé aller en S mais vasy dès la seconde je m'absentais trop, y a un prof qui me poussait à venir plus souvent sah il croyait en moi mais vasy c'était compliqué chez moi

Neyla : Mes galères à la cité.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant