Chapitre 3

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Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de ma journée... Il fait un peu chaud, et il y a très peu de soleil d'ailleurs. J'ai pas envie de sortir. Je commence à devenir anxieux par rapport aux deux appels que j'attends. Si "motor pro" refuse, ce ne sera pas si grave, je vise plus chez Paolo Vité. Ce vieillard et un ass de l'ameublement. Il confectionne des pièces unique, même les contrefaçons ne pourrait imiter ses meubles. J'en suis un fan caché de cet homme ou plutôt de son art. Lorsqu'ils ont pri mon cv j'étais vraiment heureux. J'espère beaucoup en eux. D'une autre part les motos c'est un peu comme une petite passion. Je n'en connais aucun nom mais... j'adore les bécanes.

13h... Qu'est ce que l'heure passe vite lorsqu'on ne fait rien. Mon fixe sonne. J'ai le coeur qui bat à fond... Je réponds

-Allô?

Fais chier! Serais-je devenue maudit! J'étais putain de confiant!

Je raccroche et me dirige au restaurant de Julien.

-Calme toi la! Ce n'est pas en tournant comme sa que tu auras des réponses.

-Mais il n'y a pas de réponses Julien. Pro moto qui me refuse? Deux refus en deux jours!

-Qu'est ce qui te mets dans cet état enfaite?

-Pfff...

Je m'asseois enfin et continue de souffler en suivant le regard de mon ami. J'ai la rage. J'étais trop confiant et sa me revient en pleine gueule.

-La défaite.

-Regarde moi frangin! Tu n'as pas encore perdue. On perd lorsqu'on a décidé de baisser les bras, ce qui n'est pas ton cas! Attends patiemment. Il te reste l'appel de Vité.

-Je suis sûr que c'est Chênes. Ce connard a des relations. C'est lui qui me pourri l'existence.

-Tu veux qu'on aille vérifier sa?

-Comment?

-J'ai un pote, Francise, il fait dans le mobilier genre mobile home et tout. J'aurais qu'à l'envoyer chez Chênes en prétendant qu'il veux ton adresse, qu'il a entendu dire que t'es l'un des meilleurs vendeurs et qu'il a besoin de toi pour du marketing. On aura qu'à attendre la réponse de Chênes.

-Ouais...

-Quoi c'est tout? "Ouais"? Si sa ne t'intéresse pas dis le.

-Si si... Je... on va faire sa. J'attends d'abord l'appel de chez Paolo. Après.... on fera. Je vais rentrer.

-Sa va?

-Ouais. Je vais me reposer c'est tout. J'suis paumé.

Je m'affale sur mon lit à peine rentré. J'en ai presque peur que Paolo m'appelle. Je m'enfoutais pourtant que cette entreprise me refuse mais, sa ma complètement ramolli. J'ai pas sommeil, je ne sais pas quoi faire et se me met en rogne. J'ai envie d'aller casser la gueule à ce Chênes. Je pourrais mettre ma main au feu que c'est lui. Il pourri mon cv ce connard juste pour garder intact ces sales magouilles.

Je prends ma veste, mes clés et sort vers nul part. J'erre dans les rues de mon quartier et décide de m'arrêter dans un bar. Je vais prendre juste quelques verres.

21h... Je ne sais même plus comment s'appelle ce bar. Il y a beaucoup de gars qui se sont joint à moi. Je ne les connais pas mais on s'entend bien dans la merde qu'on raconte. On rit très fort et les bières coulent encore et encore. Sa fait tellement de bien de tout oublier pendant un moment. Oublier qu'on a une vie qui peut s'écrouler à n'importe quel moment, à cause de connard sans gêne. Oublier qu'on est en un sens aussi, les seuls responsables de cette merde et qu'on arrive pas à y remédier. Oublier qui on est pour un moment... s'oublier. La terre tremble tellement putain! Je ris au éclats avec les autres mecs.

-T'a pas fini de te saouler?

-Ouh!!... cris les autres.

-À moi? Toi me parle à moi? T'es qui?

-Laisse notre frère boire tranquillement. Va jouer ailleurs.

-Si s'était votre frère vous ne l'auriez pas laissé se saouler comme sa!

-Ouh!  Autoritaire en plus.

-Toi tu viens! Laisse cette bouteille maintenant.

Je me sens tiré du tabouret du bar. Sans ménagement je me laisse faire. J'suis tellement fatigué.

-À la prochaine mec!

-Ouais! Bonne chance avec ta meuf, sa va être chaud pour toi.

Ils éclatent tous de rire et mon porteur dis des choses incompréhensibles. Attend ils ont dit ma meuf? Mais je...

-Tu vis où?!

-C'est quoi tu gueules ooh! Et pis js p a

-Du gros n'importe quoi! Te bourrer jusqu'à oublier où tu vis! T'es con ou quoi?

-Hé... non non non... on... insulte... pas c pas bian.

Après un long moment de marche, mon porteur, parle à une autre femme, puis je me sens balancé sur mon lit. Après... trou noir.


Je me réveil lentement. Je suis évidemment accueilli par un mal de crâne qui n'a pas de qualificatif tellement il fait mal. Je m'asseoids sur mon lit, les pieds sur le tapis. Je sens un bon parfum de croissant chaud, je deviens fou. Ou pas. Il y a un plateau de petit déjeuner sur ma table de chevet. Une tasse de lait, des croissans, de l'aspirine pour les céphalées, et... une lettre?

Je vais commencer par l'aspirine. Qui a eu cette touchante attention envers moi? Je me souviens de rien par rapport à hier. Mon ventre commence à chanter, j'arrête de réfléchir un moment, prends les cachets et mange. Je m'allonge un moment pour que tout passe.

Quelques heures plus tard, après avoir pri une bonne douche et avoir vomi ses si bons croissants du matin et mettre re rempli le ventre, je prends la lettre. Parfumé. Un parfum de femme. Je l'ouvre. Écriture... masculine?

Très cher Jean! Se saouler la gueule n'a jamais été la solution à un problème et je suis sure que tu le sais. Il n y a que les faibles qui utilisent cette solution. J'ose croire que ce n'est pas ton cas. Trouve toi des solutions au lieu de t'entourer de personnes qui ne t'apporteront que des problèmes. Bouge ton cul pour une meilleure vie au lieu de te plaindre! Bon réveil plein de douleur! Bien fait XD!!! Ouais j'suis narcissique.

Ps: on a rien fait au cas où t'aurais des idées tordues. Quoique, j'aurais pu te violer :-! Et je suis une fille. Je parie que t'a beuguer sur la calligraphie.

Signé: l'inconnue P

Sa me fait presque sourire ce coup de pied au cul que cette inconnue m'a écrit.

Signé: l'inconnue POù les histoires vivent. Découvrez maintenant