Chapitre 10

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On est lundi et je suis au travail. Oui, vous lisez bien, je suis au travail.

J'ai un bureau à moi et un emploi du temps assez léger je dirais. Du moin pour l'instant. Je rentrerai aux environs de 14h mais pour revenir à 16h et aider Paolo dans certaines affaires. Il me fait confiance et sa me fait plaisir alors je veux le lui rendre autant que possible.

Sa fait un mois maintenant que je travail en tant que comptable chez Poalo Vité. Il me montre tous les rouages du business et m'apprend à gérer son entreprise. J'avoue ne pas très bien comprendre pourquoi. Certains me jalouses tellement et ils ont raison. Sa fait juste un mois et je suis toujours collé à Paolo. Il a toujours besoin de moi.

Oui oui... vous voulez savoir, je sais. Mais rien... mon inconnue porte toujours bien son nom. Je n'ai rien pu tenté durant ces un mois, trop de travail. Trop occupé pour y penser parfois. Je prenais des nouvelles à la va vite avec Julien au téléphone mais sans plus.

Ce soir, Paolo organise un dîner avec son conseillé et moi pour nous détendre de ce mois fou passé à l'entreprise. Il ne m'a pas dit où, ils viendront me chercher.

J'opte pour une chemise et un pantalon de smoking. J'aime pas mais bon. Sa me va. La voiture arrive à 17h et nous dépose....

Chez Julien. Je vous avais déjà dit que c'était toujours bondé? Hé bien sa l'ait. Et, semble t-il, en un mois il a été décoré de deux étoiles grâce à sa bonne diversité culinaire très apprécié. Je suis subjugué.

On s'installe et une serveuse vient prendre nos commandes.

-Je ne savais pas que vous veniez ici monsieur.

-C'est Quentin qui m'en a venté le mérite.

-Ah?

-Oui... J'ai des connaissances qui m'ont parlé de cet endroit. J'ai essayé et j'ai beaucoup apprécié. Dit Quentin

-Hé bien je vous annonce que le propriétaire des lieux est mon meilleur ami. Je passais des journées ici avant de travailler pour vous.

-Ah? Vous avez de bonnes adresses.

Mon coeur rate un battement lorsque je vois qui vient nous servir.

-Bonsoir messieur. Comment allez vous?

-Bien. Merci

-Le patron m'a personnellement mandaté pour que je sois votre serveuse ce soir. Alors si vous avez besoin de quoique ce soit je suis à votre disposition.

-Merci bien mademoiselle. Qui doit on appeler?

Mon coeur s'accélère. Je n'ai pas décroché mon regard d'elle depuis qu'elle parle. Néanmoins je n'ai pas encore parlé. Je n'y arrive pas, je suis trop intimidé. Elle me regarde et réponds.

- Patricia

-D'accord. Nous vous appellerons au besoin Patricia.

Puis elle s'en va. Je ne détourne pas mon regard et la regarde partir. Putain! Je sais comment elle s'appelle.

-N'est ce pas Jean?

-Heu? Pardon?

-Vous êtes obnubilé par cette jeune femme semble t-il?

Démasqué.

-Heu... Je... elle est jolie oui.

-La n'est pas ma question.

Paolo... l'histoire est bien trop longue pour que je vous la compte maintenant.

-Oui. Oui elle me plaît depuis un bon bout de temps mais... Je ne sais pas comment l'approcher.

-Vous qui êtes si social? Si... ouvert.

-C'est compliqué monsieur.

Nos plats arrivent avec deux serveurs et Patricia les suit derrière. Ils les déposent et s'en vont.

-Je vous souhaite bon appétit messieurs.

-Merci mademoiselle.

Patricia s'en va et Paolo me regarde.

-Je ne vous ai jamais vu dans cet état très cher.

- Moi non plus je l'assure.
-Hum... mangeons. Bon appétit à vous.

Le repas touche à sa fin et je n'ai fais que réfléchir à la maniere dont l'approcher. Julien m'a fait la faveur de lui assigner notre table et je n'arrive même pas à décrocher un mot devant elle. Quel con!

Paolo et Quentin se lèvent pour s'en aller et en même temps Patricia arrive.

- Messieurs, j'espère que le repas vous a plu?

-Oui. Il était délicieux merci. Mais...

Nous sommes tous pendu aux lèvres de Paolo. Je suis debout près de Patricia et mon traître d'organe ne cesse de battre. Je reconnais presque ce parfum. Celui dont elle avait aspergé la lettre.

-Mon collaborateur à certaines choses à vous dire. Pouvez vous rester à sa disposition durant votre service? C'est une faveur que je vous demande.

Putain! C'est un vieillard, qui pourrait être mon grand père, qui m'aide moi, Jean, 23 ans, grande gueule de surcroît. Tuer moi pitié. La honte.
Patricia me regarde avec un large sourire puis se retourne vers Paolo et répond

-Oui bien. J'accepte monsieur.

-Merci Patricia. Alors, à tout à l'heure Jean.

-... ou...Oui... Oui monsieur

Il me lâche un clin d'oeil discret et s'en vont avec Quentin. Elle appelle des serveurs pour débarrasser et nous prenons place. Elle me regarde toujours avec ce magnifique sourire.

-Je ne sais même pas par où commencer.

-Le début?

-Même la, c'est compliqué.

Je souffle et commence.

-Merci pour ton aide au bar.

-Je t'en prie.

-À ce propos. Pourquoi m'avoir aidé? Il y avait tellement d'autres soulards.

Elle rit à mon expression puis redevient sérieuse.

-Tu m'as fait pensé à mon frère. Il était allé boire avec des amies après le boulot, ils lui ont fait dépenser toute sa paie. Aucun d'eux ne l'avait conseillé de rentrer. Ils l'ont laissé se bourrer et l'ont abandonné au bar. Je l'ai retrouvé le lendemain dans le froid. Il est tombé gravement malade. Cirrhose du foi et un début de pneumonie. Ce n'est que maintenant qu'il reprend à aller bien.

-Oh! Je suis désolée.

-Merci.

-Ta lettre ma donnéun coup de pied aussi. Elle m'a bien réveillé.

-Jen suis fière alors.

-Jai tellement à te dire que cette soirée ne suffira pas. Sa te dirais de me donner ton numéro pour qu'on s'organise un "rendez-vous".

-C'est d'accord. Mon service est d'ailleurs terminé et je dois rentrer.

Elle me donne son numéro et va récupérer ses affaires en cuisine. Je lui fait prendre un taxi et en prend un autre pour moi après. Dès que je rentre j'envoie un message à Julien pour lui dire merci. Puis un autre à Patricia.

"J'espère que tu es bien rentré. Dors bien..."

Je reçois une réponse quelques seconde plus tard.

"À bon port 👌...
Signé: P...atricia ☺"

Une douce nuit s'annonce pour moi. Oh oui!

Signé: l'inconnue POù les histoires vivent. Découvrez maintenant