Signé: l'inconnue P

Chapitre 1

-Vous êtes viré Mr Chest! Et sortez par derrière, vous avez déjà fait trop de scandale!

-Bien sûr que je m'en vais de cette entreprise de merde. Vous ne savez pas traiter votre personnel! Vous nous prenez pour vos chiens! Je ne fais que dire tout haut ce que les autres pensent et n'arrivent à vous crachez!

-Félicitation! Vous êtes courageux. Et maintenant? Ceux qui ont fermé leur bouche ont toujours un emploi Mr Chest. Dégagez maintenant!

Troisième emploi perdu en deux mois. Oui je sais! J'ai de la veine. Toute cette merde à cause de ma langue bien pendue. Bravo Jean.

Je me dirige vers le restaurant de mon meilleur ami, lui au moins à fait de bons investissements. Il m'a plusieurs fois proposé d'y travailler mais... J'ai quand même un minimum d'orgueil, hors de question de travailler pour mon pote. C'est trop... rabaissant.

Enfin arrivé. Ce restaurant est toujours bondé de monde. Je traverse la salle et me dirige vers le bureau du patron. J'esquisse un sourire, le bureau du "patron".

J'entre sans toquer comme à mon habitude. Il est derrière son bureau, les yeux scotché à son écran. Il les relèvent lorsque je referme en claquant la porte.

-Hum... analysons cela. Il est 10h, il est hors de son lieu de travail, il claque ma porte et est affaissé dans la chaise le visage renfrogné. Bingo!  Tu t'es fais viré!

-En plus t'es fière de tes conneries.

-Alors j'ai gagné le gros lot? C'est la bonne réponse?

Il est tout exité de ses blagues affreuses. Je le fixe sans pipé mots.

-Putain Jean!

-Julien serait-il redevenu sérieux?

-À force mon cher ami, vaut mieux en rire qu'en pleurer.

-À ouais? Bah marre toi bien et fait attention de ne pas étouffer. Tu pourrais en mourir.

-Wow! Vénère frère. Bref, plus sérieusement Jean, je ne vais pas te demander pourquoi tu t'es fais virer parceque je connais la réponse, et aussi parceque c'est toujours la même.

-Tu ne m'apprends rien Julien.

-Remédie à ce problème. Tu ne peux pas réfréner tes pulsions de "je dis ce que je pense"?

-C'est compliqué et tu le sais. J'ai toujours été comme ça.

-Oui mais tu es arrivé à un moment de ta vie où tu dois accepté qu'il y a quelqu'un au dessus de toi et que tu dois le supporter. Quoiqu'il te dise.

-Pfff...

-Arrête de souffler, j'aime pas quand tu le fais alors que je parle.

Je souffle de plus belle juste pour l'énerver. Je sais qu'il a raison mais, j'ai un caractère assez, merdique je dirais. J'aime dire ce que je pense sinon je me sens vite étouffé. Apparemment il faut que j'y remédie.

Après les bons conseils de "papa Julien", il me fait goûter un plat qu'il a inventé et voudrait mettre dans la carte. On mange ensemble et parlons encore de tout et de rien pendant plusieurs heures.

Étant donné que je suis de nouveau chômeur et que je n'ai rien à faire du reste de ma journée et soirée d'ailleurs, je décide, au grand bonheur de Julien, de faire un petit service en salle. Évidemment il m'a recommandé d'écouter le client, sans donner mon avis. J'ai bien rigolé à cette remarque.

Il est environ 21h lorsque nous fermons le restaurant. S'était finalement une belle expérience, mais pas assez pour que j'y travail. Non. Il faut pas rêver. Un autre gérant oui, mais mon pote, non. Sa fait de moi un orgueilleux? Hé bien, tant pis.

On se dirige vers l'arrêt de bus. A cette heure les taxis sont assez rare. Nous habitons dans des lieux opposés alors on se dit au revoir. Puis il revient sur ses pas.

-Jean t'es mon pote tu sais et j'veux vraiment que tu réussisse. Que tu trouves ta voie. Alors pense à ce que je t'ai dis.

-T'a tellement parlé aujourd'hui.

Il me tape sur l'épaule et rie à ma blague.

-J'ai compris t'inquiète. Dès demain j'irais cherché du boulot.

-En trouver pour toi, ce n'est pas compliqué. Ton problème c'est de les garder.

-Pas faux...

On se salut encore et il s'en va. Après un assez court trajet j'arrive à l'entrée de chez moi. Je me change et plonge dans mon lit. Quelle journée! Demain est un jour nouveau, j'espère qu'il sera meilleur.