Signé: l'inconnue P

Chapitre 9

Deux semaines à compter d'aujourd'hui. Je suis à l'aéroport accompagné de Mr Vité. Je devrais normalement être heureux de partir en Italie pour deux semaines, en quelques sortes, "chômé-payé" mais les événements de samedi m'ont dépité. Je paraît devant mon patron content de l'apprentissage qu'il m'offre mais, au fond, j'ai un peu mal.

On monte dans l'avion. C'est partie pour quelques heures de vol. Je m'allonge confortablement et m'assoupie. Je suis épuisé de ma semaine assez, rebondissante.

On arrive aux environs de 23h et une voiture nous conduit à l'hôtel. Mr Vité est accompagné de tout un comité. Bon sang, il égale un président! Je suis affecté à la chambre 21. Je rentre et mes bagages me suivent avec le bagagiste. Quand il repart, je referme la porte et m'allonge. Je m'endors sans manger ce soir. Jai le moral à zéro.

Mes cours commencent dès ce mardi. Quand je pense que je n'y étais même pas préparer. Retourner à l'école un mardi alors que la veille j'étais dans un avion. Il est 6h00 à peine et les cours commencent à 7h15.

Cette école, selon Paolo, est la plus prestigieuse. Ils ont des uniformes, des costumes vert totalement moche. Soit...

J'arrive devant ma classe avec 3 minutes de retard. Je crois que le prof va mal le prendre. J'ai des cours personnalisé et je suis le seul élève. Sa va être coule tout seul dans une classe avec le prof... tuez moi!

J'entre dans la salle sans cogner. Oui, c'est une habitude. C'est effectivement un homme. Il a l'air très jeune pour un professeur. Il est assis sur la table et feuillete un bouquin. Il relève la tête sur moi et sourit.

-Bon...

-3 minutes de retard.

-Oui... Pardon. Je me suis un peu perdu dans les couloirs.

-Pas de soucis. Entrez.

Je m'installe et nous commençons le cours. Ou disons, les révisions.

Après quelques heures de révisions, la cloche sonne, je dis au revoir à mon prof et m'en vais vers un autre cours. Et ainsi de suite pour toute la journée. Lorsque 17h sonne, c'est avec joie que je monte dans la voiture louée pour moi.

Lorsque j'arrive à l'hôtel, on me fait comprendre que Mr Vité aimerais me voir. Je vais donc dans sa suite et cogne. Oui j'ai parfois les bons réflexes.

-Entrez

-Bonjour monsieur. A la réception...

-Oui oui Jean. Assieds toi. Comment s'est passé ton cours? Tu as retrouvé des connaissances perdus?

-Oui je dois l'avouer. J'avais des trous de mémoire sur certains points.

-Ce n'était donc pas une mauvaise idée de mon conseillé. Bien! Au terme de ses deux semaines tu obtiendras un diplôme qui certifiera tes connaissances en tant que comptable. Tu pourras ainsi l'utiliser si un jour tu décides de quitter mon entreprise.

-La quitter? Ce n'est pas de si tôt monsieur et merci pour cette opportunité que vous m'offrez.

Il me regarde puis tousse lourdement. Il fouille dans son tirroir et sort une boîte de médicaments. Il en prend deux d'un coup.

-Vous êtes malade Mr?

Il me fait un grand sourit rassurant et attendrissant.

-Je suis très vieux comme tu peux le constater. J'ai un coeur assez faible maintenant, un jour ces médicaments ne serviront plus à rien.

-Ne dîtes pas sa voyons.

Il me sourit puis reprends.

-Va te reposer maintenant.

Je quitte sa suite et vais dans ma chambre. Je suis attristé de ce que jai vu. Cet homme est comme un père pour moi maintenant. Je mange rapidement et reviens sur ce que j'ai appris aujourd'hui. Je prends des nouvelles de Julien et de mon inconnue, puis, m'endors.

1 semaine et 4 jours. Les cours sont tellement passionnant que, rien que pour eux, je resterais bien en Italie encore. Avec Mr Vité, en s'est fait une sorte de routine. Après mes cours je vais lui raconter ma journée. Il s'est confié quelques fois. Il n'a pas eu la chance d'être père, par exemple.

Il a di apprécier ma personne parceque je lui ressemble bien à mon âge. À 23 ans, il était aussi bavard, véridique et entêté que moi. J'en suis presque fière.

En presque deux semaines, le frère de mon inconnue se porte nettement mieux. Il sortira de l'hôpital dimanche. J'en suis très heureux. D'une part sa m'avantage parcequ'au moins, elle n'aura plus à quitter plus tôt du boulot ou à partir dès que l'heure sonne. J'ai hâte de rentrer.

C'est le dernier jour de cours aujourd'hui. J'y vais une heure en avance. Je reste devant la porte et attends le prof. Il ne tarde pas d'ailleurs.

-Bonjour Mr Chest. Vous êtes en avance aujourd'hui.

-Effectivement oui.

-Parceque c'est le dernier jour je présume?

Je ris et il me suit. Ce professeur est tellement relax.
Le cours est un peu plus agité que d'habitude, on rigole tous les deux tellement. Il dit une phrase et j'en fais une insinuation autre. Ou alors je lance des boules de papiers. Quoi? On est jamais assez grand pour sa.

Aujourd'hui jai fini deux heures plus tôt. Mon dernier professeur est malade. Pas de bol..... pour lui! Ah ah. Je me dirige donc vers la sorti pour attendre la voiture mais quelqu'un m'appelle.

-Vous alliez partir sans me dire au revoir?

-Ah! Pardon monsieur. C'est vrai que c'est mon dernier jour.

-Sa te dirait d'aller prendre un verre avant que tu ne rentres?

-Heu...

-J'vais pas te bouffer t'inquiète.

Il me fait un clin d'oeil que je dénomerais d'aguicheur. Mais bon, j'ai rien d'autres à faire alors.

-D'accord.

-Cool. Y en a un pas loin.

On arrive dans un bar restaurant assez cool. Il n'y a pas trop de monde. Il choisit une table un peu en retrait et commande pour nous.

-Alors? Jean. Tu vas travailler pour Mr Vité, pas trop stressé j'espère?
-Non monsieur! Je suis plus impatient qu'autres choses.

-Hum. Cool. Appel moi Fred s'il te plaît. Il n'y a plus cours la.

-Oui c'est vrai. Alors Fred! Quoi d'neuf?

-Il n'en faut pas beaucoup pour te mettre à l'aise.

Nous éclatons de rire et nos boissons arrivent. On remercie la serveuse et elle s'en va.

-On dit Gratié

-Ouais c'est pareil.

-Non non. Ya pas de 'z' dedans. Gratzié sa n'existe pas.

-Oui monsieur, j'ai compris.

On rigole un bon coup et consommons nos boissons. L'heure passe tellement vite quand on rigole. On retourne vers l'école et il me laisse attendre la voiture. Celle-ci ne tarde pas d'ailleurs.

C'est l'heure du départ. J'ai hâte d'être à la maison. Mais surtout hâte de voir enfin mon inconnue.