-Chapitre 3-

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La soirée s'approche, et je me prépare pour mon travail de ce soir.
Nadjie est la seule à savoir ce que je fais de mes soirées,  et d'ailleurs elle ne me juge pas.
En parlant d'elle,  monsieur Morghan l'a félicité pour ses efforts,  elle fait d'ailleurs parties des meilleurs.  Elle aura un stage dans deux jours à l'ambassade américaine.
On a sauté de joies. Nous sommes tellement heureuse d'être la fierté de notre pays,  la fierté de l'orphelinat,  cet établissement qui a fait de nous celles que nous sommes aujourd'hui. Je sais que le monde va être jaloux et se prépare déjà pour se mettre en route contre nous,  mais je m'en fous. 
Je suis prête!!

Je sors en taxi,  et dans quelques minutes je suis devant la boîte de nuit de ce cher monsieur Alex. Cet homme qui m'a toujours respecté depuis mon premier jour d'ici.  Voilà ce qui fait le travail,  LE RESPECT.
Je salue au passage le barman qui est d'ailleurs un garçon tres gentil. Et je file directement m'habiller de mes habits de danse du genre comme ça:

Je danse en solo,  contrairement à ces groupes de filles qui dansent et qui se font toucher entre elles

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Je danse en solo,  contrairement à ces groupes de filles qui dansent et qui se font toucher entre elles.
Je sais que cela me dégoûte mais ce sont leur choix, je vais dire que ce sont leur problème.  Et en vraie cela ne me regarde pas,  je n'ai pas à leur jugé.

Après quelque minute,  c'est à mon tour. Je danse comme tout les soirs,  j'y prends du plaisir,  du plaisir dans ma danse, et dans le regard de ceux qui m'admirent.
Probablement je suis un défi,  un interdit.  Ils me regardent tous avec envie mais on en reste là.

Je finis ma partie de danse,  je me dirige vers le bar. Arrivée , je demande à Julio le Barman:

-Tu me passes un pot d'eau stp.

-Oui,  voilà!

-Merrci Julio.

Je m'apprêtais à partir quand un homme me retient le bras.
Il etait là depuis tout à l'heure avec ses verres mais je ne l'avais pas remarqué. D'ailleurs il est un peu beau avec sa chemise mi-ouverte,  disons très beau, le noir me fait défaut. (Le voilà, vous le verrai vous même)

Je ne le vois que sous la faible lumière

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Je ne le vois que sous la faible lumière.
Je lui regarde en mode tu veux quoi?

-Pourquoi la vie est si compliqué?  Me demande t-il comme un enfant à sa mère.

Visiblement il est comme un peu soûl,  je lui répond tranquillement :
-Parce que nous sommes compliqués

-Pourquoi on ne peut pas tout simplement vivre notre vie tranquillement?  Pourquoi on ne peut pas faire ce qu'on veut?

Il parlait avec une voix de tristesse.

-Parce qu'on ne sait pas ce qu'on veut. Lui réponds- je tout simplement

-Moi,  je sais ce que je veux.

-Alors fais le.

-Mais il y'a aussi mon devoir.

-Justement, tu vois on est compliqué.  Pourquoi tu ne fais pas de ton devoir ce que tu veux ?

-Je n'ai aucune idée.

-Voilà,  c'est pourtant si simple.  Tu fais de ton devoir ce que tu veux,  ou tu fais de ce que tu veux ton devoir.

-Hmmm.

Il fait mine d'y réfléchir.

Je poursuis:

-Ou alors, si tu penses qu'après avoir fait ton devoir durant toute cette vie,  tu auras une autre vie pour faire les "ce que tu veux", tu peux toujours continuer de faire ton devoir.

Ce n'est pas que la conversation ne m'intéresse pas mais je dois rentrer, alors je lui laisse planter avec ses réflexions débiles,  je fais un signe d'aurevoir à Julio et je m'en vais.

Les gens et les problèmes,  ne font plus qu'un.  Me dis- je intérieurement.

-Par contre toi et les inconnus font plus qu'un million.   Me rappelle cette petite voix dans ma tête.
D'ailleurs  je la remercie pour ce petit rappel.  J'avais presque oublié.

LES MILLE FEUX DU DÉSIROù les histoires vivent. Découvrez maintenant