Chapitre 8

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   Pendant l'opération.

MOI. - Lame de dix. Allez, c'est parti...
DR. BAILEY. - Alors, docteur Blanc ?
MOI, espérant qu'elle ait oublié les quelques phrases de trop que j'ai prononcées. - Qu'y a-t-il ?
DR. BAILEY. - Allez, évitez de faire planer des soupçons sur vous !
MOI. - Bon, d'accord, mais n'en parlez à personne...
DR. BAILEY. - C'est promis, vous avez ma parole.
MOI. - C'est Mark...
DR. BAILEY. - Ils se sont remis ensemble ?
MOI. - Pas vraiment... Mark a plutôt décidé qu'Addison devait se remettre avec lui.
DR. BAILEY. - Comment ça ? Il l'a forcée ?
MOI. - Oui...
DR. BAILEY. - Mais, elle a le droit de refuser !
MOI. - Elle A refusé... Il l'a frappée...
DR. BAILEY. - Il lui a donné une giffle, avec l'émotion...?
MOI. - Docteur Bailey, vous n'avez pas bien compris, il l'a frappée, à coup de poing... Il l'a frappée...
DR. BAILEY. - C'est très mal de mentir, docteur Blanc.
MOI. - Mais je ne mens pas, docteur Bailey...
DR. BAILEY, effarée. - Ce n'est pas possible... Et ça dure depuis combien de temps ?
MOI. - Trois mois... J'ai remarqué son dos couvert d'hématomes, un soir, au vestiaire, lorsque je lui ai emprunté son déodorant. Quand je prenais l'ascenseur avec elle, elle évitait Mark, quitte à monter trois étages à pieds. Un jour, lorsque j'étais sûre qu'il la battait, je suis sortie en même temps qu'elle, et je lui ai dit que je savais, c'était dans la chambre de garde n°13... Je suis sortie quand mon bipeur a sonné, laissant Addison seule. Je n'aurais jamais dû... Reinhart avait à peine eu le temps de me faire le bilan de la patiente lorsque je l'ai vue passer sur un brancard. Elle avait une plaie à la tête... Mark nous avait vues... Ces derniers temps, je l'hébergeais chez moi, pour pas qu'il lui fasse du mal. Lorsqu'elle a repris le travail, elle a eu un gros coup de blues, le jour des toilettes... Aspiration... Ce même jour, je lui ai dit que si elle restait toujours en compagnie de quelqu'un, Mark la laisserait probablement tranquille. Ce qu'il a fait.
DR. BAILEY. - Je vois... Mais quel rapport avec l'enfant ?
MOI. - Il la viole, c'est quand elle refusait de faire ce qu'il voulait qu'il la frappait... Et à force de la violer, il l'a mise enceinte...
DR. BAILEY. - Oh mon dieu ! Je ne croyais pas Mark capable de choses pareilles.
MOI. - N'en parlez à PERSONNE, sinon, elle est MORTE ! Mais au sens PREMIER du terme !!!
DR. BAILEY. - C'est d'accord, mais il faudra bien agir un jour ou l'autre...
MOI, sentant les larmes me monter aux yeux. - Oui... Mais... Je... J'ai peur pour elle docteur Bailey, je ne comprends pas pourquoi il lui veut tant de mal... Pourquoi tout s'abat sur elle, pourquoi est-elle tirée vers le fond comme ça !?
DR. BAILEY. - Vous vous connaissez depuis peu, mais vous avez déjà un lien très fort visiblement... Je pense que le surnom «Satan» revient désormais à Mark...

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