B.A.D! (Tome 1, Terminé)

prologue📝

- Putain d'université de merde! Fuck les enseignants! Fuck les mecs en cartons! Et double fuck ma vie de merde !

La colère qui m'anime en cet instant est telle que je pourrais commettre un meurtre.

Mon sac à dos négligemment posé sur mon épaule, je me dirige vers la sortie du campus en bousculant tous ceux qui se trouvent sur mon chemin. Je ne prends pas la peine de m'excuser, encore moins celle de prêter attention à leurs injures et plaintes.

Les bancs publics au beau milieu de la pelouse verte où se bécotent des étudiants "amoureux" me donnent envie de vomir. Et ces arbres censés apaiser les esprits ne font qu'accroître mon envie irrésistible de retourner dans ce foutu bureau et de planter un couteau en plein dans le cœur de ce vieux schnock! Mais sérieusement pour qui il s'est pris ?! Et pourquoi ce fichu portail paraît aussi éloigné le jour où j'ai le plus envie de me barrer de ce taudis qui m'insupporte plus qu'autre chose ?!

Une voix, que je ne connais que trop bien, me sort de mes pensées.

- Bad !

Je préfère l'ignorer et continuer mon chemin parce que je connais d'emblée l'issu de cette conversation. Mais têtue comme elle est, son bras attrape brusquement le mien et me fait pivoter vers elle.

- Bad écoutes-moi deux secondes ! Me dit fermement Darcy, d'un ton autoritaire.

- Trop c'est trop ! Je me casse d'ici ! J'en peux plus Darcy tu comprends ça ?! J'étouffe donc s'il te plaît lâches-moi les basques et casses toi !

Je retire brusquement mon bras de sa poigne. Lui parler ainsi ne me fait aucun effet, puisque ma meilleure amie en a l'habitude et que ma voix n'exprime aucune once de regret.

- Je ne te connais pas ainsi, t'es pas du genre à tout plaquer à la moindre difficulté Bad.

Ah non je ne fuis pas. La fuite n'a jamais fait partie de mon vocabulaire.
Je fais abstraction de cette pensée que me renvoit mon subconscient et me concentre sur la jeune blonde attendant impatiemment une réplique de ma part.

- Tu me connais assez pour savoir que si je ne quitte pas cette fac rapidement, c'est un cadavre qu'on retrouvera bien assez tôt, dis-je, impassible.

Ma phrase ne la surprend pas plus que ça. Cette fille me connaît mieux que je ne me connais.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que nous nous connaissons depuis assez longtemps pour ne plus compter les années, que nous avons vécu ensemble et aussi car elle est la personne la plus importante dans ma vie. Je tuerais pour elle et pas qu'au sens figuré.

Pourtant, en cet instant précis je balaye tous ces souvenirs d'un revers de la main afin de trouver une réplique cinglante, sachant tout de même qu'elle n'y est pour rien dans cette histoire. Mais cela ne m'arrête pas , car pour moi blesser des gens, bien qu'innocents, me permet de me sentir mieux. Car me focaliser sur leurs souffrances à eux me permet d'oublier un temps les miennes. C'est une sorte de soulagement quand je remarque leurs visages déformés par la douleur, la tristesse, le désespoir, la rage, la haine et je ne sais quelles émotions encore. Alors à ce moment là, je leur souhaite tout simplement la bienvenue dans mon monde, un monde sanguinaire où je ne tiens aucunement compte de leurs sentiments et ressentis.

- Arrêtes de te trouver des excuses, dit-elle d'un ton lasse. Tu...

- Et toi arrêtes de me faire chier ! Rétorquais-je en tentant de garder mon calme. Crées-toi une vie au lieu de toujours me coller comme une sangsue !

Elle reste interdite suite à mes propos crus. Son regard commence à devenir brillant. Je comprends alors que les larmes sont prêtes à couler et je regrette aussitôt mes paroles. Elle ne mérite pas ça, je dois lui présenter mes excuses car elle n'est en rien responsable de ce qui m'arrive.

Darcy me scrute toujours de ce regard pleins de reproches mais surtout de tristesse, attendant sans doute que je fasse volte face. Mais comme d'habitude, mon corps en décide autrement. D'un geste vif, je fuis son regard, rajuste mon sac sur mon épaule et reprend mon chemin interrompu quelques minutes plutôt.

J'y suis allée un peu trop fort sur ce coup.

Une fois sur le parking du campus, je pousse un long soupir afin d'extérioriser mon ressentiment, qui commence à se faire lourd. Mes mains passent automatiquement dans ma longue chevelure blanche, la ramenant en arrière dans un geste lent guidé par le désespoir.

Je ne me rends même pas compte du temps qui passe alors que je suis toujours adossée sur ma moto, une Harley Davidson, dans ce parking bondé de voitures aussi luxueuses les unes que les autres. A croire que les étudiants font une compétition de la plus belle bagnole, même si c'est un peu le cas.

Mais bon nous sommes quand même dans l'une des universités les plus prestigieuse de Los angeles. D'après mes données et mes deux années d'expérience dans ce campus,
L'University of California, Los Angeles (UCLA) est l'une des universités les plus prestigieuses et classées parmi les meilleures au monde.

Elle est située à Los Angeles en Californie dans le quartier de Westwood entre Bel Air, Beverly Hills, Century City et Santa Monica. Que des quartiers et des barraques de riches.

Je reprends rapidement mes esprits, balayant mes pensées d'un revers de la main. J'enfile mon casque, démarre et fonce droit devant moi, ce qui me fait du bien.

Pourquoi a-t- il fallu que cela m'arrive à moi? Suis je capable de tout recommencer à zéro ?
Je me pose inlassablement cette question, mais la réponse reste la même.

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Surtout n'hésitez pas à laisser vos votes et vos commentaires, promis, j'y répondrais

Xoxo!!:-)