chapitre 42

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Ty ( suite du flash back)

Voici presqu'un mois déjà qu'aïda et moi sommes "en couple" entre guillemets et aussi en cavale.

Les choses se sont corsées entre-temps avec son fou furieux de mari à nos trousses qui se rapproche chaque jour un peu plus. Nous ne dormons jamais dans un motel deux nuits. Oui j'ai bien dit "motel". Car nous ne pouvons pas prendre le risque de nous faire griller avec tous ces enregistrements à la con faits dans les hôtels.

Vargas et Evan ont essayé de me faire entendre raison à plusieurs reprises, me demandant ou devrais je dire m'ordonnant d'arrêter "cette connerie" (d'après leurs dires) avant qu'il ne soit trop tard.

Seulement, ils ne peuvent pas comprendre. Non ils ne peuvent pas . Je suis incapable d'abandonner ce petit bout de jeune femme qui dort en ce moment même collé sur mon torse la bouche légèrement outre-ouverte. Mais ça je m'hasarderai pas à le lui dire par peur de recevoir sa chaussure à la figure. Elle est très sauvage cette fille et je ne parle pas au sens figuré, elle est très sauvage, on dirait une fauve.

Par exemple, il y'a de cela deux jours, elle a mis son poing en plein visage d'une serveuse. Nous étions au restaurant pour manger un bout et la serveuse ne cessait de me reluquer ouvertement, ignorant le regard assassin et plein d'avertissement que lui lançait Aïda.

En nous apportant l'addition, elle a glissé son numéro en me gratifiant d'un coin d'œil et d'un sourire aguicheur ce qui n'a pas échappé à Aïda, ma "petite amie".

Tout est allé vite, très vite même. Un coup de poing, des extensions dans une poignée de main, et des insultes , voilà ce qui m'ont fait réalisé ce qui se passait autour de moi et arrêté cette furie qu'était Aïda avant qu'elle n'envoie cette serveuse à l'hôpital.

Rien qu'en y repensant, un léger sourire étire mes lèvres et je me mets à lui caresser ses cheveux soyeux. Jamais j'aurais imaginé en allant à cette soirée chez Aymen que les choses se passeront ainsi, que je rencontrerai cette fille , que son sourire me ferait fondre, que ses larmes m'anéantiraient, que son toucher me donneraient des frissons, que...que...bordel que je ressentirais toutes ces petites choses pour elle. Que je voudrais la protéger envers et contre tout.

J'ai reçu tout le nécessaire comme papier pour Aïda deux heures plutôt alors qu'elle était toujours endormie. Passeport, visa, billet d'avions tout y est. Ce qui signifie que nous pourrons enfin quitter ce pays dès demain matin.

C'est alors que l'angoisse commence à me gagner. Suis je prêt à vivre quelque chose de sérieux une fois que nous serons sortis de cette bulle que nous nous sommes créés? Notre bulle? Qu'est ce qui nous attend à Los Angeles ? Et si ce Malick nous mettait la main dessus? Qu'adviendrait il de son mariage ?

–Omri? Me sort la voix endormie d'aïda de mes pensées

Je baisse ma tête pour mieux observer son doux visage mi endormie mi réveillé.

–Rendors toi Aïda, demain tout sera terminé.

Mais elle n'est pas du même avis car elle se redresse en se frottant les yeux comme une gamine de six ans. Puis elle se met à me scruter intensément.

–Quoi? Je lui demande comme si de rien était

Elle se pose sur mes jambes de façon à me faire face.

–J'aimerais savoir ce qui se trame dans ta tête Omri

Sa voix est si douce et apaisante d'un coup. J'aimerais lui répondre mais je ne trouve rien à lui dire , j'ignore également ce qui se trame dans ma tête. En fait si, je sais pertinemment ce qui ne va pas mais je veux pas lui faire part de mes craintes de peur de l'effrayer.

B.A.D! (Tome 1, Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant