Haruka Aizawa (Partie 2) [MHA]

Chapitre 5.

   L'horloge accrochée au-dessus de la salle d'examen faisait tiquer son tic-tac dans un épouvantable bruit sans fin.

Les yeux fixés sur cet objet de malheur, Haruka n'arrivait pas à se concentrer sur sa copie.

Son stylo stagnait en l'air, à quelques centimètres de sa feuille, sans jamais y poser la mine.

La jeune fille n'avait aucune idée de ce qu'il fallait remplir.

Rien.

Nada.

Le vide total.

Son cerveau n'émettait aucun signal, aucune information ne parvenait à son esprit.

Elle avait oublié, tout oublié.

Pourtant l'adolescente avait tellement travaillé, jour et nuit. Mais là, plus rien.

Un énorme blocage l'empêchait de connecter le moindre neurone et une grosse boule s'était créé dans le creux de son ventre.

Autour d'elle, tous ses camarades grattaient leurs feuilles à une vitesse folle. Sa page à elle était complètement vide.

Comment avait-elle fait pour tout oublier ?

Que se passait-il dans sa tête pour que tout ait été effacé ?

Pour une énième fois, elle se prit le visage entre les mains, essayant de se résonner, de réfléchir encore et encore.

Mais rien.

Le vide total.

.

.

.

.

   Dix-huitième sur vingt-et-un.

Un cuisant échec.

Avachie sur sa chaise, Haruka ne participait pas à l'animation générale qui régnait dans la classe. L'annonce des résultats avait apporté fierté, déception, peur ou assurance et tout le monde allait de son petit commentaire personnel.

Pour la jeune fille, elle n'avait fait que lui donner plus de désolation et de dépression.

Au loin, Denki et Mina s'apitoyaient sur leur sort, Minoru crânait, assis sur sa chaise. Les premiers du classement essayaient d'encourager les autres, les moyens se juraient de faire mieux la prochaine fois.

« Aizawa-chan, ça ne va pas ? »

L'adorable Ochaco, arrivée treizième, prit sa chaise et se plaça devant le bureau étriqué d'Haruka. Cette dernière était étalée sur son plan de travail, le menton posé sur ses bras croisés, un air fatigué et triste sur le visage.

Elle esquissa un petit sourire, essayant de rassurer sa camarade.

« Je suis un peu déçue, c'est tout.

-Ne t'en fais pas, la réconforta la brune, c'est normal que tu ne fasses pas partie des premiers, tu as au moins un moins de retard sur nous. »

En réalité, pas vraiment. Le temps qu'elle eût passé à travailler ses cours pendant son séjour chez ses grands-parents et ses nuits de sommeil remplacées par toutes ses révisions ne semblaient pas avoir porter leurs fruits.

« Oui, c'est ça, mentit-elle en gardant son maigre sourire. »

Une soudaine exclamation attira l'attention des deux jeunes filles :