Haruka Aizawa (Partie 2) [MHA]

Bonus 1.

Bonus du Chapitre 17.

(Dans le bus, direction le camp de « vacances »)

Explications : Chapitre bonus spécial 7 000 lus pour cette Partie 2 !

...

   Assis dans le car, du côté couloir malheureusement, Shoto s'ennuyait à mourir. Cela ne le dérangeait pas de garder ce silence entre lui et son volatile voisin, mais il ressentait tout de même une immense envie de s'occuper l'esprit. Sûrement que le garçon ne voulait pas passer tout le voyage à ressasser encore et encore les pensées qui le préoccupaient depuis déjà de longues semaines, et même depuis toujours.

Sa mère, avec qui il renouait doucement un fort lien de complicité, à qui il hésitait encore à faire part de tous ses sentiments, de toutes ses pensées. Avec qui il passait des week-ends entiers, lui amenant comme une fine couche de douceur dans ses dures semaines trop mouvementées.

Son père. Eternel combat, éternelle source de frustration et de colère. S'il avait pris la décision de passer son stage dans son agence, d'accepter cette part de son alter et d'en faire officiellement usage, il ne lui pardonnait pas pour autant. Trop compliqué d'excuser cet homme qui avait fait de lui un être froid et hautain.

Mais grâce à Izuku, et certaines autres personnes, il progressait doucement vers une vie d'adolescent à peu près normal, même s'il portait encore le nom de Todoroki.

Et cette fille ?

Shoto ressentit du doute. Il ne comprenait pas pourquoi ce sujet revenait aussi souvent dans son esprit, comme un incessant leitmotiv de publicité. Comment une simple relation de camaraderie pouvait-elle prendre autant de place dans son cerveau ?

Voilà l'une des principales raisons qui le poussait à chercher désespérément une occupation, le garçon n'aimait pas être hanté par quelque chose sur lequel il n'arrivait à mettre de nom. Cela le frustrait presque.

Soupirant discrètement de fatigue, Shoto se rendit alors compte que ses pensées s'étaient redirigées vers ce fameux sujet, sans qu'il n'en ait eu le moindre contrôle. Quel intérêt de penser autant à une personne simplement appréciée ? Cela n'avait aucun sens.

Piqué d'une étrange curiosité sans fondement, le garçon se redressa sommairement sur son siège, balayant d'un rapidement coup d'œil l'ensemble des passagers du car, sa grande taille lui offrant une bonne vue panoramique. Tous ses camarades hurlaient et criaient, chose qui était à la fois amusante et éreintante. Enfin, il la vit.

Assise à sa place, elle discutait avec son amie. Les deux jeunes filles s'entendaient à merveille et Shoto se demanda soudainement pourquoi il n'avait pas eu l'idée de lui proposer de s'asseoir à côté de lui, pour tout le voyage. Etrange pensée puisqu'il s'était directement automatiquement assis à une place aléatoire dans le long véhicule, espérant peut-être que ça soit elle qui vienne le rejoindre.

Le garçon se réinstalla dans son siège, son visage gardant la même expression neutre, ne laissant paraître aucune émotion particulière.

Le paysage défila encore pendant de longues minutes avec, comme bande sonore, les exclamations qui animaient le car. Puis, Shoto sentit son téléphone portable vibrer dans sa poche.

Songeant d'abord à des nouvelles de sa sœur, paniquée de le savoir trop loin de la maison, il sortit l'appareil d'un geste las. Après tout, il pourrait bien s'agir de la petite occupation que son esprit désirait tant. Quelques clics plus tard, un message s'afficha sur son écran :

De : Haruka

Tu t'ennui pas trop ?