Chapitre 12 : un été à l'ombre

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j'étais dorénavant seule, personne en dehors de ma famille pour me soutenir. Les blessures guérissaient petit à petit. J'allais de mieux en mieux. Je reprenais goût à manger, je me surprenais même à chantonner. Je passais quand même mes journées enfermée de peur qu'on me kidnappe. Aujourd'hui quand j'y repense je trouve ça totalement absurde mais pas sur le coup. Mon père et mon frère sont partis en vacances durant 10 jours. Je n'ai pas voulu les accompagner, la grossesse restait tout de même risquée.

Une après-midi j'ai décidé de sortir avec ma mère pour régler quelques papiers. En rentrant je suis arrêtée pour manger mon premier kebab depuis peut-être UN AN si je ne m'abuse. Ma mère pleurait en me regardant manger. Elle comprenait petit à petit combien j'ai pu être maltraitée.

Alors que nous rentrions, mon autre frère m'apelle.

Kushtrim : LEILA VOUS ÊTES Où ?

Moi: On est sur le chemin du retour on est presque en bas de la cité, y'a quoi ?

Lui : Y'a Emir qui vient de m'appeler.

Moi : Mhh et ?

lui : il m'a demandé à te parler et je lui ai dis que comme papa n'était pas à la maison je ne voulais pas prendre le risque de vous faire parler. Il m'a dit mais c'est encore ma femme. Je lui ai répondu OUAIS POUR LE MOMENT. et il a raccroché

Moi : T'as bien fais. Bloque son numéro.

Lui : Ouais tekass.

*APPEL TERMINE*

Je regarde ma mère et mon corps se mit à trembler, je ne me contrôlais plus, j'entrais alors dans une paranoïa presque maladive. Ma mère me calmait comme elle pouvait et nous sommes rentrées le plus vite qu'on a pu. Arrivées à la maison j'ai téléphoné à mes cousins pour qu'ils surveillent autour de chez moi et j'ai fermé la porte à clef. Je ne suis plus sortie de chez moi jusqu'à ce que mon père et mon frère soient rentrés.

Les échographies suivantes semblaient êtres meilleures à chaque fois. Ayant compris dans quelle situation j'étais, mon docteur m'a mise en relation avec un assistante PMI.

Je suis allée au premier rendez-vous hyper rétissante, tout simplement pcq je n'aime pas étaler ma vie privée aux services sociaux.

ASS : Bonjour Madame *** Aurélie Deparis je suis votre assistante PMI et je vous aiderais jusqu'à après,la naissance de votre enfant.

Moi : Bonjour, appelez moi Leila (:

Elle : J'ai cru comprendre que vous souhaiteriez pas la garder, que c'est le papa qui la récupèrera. C'est bien ça ?

Moi : Tout à fait.

Elle : j'aimerais en savoir plus sur vous. prq vous voulez la laisser à son père ?!

Moi : Mon couple a battu de l'aile à la seconde où je me suis installée avec lui (faut dire toute la vérité hein). Plus le temps passait plus entre nous ça volait en éclats. Je ne veux pas de son enfant, ni rien de lui. Je veux que jamais il ne puisse à nouveau entrer en contact avec moi, ni ma famille. Cet enfant, je ne veux pas le garder pour beaucoup de raisons... Pour commencer parce que je n'ai pas la force de mentir à mon enfant. Je n'arriverais pas à lui dire "papa n'était pas qqun de bien" Pour moi il est qqun de mauvais, mais qui c'est peut-être que pour elle il retournera la Terre. Je veux qu'il ressente la douleurs des larmes d'une fille. il a fait pleurer les filles d'autrui (j'ai bien dis LES filles d'autrui). J'ai l'impression aussi d'avoir subi des viols, et non d'avoir eu des ebats amoureux avec l'homme que j'aime..

on a continué à discuter puis on a mis en place mon accouchement. Je lui ai dis que je ne voulais avoir AUCUN contact visuel. Je ne peux pas mentir à qqun.. les yeux qui diraient que je l'aime mais les actes diraient je suis lâche. JAMAIS.
Elle : D'accord Madame *** je vous rappellerai un peu avant votre accouchement, Pour faire une mise au point. D'ici là, prenez soin de vous et si vous avez des questions n'hésitez pas à m'appeler.
Moi : je vous remercie, à bientôt merci. J'attends votre appel hein.
Je suis rentrée chez moi..

Au 7eme mois de grossesse, je suis allée faire mon écho à laquelle j'ai discuté avec mon obstétricien

Moi : Ok, je dois vous parler de qqch. Mon assistante PMi à du prendre contact avec la clinique
Dr : Oui, elle nous a expliqué que vous vouliez tout faire pour ne pas la voir. Si c'est pour accoucher comme ça Leila, je vous suis pas.
Moi : Ah... on en reparlera. Pas de soucis.
Je me suis pas vexée. Pcq il avait vraiment l'air triste que je fasse ça..
Le mois suivant j'y suis retournée et on en a rediscuter et il m'a dit qu'il allait tout faire pour me mettre bien finalement 😏. Il m'a donné un formulaire à remplir pour l'anesthésiste et ma renvoyer à la maison. Il était même pas d'accord avec mon choix et il m'a quand même soutenue. Ça me fait chaud au coeur quand j'y repense... j'ai fais ce que j'avais à faire pour le rdv à la clinique et je suis allée faire les magasins pour faire mon sac d'hôpital. Un conseil les filles, privilégiez LES ROBES À L'HÔPITAL quand vous vous faites opérer. C'est bien plus pratique.
Donc je suis allée m'acheter des vêtements. Pour la petite aussi.. enfin ma mère s'est occupée de choisir pour la petite j'ai juste payé. J'ai juste pris un plaid Rose pour qu'elle soit quand même couverte. Commence à faire froid quand même. J'étais dans le 8 ème mois, Et je n'avais Tjr pas de contractions, ni gènes RIEN. C'était juste dingue. Des fois j'avais des scrupules je me disais c'est ma faute c'est pcq elle sait que je l'aime pas.. elle devait sûrement le sentir, le ressentir.. j'attendais d'être le jour J..

Niveau moral, Je tombais dans une dépression noire Subhan Allah.. j'arrivais pas à avaler le fait que je me sois préservée pour un garçon (pas homme) qui ne le méritait pas bordel. A la maison... mon frère commençait à me regarder de travers... EXCUSE MEC SI JE M'ENERVE C'EST JUSTE LES HORMONES 🙄 enfin bref.

Le Neuvième mois est le plus important, ce qui va suivre aussi..

À SUIVRE...

Lettre à mes soeurs. {TERMINÉE.}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant