Chapitre 5

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Un bruit strident et incessant me tire du sommeil. Rapidement, je coupe le réveil et saute du lit en constatant qu'il est déjà sept heures et quart. Il ne me reste que quarante-cinq minutes avant que la voiture arrive et m'emmène loin de Manhattan. Je termine ma valise en y mettant ma trousse après m'être coiffée et maquillée. Je la dépose près de la porte ainsi que ma sacoche contenant mon ordinateur portable, et les dossiers pour le voyage. J'ai troqué mes talons hauts contre une paire de tennis pour plus de confort.

À huit heures tapantes, le portier de l'immeuble m'annonce qu'une voiture est là pour moi et je lui demande de dire au chauffeur que je serai là dans une minute, le temps de descendre avec mes affaires. Je me dépêche à sortir de l'appartement, prends l'ascenseur et reste bouche bée en voyant la voiture qui m'attend. Je ne m'attendais pas à avoir une limousine en bas de chez moi, je regards au cas où elle ne serait pas pour moi, mais mon boss en sort et m'invite à entré à l'intérieur de celle-ci.

— Bonjour Emma.

— Bonjour Monsieur Carter.

Le sourire qu'il me fait est très craquant. Je ne sais pas combien de temps encore je pourrais lui résister et pourtant, me voilà sur le point de partir pour la ville des amoureux en sa compagnie. Souvent, je nous revois lors de cette soirée, qui devait être sans lendemain, dans mes rêves. Ses allusions, plus rares qu'au début, me font perdre mes moyens, ma carapace faiblit et l'envie d'une seconde nuit ne cesse d'augmenter au fil des jours. J'essaie tant bien que mal de lutter contre mes envies, rien de bon ne peut ressortir de tout ça. Il est avant tout mon patron. J'ai réussi à m'intégrer, mon poste est sûrement très convoité. Je ne tiens pas à la perdre pour une pulsion qui est mal placée. Je suis subitement sortie de mes pensées par un frôlement. J'ouvre les yeux et constate que Garret s'est dangereusement rapproché de moi et que sa main est juste à côté de la mienne. Cette approche, au lieu de me mettre mal à l'aise, m'enflamme un peu plus. Je devrais sans doute arrêter de me voiler la face, accepter la situation et prendre ce qu'il faudrait me donner, mais j'ai tellement peur !

— Ga... Garret, dit la voix tremblante.

— Emma, dis-moi oui !

— Dire oui ? Mais à quoi ?

— Laisse-nous une chance.

— Je ne sais pas si cela est une bonne idée Garret.

— Nous allons passer une semaine ensemble, réfléchis-y.

Je hoche la tête, mais je suis complètement perdue. Ma tête me dit de résister à cet homme incroyable beau alors que tout en moi me crie de céder.

Quand nous arrivons à un petit aéroport, je suis surprise de voir que c'est un jet qui nous attend sur le tarmac. J'aurais dû le savoir, un homme aussi riche que lui, ne voyageait pas sur en vol commercial. Impressionnée par l'engin, je ne sais plus trop où regarder. L'intérieur de l'appareil est digne d'un grand palace. Le sol est recouvert d'un magnifique parquet de couleur sombre et les sièges sont blancs. La tôle d'habitude blanc métallique est recouverte d'un revêtement gris. Un canapé fait face à une table entourée de banquettes.

— C'est une petite chambre, m'informe mon patron, quand mon regard s'attarde sur une porte au fond du jet.

— Oh !

— Veux-tu une visite ?

— C'est gentil, mais non merci.

— Comme tu voudras Emma.

Nous nous installons autour de la table quand une hôtesse vient à notre rencontre. Une jolie blonde, aux yeux bleus.

— Monsieur Carter, le petit déjeuner sera servi dans une heure.

Et si... ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant