Chapitre 7

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C'est avec appréhension que je rejoins Garret, dans sa chambre. Je me suis promise que, s'il me sautait dessus, de prendre le premier vol pour Manhattan afin de lui déposer une jolie démission. Stressée, j'inspire un grand coup avant de signaler ma présence au méchant loup. Ce dernier apparait aussi tôt simplement vêtu d'une sortie de bain. À la vue du magnifique spécimen qu'est face moi, la chaleur me monte aux joues et mon rythme cardiaque s'accélère. Si je ne faisais pas attention, je pourrais baver devant mon patron.

— Entre, je vais vite enfiler quelque chose de présentable.

Prudemment, j'entre dans sa chambre et j'en reste sans voix. Contrairement à la mienne, celle-ci dispose d'un salon et d'une petite cuisine. Les couleurs sobres et harmonieuses donnent un style moderne à la pièce.

— La suite est sympathique n'est-ce pas ?

— Très, spacieuse et élégante.

Je me retourne afin de le voir et je tombe à la renverse. Dans un jeans, il est canon. Son petit pull est sur lui comme une seconde peau. Quand il me précède, mon regard est attiré par ses fesses et mon dieu, je n'en ai jamais vu d'aussi belles.

— Quoi de prévu au programme ?

— Tu verras !

Et il ne m'a pas menti. Je passe une journée incroyable ! Visite de la ville et les endroits à ne pas rater. Tout y passe, la Tour Eiffel, le Trocadéro, le pont des Arts, la Tour Montparnasse, le Louvre et nous finissons par le stade de foot avant de retourner à l'hôtel. Il m'a également emmené dans un beau petit restaurant, de dehors, ça ne paie pas de mine, mais à l'intérieur, on oublie tout pour juste se dire que l'amour est possible tellement le lieu est romantique. Jamais je n'aurais pu rêver mieux comme guide touristique. Il avait raison, il m'a montré qui il était vraiment et je craque toujours un peu plus. Il n'y en a pas deux comme lui. Passionné et passionnant, il me regarde comme si j'étais la personne la plus belle au monde. Il est doux, attentionné et extrêmement romantique. Contraire aux apparences, il n'est pas du tout superficiel, il est simple et droit dans ses bottes. Avant de regagner ma chambre, il m'invite à prendre un dernier verre dans sa chambre et de faire appel au Rom service.

Habituellement, j'aurais refusé, mais ici, j'ai accepté sans hésitation. Il m'invite à le suivre jusqu'au petit salon et me propose de me mettre à mon aise pendant qu'il nous sert un verre de vin. J'enlève mon manteau et le pose doucement sur l'accoudoir du canapé. Il revient avec deux verres et une bouteille de Bordeaux sans jamais me quitter des yeux. Je me sens fondre sous son regard d'acier. Et si je me laissais aller ? Cette histoire peut être incroyable, non ? Je pourrais passer à côté de quelque chose en campant sur mes positions. Et les collègues ? Ils peuvent penser ce qu'ils veulent ! Je bois une gorgée, repose le verre et demande à Garret si je peux utiliser sa salle de bain.

— Bien sûr, première porte à gauche.

J'emprunte le couloir et ouvre la porte indiquée par ce dernier, mais au lieu de cela, c'est la chambre que je découvre. Je me retourne quand je sens une main me tenir la taille.

— Emma ?

— Garret ?

— J'ai tellement envie de t'embrasser !

— Ne te retiens pas alors.

À cette phrase, ses yeux s'illuminent et son regard s'embrase. Sans attendre, sa bouche caresse la mienne de façon sensuelle. Il me prend dans ses bras et approfondit le baiser qui devient beaucoup plus intense. Des frissons me couvrent le corps, je me sens légère et aimée. C'est quelque chose d'incroyable ! Délicatement, il ouvre ma blouse sans cesser de m'embrasser.

Rapidement, je me retrouve seins nus, et sans se faire prier, il prend un de mes tétons entre ses dents. Il tire dessus et ma tête se renverse. Il le lèche, le suce, le mordille, m'envoyant des petites décharges dans tout le corps. Puis il fait subir le même traitement au deuxième. Je m'agrippe à lui, comme si ma vie en dépendait, mes mains glissent dans ses cheveux, que je tire légèrement. Une drôle de sensation m'envahit, me laissant haletante, la tête dans la lune. Je reviens à la réalité quand je sens son doigt écarter mes lèvres et doucement glisser en moi. Il entame un va-et-vient tendre, mais puissant. Un deuxième, puis troisième doigt rejoint le premier. L'orgasme monte, je suis sûr le point de jouir quand tout s'arrête. Garret m'embrasse passionnément et subitement je le repousse. J'ai envie de jouer moi aussi. Il me regarde comme si la folie prit possession de moi, et un sourire sadique se dessine sur mon visage. Je le plaque contre le mur, lui attache les mains à l'aide de sa ceinture et sans le quitter des yeux, je baisse son pantalon. Je m'agenouille, me lèche les lèvres, lui faisant comprendre mon intention, après deux trois mouvements de poignet, je prends son sexe et m'amuse à la lèche.

Sa respiration s'accélère et je continue mon stratagème, mais en le prenant entièrement dans ma bouche. Je le suce, le lèche, le mordille à mon tour. Sous l'effet de mes gestes, ses jambes montrent des signes de faiblesse. Tout en me redressant, je parsème son torse de baiser. Je ne sais pas comment il a fait, mais il a su se détacher et sans attendre, il me soulève tendrement et me pose sur le lit. Il se met sur moi, m'embrasse avidement et attrape un préservatif qu'il enfile sans me quitter des yeux. Tous les préliminaires m'ont poussé toujours plus loin et il ne faudra pas grand-chose pour m'emmener loin d'ici. Délicatement il me pénètre, mes yeux se ferment et ma tête se renverse sous l'intensité de l'instant. Malgré le flou, je l'entends jurer. Sa bouche fond sur la mienne et nos langues se caressent et se goûtent encore. J'ai l'impression que c'est à chaque fois une découverte avec lui. Ses coups de reins sont plus puissants et plus rapides à la limite de la frénésie. Nous nous regardons dans les yeux, quand dans un dernier coup nous jouissons ensemble. Lui murmure mon nom en jurant et moi, je ne peux que le regarder en criant son nom. Il pose alors sa tête sur mon épaule, afin de retrouver une respiration régulière.

— Waouh, Emma !

— Garret, c'était...

— Oh oui !

Après cinq bonnes minutes à me demander quoi faire, je sors du lit et commence doucement à m'habiller.

— Que fais-tu ? M'interroge-t-il.

— Je... j'allais partir...

— Reste avec moi.

Je hoche la tête, lui affirmant que je resterai cette nuit. Après deux autres attaquent, nous finissons par nous endormir dans les bras l'un de l'autre.

Le reste de la semaine, se déroule comme un conte de fées. Je suis sur mon petit nuage. Garret est une personne incroyable. Quand je me suis réveillée dans ses bras, j'aurai pensé qu'il me jetterait comme une vieille chaussette, mais non, il m'a dit « Ce qui se passe à Paris, reste à Paris » alors j'ai profité deux jours à ses côtés. C'est le cœur lourd que je monte dans le jet ce soir. Comme une idiote, j'ai arrêté de le fuir et malheureusement, mon cœur ne s'en remet pas. Pourquoi a-t-il fallu qu'un début de sentiments s'en mêle ? Je commence à tomber amoureuse de cet homme. Mais il a été clair, tout cela doit rester à Paris. Lundi, je serai à nouveau sa secrétaire et ça s'arrêtera là. Je pense qu'il sent que mes pensées s'entrechoquent, il est encore plus attentionné envers moi, même quand l'hôtesse fait son apparition. Nous profitons simplement des derniers moments à passer ensemble. Malgré tout, la tristesse est bel et bien présente.

— Je... vais aller m'allonger, lui dis-je la gorge prise par l'émotion.

Il acquiesce et m'embrasse avant de me laisser prendre place dans la chambre. Les larmes aux yeux, il ne faut pas très longtemps pour que le sommeil arrive. Quand j'émerge, je constate que je ne suis pas seule, il est là aussi. D'ici quelques heures, il redeviendra mon patron. Un sanglot m'échappe, mais heureusement, celui-ci est silencieux. Sans le réveiller, je retourne dans la cabine principale où peu de temps après, Elena apparaît venue m'avertir que l'atterrissage est prévu dans une dizaine de minutes. Je comprends alors que j'ai dormi pendant tout le voyage. Je prends sur moi, et doucement je vais voir Garret, l'avertir que nous sommes arrivés et qu'il faut aller s'attacher.

— Bonjour toi, me dit-il.

— On est arrivé, viens.

Il hoche la tête et je retourne m'asseoir, mettre ma ceinture.

Et si... ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant