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Je me réveille, la bouche pâteuse, personne n'est encore réveillé à ce que je peux voir. Ça fait environ une semaine que nous sommes dans l'usine et que nous profitons comme l'avait conseillé le message. Pendant cette semaine j'ai appris à connaître et à apprécier les garçons. Je me lève et sort de ma chambre en essayant de ne pas réveiller Jeongin et Chan. Je part m'assoir dans la cour sur l'un des canapé. Plusieurs pensées me viennent en tête. Pourquoi profiter ? Pourquoi alors que nous sommes venu jusqu'à cette ascenseur ? Dans la cour, personne n'est encore là. J'attends en cherchant une réponse à mes questions. C'est pendant ma réflexion que Minho arrive et me fait sursauter en ouvrant sa porte. Les garçons sortent un à un et partent s'assoirent sur les canapés. En les regardant je remarque que l'écriture rouge s'est effacée du mur.
-Qui est pour un petit match de basket matinal ?
Propose Seungmin.
Une série de "MOI !!!" se fait entendre.
-Je ne joue pas, je vais vous regarder. Dis je en me levant des canapés suivit de Jongin et plein d'autres. Une fois les équipes faites et le ballon lancé je part m'assoir sur le coté. Je suis toujours entrain de chercher une réponse à mes questions. Elle me vient quand je me prend la balle dans la tête.
-Merde désolé Jisung ! Ça va ?
-T'inquiète, aucun problème !
Je ne ressens aucune douleur, mais je sais pourquoi. Tout à un lien, on m'avait prévenu que le voyage n'était pas facile et que beaucoup d'hallucinations étaient possibles. Nous nous sommes tout simplement fait avoir. Je me lève car la partie est finie. Woojin met son bras autour de mon cou mais je l'enlève et m'adresse à eux.
-Stop, sommes nous venu ici pour profiter alors que notre but premier était de descendre le plus bas possible ? Nous nous sommes fait avoir, c'est une farce pour nous faire regretter d'avoir pris l'ascenseur de l'enfer, nous faire regretter d'être monté ! Nous ne pouvons plus revenir sur "Terre", nous ne pouvons plus revenir à la case départ !
Le ciel s'assombrit à mon dialogue. Tous les garçons mettent du temps à réagir.
-Pas une seule fois je ne me suis demandé pourquoi profiter, tu m'as ouvert les yeux.
Me dit Hyunjin en me regardant, les larmes aux yeux. Je pense qu'ils se sont rendu compte du piège dans lequel nous sommes tombés. Je me retourne et pars vers le tunnel devenu sombre, les autres me suivant sans mot dire, honteux d'être tomber dans cet blague malsaine. Arrivés devant l'ascenseur je me tourne vers eux et ajoute.
-Nous somme maintenant là ensemble, continuons ensemble jusque au bout.
Derrière eux, tout est sombre, le tunnel semble avoir disparu et les lumières de l'ascenseur n'éclaire pas plus loin que leurs visages. Je rentre dans la cage. Cette scène me rappelle la première fois que je les ai vus rentrer. Il ne reste plus que 2 personnes : Félix rentre et Minho le suit. Mais d'un coup il se stoppe.
-Que fais tu ? Dépêche toi d'entrer !
Nous voyons Minho tâter dans le vide puis forcer comme si un mur invisible avait été placé pour l'empêcher d'entrer. Je prend son bras pour l'aider mais il ne bouge pas d'un pouce. Tous se mettent à essayer de l'aider mais rien n'y fait, ça bloque. Nous commençons à paniquer et à crier car les portes se referment lentement. Minho est en pleurs et essaye par tout les moyens de rentrer dans la cage d'ascenseur. Derrière lui l'obscurité se renforce. Nos cris se multiplient lorsque la grille se referme. Nous voyons peu à peu le visage abattu de Minho disparaître dans le noir. Nous secouons la grille le plus fort possible pour qu'elle s'ouvre, mais l'ascenseur démarre et commence à descendre. Nos cris se sont stoppés au moment où Minho a disparu entièrement dans le noir, comme aspiré, seuls quelques sanglots se font maintenant entendre. Je reste face à la grille sans oser me retourner de peur d'affronter leur regard plus tristes les uns que les autres. J'ai du mal à réaliser. Je tombe à genoux, les larmes coulent lentement sur mes joues. Un sourire se forme au coin de ma bouche; je ne pensait pas que les larmes traceraient à nouveau le même chemin à partir du moment où je serais dans cette ascenseur. Je suis sûr au moins d'une chose, tout peut encore arriver.

HellevatorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant