- Attends, tu vas fêter Noël chez eux? C'est où?
- Ce n'est pas chez eux mais dans leur maison de campagne.
- Ca change tout tu vas me dire? Allez, c'est où?
- Seven Sisters.
- No way!!
Charlènes écarquilla les yeux et failli lâcher la laisse de Midnight, un berger allemand qu'elle promenait. Nous tenions chacune deux chiens, c'était le maximum que notre force pouvait supporter. Poker usait toute la mienne tandis que le petit labrador, que je tenais dans l'autre main, était sage.Je venais de raconter à ma collègue tout ce qu'il s'était produit, il y a trois jours. N'ayant pas eu le temps avant, j'avais choisi le lieu le plus public pour lui expliquer. Pas très intelligent, tout ça.
- Et quoi, le beau Edward Redmayne t'a invité? Me posa-t-elle en exagérant l'accent british en prononçant son nom.
- Sa mère, et comment tu sais qu'il est beau, tu ne l'as jamais vu?
- Parce que j'ai fais des recherches, commença-t-elle en m'adressant un grand sourire. Et je peux même te dire que c'est le monsieur qui se trouve là-bas, ajouta-t-elle en me montrant du doigt une direction.
Je fronça les sourcils avant de regarder droit devant moi. C'était bien Edward, avec Thomas. Charlènes pouffa en voyant ma tête.
- Ma foi, l'homme qui l'accompagne n'est pas moche non plus, fit-elle en se mordant la lèvre.
- Dis t'es pas fiancée toi?
- Shut. Viens, on les appelle!
- No...
Trop tard, Charlènes tenu ses deux laisses à une main laissant son autre s'agiter dans les airs. J'aurais voulu descendre sous terre. Comme la chance était toujours de mon côté, Thomas nous repéra et le fit remarquer à son frère. Quelques minutes plus tard, ils étaient devant nous pendant que mon amie jubilait.
- Bonjour Ailey, me salua Edward.
- Salut..., commençais-je avant de recevoir un coup de coude. Oh euh, Edward, Thomas, je vous présente mon amie Charlènes Tsaï.
- Tsaï, vous êtes japonaise?
- Bien vu, souria Charlènes avant qu'un silence de quelques secondes ne s'installe.
- Edward, dis moi, ne devais-tu pas demander quelque chose à Ailey? Demanda Thomas à son frère qui le fusilla du regard.
- Oh je sais, Thomas très cher, voulez-vous bien débarrasser Ailey de ses chiens et venir avec moi. Ail', c'est bon pour aujourd'hui, me fit-elle en m'adressant un clin d'oeil.
Comment osait-elle me faire un coup pareil? Et Thomas qui la suivait en plus. Lorsqu'il prit Poker, je voulus lui dire de faire attention mais ils étaient déjà loin, Charlènes le tirait presque.Edward souriait amusé de la situation mais semblait tout aussi gêné que moi. Nous nous retrouvâmes en plein milieu du parc à se regarder sans rien dire. Malaise, malaise.
- Chouette ton amie.
- Haha oui, quoiqu'un peu déjanté mais bon, plaisantais-je.
Un nouveau silence. Il avait beau être séduisant, il ne parlait pas beaucoup et je me demandais si ce n'était pas une des milliards des raisons qui faisait qu'il me faisait craquer.
- Et donc, c'est quoi le truc que tu devait me demander?
- Oh oui, hum...Je dois faire visiter la royale academy à des nouveaux étudiants, je me demandais si tu voulais bien m'aider?
- Ca aurait été avec plaisir mais je dois rendre visite à la grand-mère de Simon, grimaçais-je.
- Allons-y ensemble, ce n'est que dans deux heures.
- Dans ce cas...
Je fis signe à Edward de me suivre et nous marchâmes côte à côte. Nous étions proche, je pouvais sentir ses doigts frôler ma main. Ou était-ce mon imagination? Afin d'éviter toute nouvelle humiliation, je lui posa des questions sur cette visite à la royale academy. Il m'informa que durant toutes ses années d'étude lorsqu'il venait rendre visite à ses parents, il allait souvent dans la bibliothèque de cette prestigieuse école afin d'y faire des recherches. Comme il leur doit beaucoup, il a accepté de soulager la charge de travail d'un de ses amis en faisant visiter l'établissement aux dix nouveaux étudiants. Je trouvais ça gentil de sa part même s'il ne connaissait pas trop l'histoire de l'école.
Nous discutâmes de ses études d'histoire de l'art lorsque nous arrivâmes au London's area. Il y régnait une ambiance de fête et de lumière, des infirmières décoraient déjà le hall de guirlande dorée tandis que celle en rouge étaient déjà posées à l'entrée. Je retrouva Maggie dans le salon commun accompagnée de deux monsieurs aux larges sourires.
- Ailey! Quelle heureuse surprise!
La vieille femme me tendit les bras pour que je puisse me pencher vers elle et l'embrasser. Je salua ensuite ses deux prétendants de toujours avant de présenter Edward. Ce dernier salua Maggie avec une si grande tendresse, comme s'il avait peur de la casser.
- Je suis contente de te voir, Ailey, j'avais une requête à te demander: pourrais-tu jouer du piano comme l'année dernière lors de la fête des lumières?
La fête des lumières, c'était une jolie façon pour dire que l'on fêtait Noël la veille du réveillon pour commémorer les pensionnaires disparus.
- Tu joues du piano? Me posa Edward surpris.
- Vous aussi jeune homme?
- Du violon, avoua-t-il modestement.
- Tu manilles l'archer? Demandais-je à mon tour surprise.
Soudain, Maggie poussa un cris si fort que je crus qu'elle avait une attaque.
- Je viens d'avoir une idée! Pourquoi ne joueriez-vous pas tous les deux au spectacle?!
- Oh, je ne crois pas que cela intéresse Edward, ce n'est qu'une petite fête, rien de plus.
- J'accepte volontiers.
Maggie tapa dans ses mains, excitée d'être à la fête. Je souria à Edward, comme pour le remercier d'être aussi gentil avec elle. Il fut ensuite accaparer par Maggie qui ne le lâcha plus durant une bonne heure jusqu'au moment de partir.
- C'est vraiment gentil ce que tu fais pour elle, me confia Edward alors que nous sortions du bâtiment.
- Elle est un peu comme ma grand-mère, j'ai perdu la mienne très jeune et la mère de ma mère est morte avant que je ne vienne au monde.
Edward m'adressa un petit sourire compréhensif. Maintenant, nous devions nous rendre à l'académie et lorsque je vis l'heure sur ma montre, je grimaça. Il nous restait qu'une vingtaine de minutes.
- Bon, je suggère que nous prenions ma voiture plutôt que le métro.
- Tu avais ta voiture? Pourquoi avoir marcher depuis Hyde Parc?
- Pour pouvoir parler avec toi plus longtemps.
Je le toisa du regard, tentant de devenir son humour, il était sérieux. Je sentis le rouge me monter aux joues. Cela devenait une gênante habitude. Je sentis le regard d'Edward me percer à jour alors je rapprocha mes mains entre elles, mimant d'avoir froid.
- Tu as froid? Attend.
Edward dénoua l'écharpe bleu marine qu'il avait autour du cous et me la mit. Ses yeux verts étaient ancrés dans les miens tandis qu'il finissait de me la mettre correctement. Son visage n'avait jamais été aussi proche du mien. Si je n'avais pas cette conscience obstinée, j'aurais déjà posée ma main sur son visage et caresser ses taches de rousseur qui le rendait si beau. Ses deux mains ne lâchèrent pas les deux extrémités de l'écharpe alors que je le vis se mordre les lèvres.
- Ailey, j'aimerais te dire quelque chose...
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~Un Noël chez les Redmayne~
Fiksi PenggemarToutes les grandes familles anglaises ont leurs habitudes et leurs coutumes. Elles ont aussi leur secret et leur silence. Ailey Orwan, une jeune femme vivant depuis peu à Londres, va faire une rencontrer que chamboulera à jamais sa vie. Ce Noël, ell...