{Quiproquo}{Partie 3}

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Précédemment:

Quand je l'ai enfin eu le soleil s'était déjà couché. Il nous fila une obscurité effrayante et quelques étoiles dispersés sans organisations, semblables à mes pensées qui étaient aussi éparses que les cheveux d'Einstein.

○○○○○

Tamsir n'a pas cherché à me rejoindre par téléphone. Il devait sûrement être en train de faire les cent pas dans notre chambre. Je n'ai trouvé que ma belle-mère et Coumba dans le salon. Tante Raky me regardait bizarrement, c'est en baissant la tête que je leurs ai salué à tour de rôle, difficilement.

_ Uhm ma fille, une femme mariée ne doit pas trainer jusqu'à de telles heures. J'espère que t'as prévenu Tamsir avant de sortir ?

Je peux mentir à tous sauf à ma belle-mère, alors j'agite ma tête de façon à ce qu'elle comprenne là où je voulais en venir.

_ Tu veux que j'aille parler à mon fils ?

_ Heu.. Tata...

_ J'exige que tu m'appelles par "maman" Salimata, je te regarde du même oeil que je regarde Adama et Eva.

C'est vrai que depuis que je suis dans cette maison, Tata Raky n'a jamais fait un acte ou dit une chose déplaisant à mon égard. C'est une belle-mère rare de nos jours, elle ne cherche pas à me mettre en mal ni avec mon époux, ni avec mes belle-soeurs. Là voila en train de me demander la permission d'aller plaider ma cause sachant que je suis la seule fautive dans cette histoire.

_ D'accord maman. Mais ne te déranges pas pour moi, je parlerais à Tamsir.

_ Haa vraiment. Maa, ki khamna fou mouy diaar jekereum. Elle sait par où lui passer pour le rendre muet.

Coumba y mit son grain de sel pour la première fois. J'émis juste un sourire forcé avant de m'excuser au près d'eux pour rejoindre mon mari. Je suis restée des minutes devant la porte sans oser l'ouvrir.

Toc toc

J'entendis des pas venir vers moi, il ne m'a fallu qu'une petite réflexion pour déviner que c'était mon époux. Il était là, tout près de moi, le visage impassible.

_ Tamsir... je

Il me fit taire en levant sa main face à mon visage.

_ Retournes d'où tu viens Salimata Rassoul.

Mes larmes pointaient, ces mots étaient tellement cru que j'avais peur qu'il me frappe.

_ Vas m'attendre chez ton père, j'y serai demain pour qu'on clarifie les choses. Salimata, mane douma commencer louma menouta continuer. On dirait que tu te crois meilleure que les autres, tu entres et sors comme tu veux, tu t'habilles comme bon te semble, et tu te permets de me manquer de respect.

En une semaine de mariage, mon mari me renvoie chez mes parents. Haa ça non ! Je ne vais pas infliger cette honte à ma mère.

_ Le chauffeur va t'y conduire.

_ Tamsir mane demouma fene, fi laay tok.( Je ne vais nulle part.)

Il ne fait que me regarder dédaigneusement de bas en haut avant de me fermer la porte au nez.
Ceci sonna comme une alerte, mes larmes se mirent à couler abondamment. Je me laissai aller par terre pour me départir de mes chaussures.

_ Tamsir.   Disais-je en frappant à la porte. Falewuma sakh. Je perdis tout espoir et décide de m'assoupir là où j'étais. Malgré ma tête qui me faisait mal, j'ai réussi à dormir pendant presqu'une heure. J'ai passé le reste de la nuit à pleurer silencieusement. Je ne peux tout simplement pas supporter que ma moitié me boude. Je l'aime trop au faite.

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