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Melek pensait sincèrement qu'après avoir passé l'été et de début d'automne à s'occuper d'Amalie et de Karl, elle était capable de tout affronter dans ce château, mais elle avait eu on ne peut plus tord

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Melek pensait sincèrement qu'après avoir passé l'été et de début d'automne à s'occuper d'Amalie et de Karl, elle était capable de tout affronter dans ce château, mais elle avait eu on ne peut plus tord. Melek était épuisée. Si Amalie avait été tenace, elle semblait avoir été un petit ange comparée à cette grande-tante arrivée au matin. Melek avait passé la veille à nettoyer et préparer la chambre que Sabine lui avait attribuée. Dépoussiérer et nettoyer les rideaux pourpres avait donné des courbatures à la jeune femme.


Quand la grande dame emmitouflée dans son épais manteau de fourrure avait posé le pied dans la chambre, elle s'était dédaigneusement raclé la gorge et sans un regard pour Melek qui portait ses bagages avec un collègue à elle, elle déclara :

« J'aimerai la chambre avec vue sur le jardin. »

Elle épousseta son épaule enneigée et se tourna pour quitter la pièce.

« Et la chambre est sale et j'ai horreur du rouge. »

Tandis que cette grande-tante prenait son petit-déjeuner avec les habitants du château, Melek avait appelé Sabine et deux autres personnes en renfort pour l'aider à aménager la chambre bleue. Quand Sabine arriva avec les draps propres de la chambre aux rideaux rouges pour faire le lit de la nouvelle chambre, Melek s'indigna. Sabine la rassura :

« Ce que Madame Sophia et sa tante ignorent ne peuvent pas les choquer. »

Elle lui fit un clin d'œil.

« Mais n'oublie pas de refaire l'ancienne chambre aujourd'hui. »

La grande tante fut ravie de sa nouvelle chambre. Enfin, elle ne l'avait pas clairement exprimé, mais son absence de remarques était le plus beau compliment que Melek pouvait recevoir ce jour-ci. Le lendemain midi arriverait le comte lui-même. Madame Sophia était exécrable dès qu'il s'agissait de son père et Sabine avait préféré écarter Melek de cette mission-là. La gouvernante lui avait aussi conseillé de ne pas s'approcher de son bureau. Ainsi, elle ne le croiserait pas : le Comte passant le clair de son temps entre sa chambre et son bureau où on lui apportait ses repas. Pour le reste de la journée, elle s'occuperait d'autres chambres et le lendemain, elle serait affectée aux services et à la laverie.


* * *


Son réveil tonitruait dans le bâtiment du personnel. Les murs des chambres étaient épais, mais Melek avait le réveil difficile et laissait souvent son téléphone sonner avant de réussir à se lever. Elle entendit une femme se plaindre du bruit et c'est ce qui poussa la jeune femme à sortir du lit pour éteindre son réveil agaçant. Elle se frotta les yeux et resta assise au bord de son lit quelques secondes, puis se résolut à s'habiller, faisant appel à tout son courage. La neige avait commencé à tomber durant la nuit et Melek s'était levée plus tôt pour pouvoir déambuler dans le jardin enneigé. Il y avait quelque chose de poétique à l'idée d'être la première à fouler le sol immaculé de blanc. Elle enfila ses bottes rembourrées de fourrure, son épaisse écharpe et quitta sa chambre.

Le soleil n'était pas encore levé, mais n'allait pas tarder à le faire. Au loin, elle entendait l'équipe du petit-déjeuner se diriger rapidement vers les cuisines. Madame Sophia se levait toujours très tôt, au grand malheur du personnel. Melek se promena au travers des buissons privés de fleurs et des arbres nus. Puis elle eut l'impression de sortir d'un rêve quand les premiers rayons du soleil vinrent briller sur la neige. La beauté du paysage lui firent oublier ses problèmes : sa mère et son frère à Munich qui lui manquait, la précarité de son emploi. Elle oublia que son futur était incertain à ce moment-là. Le soleil se levait et le paysage était magnifique ; elle ne pouvait rien demander de plus.

Elle jeta au sol la neige d'un banc d'un coup de main. Elle s'assit et entreprit de se réchauffer : elle aurait dû prendre des gants. Finalement, elle prit son téléphone dans sa poche et regarda l'heure : Elle allait être en retard. Elle courut à sa chambre pour enfiler son uniforme en vitesse. Elle ne prit pas le temps d'attacher convenablement ses cheveux – c'est-à-dire, comme Madame Sophia aimait voir ses employées coiffées – et se fit une queue de cheval, puis, elle courut à travers les jardins pour rejoindre le château. Sabine et les autres employés étaient déjà rassemblées. Sabine terminait de répartir les tâches de la journée, puis s'avança vers Melek pour la réprimander :

« Ressaisis-toi, dit-elle finalement. Tu es en congé à partir de ce soir ; jusque-là, tu te concentres sur ton travail. »

Melek acquiesça sans dire un mot ; elle détestait décevoir Sabine. Melek avait bientôt vingt-six ans, mais face à l'autorité de Sabine, elle avait parfois l'impression d'être retournée à l'adolescence. Sa déception passa rapidement, une fois qu'elle fut happée par le rythme de la journée.

 Sa déception passa rapidement, une fois qu'elle fut happée par le rythme de la journée

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Pour le moment, tout va bien, tout est à jour. 

Wilhelm est un mythe, il n'existe pas - NON, je ne te priverai pas de guimauve, il arrive avec les :pfff: dès le prochain chapitre - demain, donc.

Je m'excuse aussi, dans ma mémoire, les chapitres étaient plus longs... OUPSI!
Dehors, le paysage est enneigé. C'est presque déjà Noël
.
(même si ça m'emmerde, j'ai pas de pneus neige ou de chaînes :pfff:)

Le gros bisou, et à demain!

TCHO!

Noël au Löwenstein [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant