12.

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Melek se sentit comme une coquille vide le reste du repas. Debout dans un coin de la salle à attendre qu'on l'appelle d'un geste de la main pour servir de l'eau ou du vin, elle n'arrivait plus à réfléchir. Servir de l'eau, se repositionner, resservir du vin, se remettre à sa place. C'était tout ce dont elle était capable.

Wilhelm, quant à lui, ne but pas une goutte de quoi que ce soit du repas.

« N'avez-vous pas soif, Will ? »

Elena. Un poids s'abattit sur le cœur de Melek quand elle se souvint de sa dernière conversation avec Steffie. Elena serait la prochaine Reine. Wilhelm était l'héritier du trône. Melek se mordit la lèvre. Aucune larme ne devait couler. Melek se sentait idiote. Idiote de s'être faite avoir de la sorte par Wilhelm. Elle l'avait cru si sincère envers elle, si amoureux. Elle se sentait idiote, elle n'avait été que l'exotique roturière d'un prince coincé dans un mariage de convenance. Cette soirée était un calvaire.

Puis Will... Quel surnom ridicule, pensa Melek, énervée. Ne le connaissait-elle pas un minimum ? Wilhelm n'était pas le genre d'homme à se faire infantiliser de la sorte. Melek se ressaisit. Elle n'avait pas son mot à dire. En quoi pouvait-elle prétendre quoi que ce soit ? La soirée démontrait justement qu'elle ne connaissait rien de Wilhelm.

Wilhelm était prince. Beaucoup de jeunes femmes auraient rêvé de cette aubaine. Mais pas Melek. Qu'avait-elle à faire avec un Prince charmant ? Melek rêvait seulement d'aimer passionnément et d'être aimée en retour. Elle n'avait jamais visé trop haut. Elle était heureuse de sa vie à Munich. Elle était fière de sa mère, de son père – Dieu ait son âme ! –, de son petit frère... Mais trouver un homme comme elle pour l'accompagner dans son bonheur simple semblait être une ambition inatteignable pour Melek. Elle rêvait d'un quotidien, d'une routine. Pas d'une aventure amoureuse extra-ordinaire.

Découragée, Melek ne tiqua pas quand Elena claqua des doigts pour la faire venir servir le Prince.

Sans un regard, elle servit un verre de vin pour le Prince. Elle se sentit trembler et releva la cruche pour ralentir le débit. Ne rien renverser. Quand il la remercia, elle hocha simplement de la tête. Sans un regard. Sans un mot pour le Prince.

Le Prince... Car Wilhelm avait disparu. Son Wilhelm avait disparu en même temps qu'il était devenu Prince.


* * *


Cette nuit-là, elle eut besoin de toutes les larmes de son corps pour faire le deuil du Wilhelm qu'elle avait connu. Elle qui ne s'était jamais autorisée à imaginer quoique ce soit sur le long terme avec Wilhelm, se retrouva surprise de l'attachement qu'elle éprouvait pour lui.

Elle en voulait à Wilhelm de lui avoir menti, de lui avoir caché tant de sa vie alors qu'il savait tout d'elle. Mais surtout elle pleurait la mort de tous les espoirs qu'elle avait mit malgré elle sur cette relation naissante.

Elle n'en dormit pas de la nuit et bénit la sonnerie de son réveil. Une nouvelle journée de travail commençait. Elle allait pouvoir chasser Wilhelm de son esprit. Et elle n'était pas de service aujourd'hui. Elle n'aurait même pas à le voir.

Tant mieux. Le revoir était plus qu'elle ne pouvait supporter.

Alors, EHFredwell on veut toujours appeler Wilhelm Will, comme E-LE-NA? On veut toujours? :pfff:

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Alors, EHFredwell on veut toujours appeler Wilhelm Will,
comme E-LE-NA? On veut toujours? :pfff:

Tout bébé-chapitre, et on en est qu'au chapitre 12, donc seulement à la moitié de l'histoire. Les deux ont encore le temps de se rabibocher (ooooh, quel SPOILER! #romancedenoël :pfff:)

TCHO !

Noël au Löwenstein [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant