Chapitre 3

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Flashback : Point de vue de Ryo

Une fois sorti de la Grande salle, je remarque qu'ils m'attendent tous. Aucun ne manque à l'appel, Le Professeur, les Scientifiques... et la famille d'Ova. Dans leurs regards je peux sentir leurs inquiétudes. Sa famille n'est pas au courant de l'histoire que j'ai raconté à Ova à son réveil. Ils ne savent même pas qu'elle ne se souvient plus d'eux. Mais je ne m'attarde pas sur eux et me dirige vers le Professeur. Il me prend à part dans une pièce et me fais signe de m'asseoir. Cet homme a toujours été bienveillant et patient avec moi.

Je me souviens encore quand il est apparu pour la première fois dans ma vie, j'avais alors huit ans. L'école avait convoqué mon père suite à un incident dont j'étais l'auteur et quand il arriva, il me trouva recroquevillé dans un coin de la salle du directeur de l'école. Dès que je le vis, je courus dans ses bras et m'aggrippai à lui en pleurant. C'est alors que le directeur lui expliqua qu'il y avait eu un incendie qui nous piègea tous dans la salle de classe. Heureusement les pompiers arrivèrent à temps avant qu'il y eu des blessés.Tout le monde m'accusait, disant que j'étais celui qui avait provoqué l'incendie. J'expliquai que je ne l'avais pas fait volontairement et que j'avais vu un feu bleu m'envelopper d'un seul coup et qu'il s'était propagé dans la salle de classe . Mais le directeur n'entendait rien et expliqua à mon père les répercussions de mon acte. Mon père me demanda alors si je disais la vérité et j'acquiesçai immédiatement. Il avait confiance en moi. A l'époque, je vivais seul avec lui, ma mère quand à elle, nous avait quitté alors que j'avais trois ans. Il travaillait durement pour subvenir à nos besoins, pour que je ne manque de rien. Il ne dépendait de personne. C'est à ce moment où le Professeur franchit le seuil de la porte, il entra et s'arrangea avec le directeur pour tout prendre en charge. Quant à mon père, il ne vit d'autre solution que d'accepter car lui même ne comprenait pas la situation. Une seule chose qu'il savait, c'est que je disais la vérité. C'est à cet instant que ma vie changea.

C'est pour cela qu je ne crois pas au faite qu'Ova me soit indispensable ou qu'elle soit plus forte. Ce que je crois c'est qu'elle peut m'être d'une grande utilité. A présent je me retrouve dans cette salle répondant à une mission.

- J'aimerais que tu ailles rassurer la famille d'Ova. Il veulent savoir comment elle se porte,me demanda le Professeur.

-Pourquoi ne l'avoir pas dit vous même ?

-J'y suis allé mais ils veulent te parler. C'est toi qui est dans la Grande salle avec elle, pas moi.

- Cela ne fait pas partie de ma mission et...

- Tu n'as que ça en tête, n'est-ce pas Ryo?

- Je veux juste...

- Je sais très bien que tu veux en finir tu espères certainement qu'après tu pourras aller sur le terrain. Mais ce n'est pas aussi simple que ça. J'espère que ton attitude et ton ressenti envers elle changera d'ici là.

- J'irai leur parler, dis je d'un ton sec.

- Bien.

Une fois sorti de la pièce je me dirige vers eux. Ils ont l'air inquiet et espère sûrement que je leur dise quelque chose de rassurant. Sa mère me prend la main.

- Comment se sent-elle ?, me demanda t'elle avec un léger accent.

J'avais lu de le dossier que ces parents était originaire d'une île française dans les Caraïbes . L'île de la Martinique. Étant petite elle y avait vécu avec sa famille pendant dix ans avant de déménager pour Paris.

- Elle est un peu désorienté mais ça ira, ne vous inquiétez pas.

- On compte sur vous Ryo. Je l'as connais elle peut être très têtue, me lança sa grande sœur.

Les sœurs se ressemblent beaucoup sauf que contrairement à Ova, Elsa me semble plus douce. C'est elle qui a été la première à recevoir la visite du Professeur aussi la première au courant du Pouvoir d'Ova. Elle avait dit au Professeur que sa sœur avait des nuits agités, des vomissements mais pourtant une meilleure aptitude physique. Et pour que leur parent ne remarque rien, Ova avait déménagé chez elle le temps qu'elle aille mieux. Le Professeur su tout de suite qu'Ova avait le Pouvoir en elle car elle émettait de fortes ondes. Il conseilla donc à Elsa de ne rien dire à leur parents et que le test devait rester un secret. A présent ses parents sont au courant de tout.

- Il faut que j'y retourne, leur rassurais-je.

Maintenant, cette mission me semble bien plus compliqué que je l'avais imaginé.

Flashback : Point de vue d'Ova

Je fixe l'horloge.

Cela fait maintenant un quart d'heure qu'il est parti.

Il faut que je bouge d'ici.

S'il quoi que je vais rester là sans rien faire,il se trompe. Mes jambes sont toujours engourdies. J'analyse la chambre cherchant un endroit où prendre appui . Cette pièce n'est pas très grande. D'abord, je peux essayer de prendre appui sur le rebord de la fenêtre qui est à ma droite puis m'accrocher à la porte de l'armoire qui se trouve juste à côté.

J'ai encore le temps avant qu'il arrive.

Je tends donc les bras et agrippe l'appui de fenêtre. C'est alors que je comprends que je ne peux compter sur mes jambes alors j'y vais à la force des bras. Je sers les dents car je sens que mes muscles me lâchent. Essayant tant bien que mal de retrouver un équilibre sur cette appui de fenêtre, mes yeux s'arrêtent sur le paysage dehors.

Il y a un jardin, cet endroit est verdoyant, on peut apercevoir des papillons de toute sorte de couleur, des abeilles qui butinent les fleurs et même un potager. Il est bien entretenus. Difficile à croire que cet homme est du genre à aimer jardiner.

Soudain, j'entends la porte s'ouvrir suivis de bruit de pas qui se rapproche. Ils se font de plus en plus distinct. Et dans la précipitation, je perd l'équilibre et atterris sur le sol.

Vraiment pathétique comme situation. La porte s'ouvre, il est de retour.

La Destinée d'Ova Où les histoires vivent. Découvrez maintenant