La Destinée d'Ova

Chapitre 4

Il est en colère.

Il ne le montre pas mais ses yeux et sa mâchoire contractée en témoignent.

C’est le calme avant la tempête.

Je suis vraiment dans la merde.

Avec le peu de force qu’il me reste, j’essaie de me rassoir sur le lit mais il m’en empêche et me tire à l’extérieur de la chambre.

J’essaie de me débattre mais je n'ai pas de force. Et bientôt mon corps ne tient que par la force de ses bras.

Il ne dit rien et s’en est effrayant. Mais je ne veux pas montrer ma peur, mon courage est tout ce qu’il me reste.

C’est alors que nous arrivons dans une salle qui semble être une salle à manger. Il m’assoit sur une chaise et part vers la cuisine. Toujours sans un mot. Je décide de rompre ce silence interminable:

- Qu’est-ce que fait ici ?

Il ne répond pas.

- Qui êtes vous ?

Il ne me répond toujours pas. Il quitte la cuisine et viens s’asseoir à table avec moi et dépose une assiette devant moi. Et ce sans m’adresser un regard. Alors je tente encore une autre question mais cette fois-ci avec beaucoup plus d’assurance.

- Pourquoi moi ?

A cet instant il me regarde. Ces yeux noirs agissant comme un mur m’empêchant de le cerner. Si l'on dit dit que le regard est la porte de l'âme, alors son âme doit être aussi sombre que celle ci. C’est alors qu’il me dit d’un ton monochrome :

- Tu es Ova, ma Destinée. Voilà pourquoi tu est ici.

Après avoir dit cela il replonge dans son assiette. Alors j’éclate de rire. Je ne saurai dire s’il vient du cœur ou s’il est nerveux, tellement je suis confuse.

- Ta Destinée ?!

Il acquiesce en hochant la tête. Tout à fait calme.

- Tu pourrais au moins me donner plus d’informations que ça, non ? Ça fait un ou plusieurs jours voir plusieurs semaines que je suis ici, que sais-je ? Et toi tu me dis que je suis ta Destinée ? Sois t’es complètement malade soit t’es complètement malade !

Il me foudroie du regard. Il essaie de ne pas se mettre en colère, ça se voit.

- Je n’ai pas eut le choix, c’est pour ton bien que tu es ici, Ova. Disons que tu es… comment dire… spéciale. Dit-il naturellement.

Et là c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il n’a pas eu le choix ? Il se fout de moi ! Je ne veux pas être spéciale. Je veux juste retrouver ma vie d’avant. J’ai une famille, quelque part, qui m’attend. Je le sais, je le sens.

- Tu n’as pas eu le choix ? Et moi dans l’histoire tu crois que j'en ai eu ? Criais-je le larmes aux yeux.

Il ne répond pas mais je vois qu'il ne contraindra pas sa colère très longtemps.

- On a toujours le choix !! M'écriais-je.

Et là, je vis la table voler jusqu’à l’autre bout de la pièce pour finir par s’écraser contre le mur. Cet acte violent confirme mon idée que ce mec est vraiment un psychopathe.
Comment a-t’il fait pour faire ça avec tant de facilité. Mais pas le temps de me poser de questions, son regard noir me ramène vite à la réalité. Je suis mal barrée.

- TU NE SAIS PAS DE QUOI TU PARLES ? TU N’EN SAIS RIEN DU TOUT ALORS TU TE TAIS !

Sur ce il me prit par le bras et me reconduit à la chambre. Quand il sort de celle-ci, j’entends la serrure qui m’indique que je suis enfermé à double tour.

Il est parti.

Encore.

Sans me donner les réponses à mes questions.

Réfléchis Ova, tu es trop faible donc beaucoup trop dépendante de lui. Il faut que j’établisse un plan d’évasion pour pouvoir sortir de ce cauchemar. Tout d’abord il faut que je me repose puis que je gagne sa confiance. Je ne veux plus être enfermé à double tour dans cette pièce.

Gagner sa confiance. Facile à dire mais difficile à faire. D’autant plus qu’il ne semble pas beaucoup m’aimer. Il faudra que je prenne sur moi. Ne pas laisser mes émotions prendre le dessus.

Dix jours .

Voilà le délai que je m’accorde. Il est cours mais je ne peux rester ici plus longtemps .

Dix jours.

Plus que dix jours et je suis libre.

Il faut que je me raccroche à cette idée.

Sur ce, je me laisse entraîner dans un sommeil qui vient sans prévenir.