Il y a des moments dans la vie où l'on arrête de se poser des questions : on agit plus qu'on ne réfléchit.
Ces instants on ne les voit pas arrivés, ils sont soudains, mais ce sont ces derniers qui resteront gravés dans notre esprit pour toute notre vie.
Pour certaines personnes, le fait de tout rationaliser les empêche d'avancer, de prendre des risques, de vivre en somme. Pour d'autres, c'est tout le contraire, c'est l'impulsivité qui les domine et les dirige, que cela soit dans leurs paroles comme dans leurs actes.
Pour ma part, je me suis toujours sentie dans un entre-deux : suffisamment consciente de mes actes pour agir aux moments opportuns, et suffisamment réfléchie pour ne pas outrepasser mes pensées.
Ça, ce portrait, c'était moi, avant.
Ni terne, ni coloré ; ni absente, ni présente; ni indispensable, ni nécessaire...
Un moi qui, un jour de décembre, décida de ne plus être positionné dans cette moyenne protectrice et confortable. Vous savez bien, ce milieu dans lequel on ne fait pas de vague, où l'on est juste comme il faut, ou comme il faudrait, disons plutôt.
C'est le temps et ma vie qui m'y avait placé, mais c'était également le regard des autres et le souci de ce que je pouvais laisser transparaître, qui m'avait fait devenir cette personne.
J'étais tout bonnement dans un cadre, bien lisse, bien délimité. L'on pouvait prendre tout de moi et insérer chaque composant de ma personnalité dans les petites boîtes du « bien-comme-il faut ». Et c'était simple car je correspondais exactement à ce que les gens attendaient de moi : la fille aimante, la femme amoureuse, l'amie attentionnée, la collègue dévouée...
Tout était tracé. Ma vie était réglée comme du papier à musique. Une monotonie dans laquelle je me retrouvais, où j'y avais mes habitudes, pas de surprises, jusqu'à ce jour où...
Avant de rentrer dans les détails, je tiens tout d'abord à avertir mes lecteurs : ceci, est une lettre, un constat, pour expliquer ce que j'étais auparavant et ce que je suis devenue après un certain moment de ma vie.
La, ou les personnes, qui liront ces mots comprendront peut être pourquoi j'ai fait ce que j'ai fait. Certaines, malgré mes explications, ne saisiront toujours pas la nature de mes actes.
J'avoue, qu'à certainsinstants, il m'est arrivé de ne pas me comprendre moi-même. Encore aujourd'hui,alors que je tente de retracer les évènements dans ces quelques lignes, je n'aitoujours pas de réponse rationnelle àdonner.
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Le début, le milieu, la fin
Short StoryUne femme, bien sous tout rapport, va tomber dans une sorte de folie au contact d'une toute nouvelle collègue. Texte fait pour un concours d'écriture de nouvelles avec pour thème: "le jour qui a changé votre vie"