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Gabriel

"Je ne suis rien , je le sais , mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout."
-Le Rhin ,Victor Hugo

           La nuit était passée en un éclair , nous avions parlés pendant des heures de toutes ces choses qu'on avait jamais osé dire à personne .Rient comme pas permis. Chantés comme si l'ange de la mort nous laissé, en gage de cadeau, une dernière chanson à crier.  Malgré nos yeux fatigués et nos voix enroués nous avions continué jusqu'à que les lampadaires de la ville s'éteignent , nous plongeant dans un noir des plus total. Le lendemain matin nous nous étions réveillés côte à côte, sur ce toit humide et risquant de céder au moindre de nos mouvements. Trempés , sales, malades et puants comme si nous sortions d'un marécage , j'avais appelé de ma voix détruite les habitants de la maison. Nos amis nous avait finalement délogés une bonne demi-heure après notre réveil et nous avait accompagnés difficilement dans une petite chambre au lit unique entouré de plusieurs bassines .  La chaleur des couvertures nous avait étreinte de toute ses forces et discrètement, ta main était venu caresser la mienne sous ce tas de tissus . C'était notre premier contact .  Celui dont je me souviendrais jusqu'à ma mort . Ta main était encore froide , couverte de petites cicatrices aux niveaux des ongles et des doigts.  Je l'avais étreinte si fort, comme si elle était la dernière bouée d'un naufrage au milieu de l'océan le plus vaste et le plus dangereux . J'avais doucement rapprocher mon corps tu tiens ayant peur de te brusquer , que tu me rejette violemment et que tu alerte toute la maison de cette monstruosité qu'étais à cette époque : l'homosexualité. Ma tête était venu presque naturellement se caler dans ton cou et tes bras étaient descendu délicatement dans le bas de mon dos , j'aurais aimé que nous restions comme ça pendant des heures , des siècles voir même des millénaires.

J'aurais voulu pouvoir encore sentir l'odeur émanant de ton corps bien quel soit un mélange de sueur et de pluie . J'aurais voulu que tu continu de tracer ces cercles avec tes fins doigts sur ma peau . Que tes cheveux continuent de chatouillé mon cou . Que ta chaleur me berce encore un peu mais la porte s'est ouverte rapidement sur une personne inconnu et j'ai repris ma place initiale en deux en trois mouvements . Espérant de tout cœur ne pas avoir été remarqué. Maudit soit cette personne d'être entré sans frapper . Finalement le marchand de sable avait jeter son sortilège sur nos deux corps et nous nous étions endormi, dos à dos .

Au réveil tu avais disparu depuis plusieurs heures à en juger la place froide près de moi, me laissant seul dans ce grand lit . Ton image flou tournant encore et encore dans mes pensées . Je mettais difficilement relevé et étais rentré chez moi en titubant , ayant un mal de crâne considérable et étant complètement vidé de mon énergie. Tu me manquais déjà et bon sang , c'était insoutenable . Mon ventre se tordait dans tout les sens me donnant envie de vomir . Des détails de ton visage revenaient par saccades dans ma mémoire et des larmes commençaient à perlés aux coins de mes yeux alors que je me rendais doucement conte que je ne te verrais probablement plus jamais. J'étais clairement pitoyable . Après une longue douche brûlante j'étais partit dans mon lit me mettre en boule et, couvert d'une lourde couverture , je pensais à toi .

Sous Les Astres [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant