HYBRID : Release - T3 [Le Final]

20/ Entre hommes /!\

Je n'arrive pas à détacher le regard de ses larges épaules roulant à chacun de ses pas. J'ai beau me dire que ce que je pense est immoral mais je n'arrive tout de même pas à me retirer ses idées impures de la tête. Hilder m'hypnotise.

Ce n'est pas comme si je n'avais pas essayé de résister. Mon attirance avait commencé dès les premiers mots que j'avais échangé avec lui. Nous étions dans la petite maison dans la campagne et nous avions réussi à nous échapper des griffes du Centre.

Avant cela j'avais pu avoir l'occasion de le voir se battre et sa grâce démoniaque m'avait enchanté.

Je secoue la tête et me racle la gorge. Hilder s'arrête en plein milieu de l'escalier de ce petit motel dans lequel nous allions séjourner.

-Tout va bien ? Murmure-t-il de sa voix vrombissante.

J'hoche la tête et jette un regard au alentour.

-Dépêchons-nous de mettre les petits à l'abri, le temps va virer à l'orage, je souffle en fixant le ciel.

Nikaël remue dans mes bras. Elle avait réussi à m'arracher une plume et jouait avec depuis une bonne heure. Elle ne cessait de se faire éternuer en se chatouillant le nez.

Hilder se remit à monter les marchés des escaliers et s'arrêta devant une porte blanche avec une serrure en métal. Ce motel ne payait pas de mine mais justement, nous devions rester discret. Une fois à l'intérieur, Zacharel s'est mit à pleurer. Ses petits cris de bébé paniquaient Hilder qui me jeta un regard suppliant.

-Laisse moi faire, m'amusais-je en lui prenant le petit garçon des bras pour lui donner la petite fille.

-Elle est plus facile que lui, soupira l'hybride.

-Je pense que Zach ressent les mauvaises vibrations, avouais-je.

-Je ne libère aucune mauvaises vibrations ! Se défendit-t-il en me fusillant du regard, ce qui fit pleurer l'enfant trois fois plus fort.

Voyant le résultat, Hilder se détendit bien forcé d'admettre que j'avais raison.

-C'est juste que je ne suis pas fait pour être baby-sitter, reprit-il en se passant une main dans les cheveux.

-Tu aurais préférer être dans le carnage de la bataille, devinais-je. Je te comprends. Mais notre mission est tout aussi importante. Tu te rends....

-Je suis au courant de tout ça ! Me coupa-t-il en me jetant un regard noir. La seule chose que je déteste dans cette mission c'est toi.

Je me suis retenu de l'envoyer valser à travers la pièce. S'il ne tenait pas Nicky ça ferait longtemps qu'il se serait retrouvé avec une dague sous la gorge.

-Je te signale que c'est toi qui m'accompagne et non l'inverse ! Alors si tu veux partir je ne te retiens pas !

Hilder sembla prendre quelques centimètres. Il déposa Nicky dans sa nacelle, comme je l'avais fait avec Zacharel. Les deux petits s'étaient endormi de nouveau. Hilder alla les déposer dans la chambre et revins rouge comme un taureau.

-Je n'ai pas besoin de toi, murmura-t-il. Tu ne fais que m'éloigner de mon objectif.

À chaque phrase il avançait d'un pas. J'ai gonflé mes biceps et mes ailes se sont ébrouées de façon à intimider l'hybride.

-Ne fais pas comme si tu ne voyais pas ce qui se passe ! Hurle-t-il en restant les yeux bloqués dans les miens. Je déteste ce que tu me fais ressentir !

J'ai papillonné des yeux. C'est comme si mes oreilles refusaient d'entendre ce qu'il me disait.

-Depuis que je te connais, je ne sais plus qui je suis, continue-t-il. Je ne regarde plus les femmes, je ne baise plus dans les bordels parce qu'à chaque fois que j'y vais c'est toi que je vois. Je voulais me faire une fille la nuit dernière à l'hôtel, mais je n'arrivais pas à durcir juste parce que je savais que tu étais dans la chambre au dessus. Tu me hantes, Silver !

Il n'était plus qu'à quelques centimètres de moi. Et je ne savais plus comment parler.

-Le pire dans tout ça c'est que tu ne sais même pas tout ce que tu me fais éprouver quand tu poses tes yeux pleins d'administration sur moi. Je te déteste !

Le coup de poing que je me pris m'envoya dans le mur si fort que mon souffle se coupa et que mes yeux refusèrent de me montrer ce qu'ils voyaient. Hilder fut sur moi plus vite que je ne l'aurais cru et il me releva sa main autour de mon cou.

Je lui balançais un direct du genoux dans l'aine et il gronda de douleur en me relâchant. Cela faisait plusieurs jours que nous étions partis du château et la tension entre nous n'avait cessé d'augmenter.

-Dis quelque chose ! Merde ! Grogna Hilder en me replaquant contre le mur avec violence.

Du sang coula dans ma bouche à cause de ma lèvre fendue et mes yeux se fermèrent pour ne plus voir le visage démoniaque d'Hilder. Je sentais mon cœur battre fort et à une vitesse incroyable. Je ne compris pas tout de suite d'où m'étais venue cette impulsion mais quand j'ai rouvert les yeux, mes lèvres étaient sur celle du démon.

Ma main attrapa sa nuque pour le maintenir près de moi et alors que je pensais qu'il allait me repousser, il répondit à mon baiser en passant sa langue chaude sur l'entaille de ma lèvre. Nos deux torses étaient collés l'un à l'autre alors que le démon ne me laissait pas une seconde de répis pour respirer.

Cela faisait des mois que j'en rêvais.

Hilder se mit à grogner alors que nous nous embrassions et il se sépara de moi suffisamment pour laisser l'air rentrer dans nos poumons.

-Je ne devrais pas... Souffla-t-il.

-Alors pourquoi tu le fais, répondis-je sur le même ton, la respiration saccadée.

-Parce que je n'arrive pas à te sortir de ma tête, saleté d'ange déchu.

Ses lèvres se sont plaquées sur les miennes avec avidité mais je ne pouvais m'empêcher de sourire.

-Pourquoi tu souris ?

-Parce que tu fais tout l'inverse de ce que tu dis. Tu affirmes que ce n'est pas bien de m'embrasser mais tu m'...

Mes mots disparurent contre ses lèvres qui m'empêchèrent de parler. Ses mains contre le mur se crispèrent comme s'il était en train de se battre contre sa raison.

-Parfois il faut juste laisser faire son corps, lui dis-je en le forçant à me regarder.

Le sourire qui naquit sur son visage, je ne mis était pas préparé.

-Tu ne voudrais pas savoir tout ce que voudrait te faire mon corps.