PDV ???
J'errai douloureusement dans ces terres désolées avec un unique but, le retrouver. Père et moi avions confiance en lui, il devait apporter le salut de notre famille. Au lieu de ça il a fui lâchement. Heureusement, Père avait toujours eu un coup d'avance. A quoi bon s'enfuir mon frère si tu ne te souviens de rien ? Fallait-il vraiment que tu es une idée aussi stupide ? Comment as-tu pu penser quitter notre chère famille sans conséquences ? Idiot. Tu avais tout, tu m'avais moi et maintenant tu n'as plus rien. Et me voila à te chercher, obliger de voyager, une chose dont j'ai horreur. Pas comme toi. Quoi qu'il en soit je te chercherai jusqu'à ce que te retrouve.
PDV Nal'qué
Le hameau était pittoresque mais accueillant. Shuzune se dirigea vers l'auberge d'un pas pressé tandis que le soleil se couchait dans un crépuscule teinté d'or et de rose souligné par de vertes collines en arrière paysage. C'était magnifique et cette beauté vint se placer dans les quelques souvenirs que je possédais d'une seule et unique journée. Une seule. Cette pensée me rempli de tristesse et de songe. Qui étais-je vraiment ? Une seule chose me donnait une envie de vivre, voyager. J'ouvris la porte de l'auberge et pénétra dans une grande salle, bondée et me dirigea vers Shuzune occupée a marchander avec le tenancier de l'auberge.
- Que se passe t-il?
Shuzune : - Monsieur me propose un prix plus que convenable.
- Ou est donc le problème?
Shuzune : - C'est une chambre pour un couple avec un seul lit. Pas question que je dorme avec une personne que je viens de ramasser, aussi plaisante sois t-elle, et que je n'ai pas choisie comme amant.
- Ecoute pour le moment on fait avec, en échange je te paye le repas.
Shuzune : - T'as pas d'argent.
Je sortis une bourse qui mis fin à ses protestations et la femme du tenancier nous mena à la dite chambre et nous donna la clé de la porte. La chambre était simple mais ne donnait pas une impression de vide. Il y avait le lit, un coffre, une table et deux chaises. Une salle annexe était composée d'un bac pour se laver, d'un chauffe-eau au bois et de serviettes. Plusieurs peaux de bêtes parsemaient la chambre et donnaient une ambiance chaleureuse et, effectivement, amoureuse. Je commandais de la nourriture au comptoir et deux bières avant de remonter dans la chambre. J'y retrouvais Shuzune débarrassée de son arme et de sa tunique de combat. Je pris le temps de la détailler, elle était extrêmement belle. Elle me regarda gênée :
Shuzune : - Un problème?
- Aucun, répondis-je avec un air charmer.
Le tenancier apporta les plats et les bières et Shuzune installa les couverts et les assiettes tandis que je me débarrassais de mon arme et de ma tunique de combat. J'étais maintenant habillé d'une chemise blanche, d'un pantalon, et d'une paire de botte. Un regard intéressé de Shuzune fis poser le mien sur mon ventre, six abdominaux plutôt bien taillés y trônaient, fièrement.
Shuzune : - A tiens, une preuve de virilité. Il étais temps.
- Tu n'es pas en reste non plus, fis-je en pointant du doigt son ventre plat recouvert de petits abdominaux cependant visible.
Elle étais habillée d'une chemise blanche, laissant entrevoir un soutien gorge noir, qui ne possédait aucune fermeture, d'une jupe bleu qui descendait jusqu'aux genoux et d'une paire de bottes quasi identiques aux mienne.
Shuzune, d'une voie ironique : - La vue te plaît ?
- Ce n'est pas ce que tu crois, répondis-je gêné.
Shuzune : - J'espère bien, répliqua-t-elle. Bon il y a plusieurs choses à éclaircir si tu veux rester avec moi, ce serait dommage de laisser partir un tel mage improvisé.
-Que veux tu savoir ?
Shuzune : - D'où tu viens, si tu es un mage ou un guerrier et surtout pourquoi tu étais en plein milieu de nulle part quand je t'es trouvé.
- Premièrement je ne sais pas d'ou je viens ni pourquoi j'étais à cet endroit. Sinon je pense être un peu des deux.
Shuzune : - Pourtant les mages ont toujours un tome, ou grimoire, ou il y conservent leurs sorts qu'eux seuls peuvent lire bien qu'ils possèdent pour la plupart les mêmes premiers sorts. Fais voir ta main droite.
J'obéis lentement avec précaution.
Shuzune : - Dépêche, je vais pas te bouffer. Merci, dis-t'elle quand elle prît ma main dans les siennes. Tu as mal si j'appuie là ?
Un hurlement de douleur remplaça l'ambiance posée qui s'était installée depuis le début du repas.
Shuzune : - C'est pour ça que les mages ont des tomes, le transfert se fait via la magie du grimoire et empêche le mage de se blesser. Il faudra t'en trouver un très vite si on veut éviter que tu deviennes un cochon grillé. Maintenant au lit on part tôt demain, direction la ville d'Isther au nord ou on trouvera certainement un marché approprié. En attendant tu te débrouillera avec ta lame, ce qui semble ne pas te poser de problème. Et si jamais tu te permet une main baladeuse durant la nuit, tu le regrettera.
Elle enleva ses bottes et se glissa sous la couette. Je fis de même, le sommeil venant me prendre très rapidement.
Je déambulais dans une salle plongée dans le noir quand soudain un rire sadique résonna et une lame transperça mon abdomen laissant s'écouler à flot mon sang. Ce cauchemar me réveilla en hurlant, qui réveilla aussi Shuzune. J'étais en sueur. Ce rêve avait fait l'effet d'un couteau et je ne savais toujours pas si c'était une prémonition ou un souvenir.