Elle était une pierre pleine d'éclat.
Au cours de sa vie, personne n'a pris soin d'elle mais elle a été solide comme un diamant.
Au fil du temps, elle commençait à sombrer dans les tréfonds des sols du désespoir.
Elle était sur le point de disparaît...
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PDV Aylan
Nous sommes samedi soir et nous nous sommes retrouvés avec quelques collègues dans un bar pour boire un verre ou deux.
Diamante a encore paniqué à cause du fait qu'elle serait encore toute seule mais je la comprends et je ne lui en veux pas puisqu'elle a... des soucis malheureusement.
Je pense d'ailleurs au "je t'aime" qu'elle m'a glissé lundi au téléphone. On n'en a pas reparlé depuis mais j'avoue que sur le coup, ces deux mots m'ont fait frissonner dans le bon sens du terme. C'est comme si... je pensais la même chose sans le savoir.
Mon portable vibre, c'est Diamante.
« — Je reviens. » dis-je à mes collègues.
PDV Catherine
« — Je reviens moi aussi. Une petite envie pressante. »
Je me précipite aux toilettes et j'entre discrètement dans celles des messieurs. J'entends la voix d'Aylan, il parle avec quelqu'un mais je ne sais pas qui. Même au boulot, cette même personne appelle. Elle ne veut pas la lâcher !
« — ... Oui... ne t'inquiète pas, je rentre bientôt... tu voudrais me parler ?... ouais t'as raison, faudrait qu'on parle... Bon, Rubis j'te laisse... à toute à l'heure... oui je ne t'abandonnerai jamais... allez, bye. »
Il embrasse le téléphone pour que son interlocutrice entende le son du baiser, puis il raccroche.
Elle a l'air chiante cette fille. Cela dit... il ne m'a jamais parlé d'elle.
Je quitte ces toilettes en vitesse et je rejoins la table où rigolent encore les collègues.
« — Excusez-moi de vous interrompre mais on vient de m'appeler, j'ai une urgence. Désolé, on se refera ça. »
Ils poussèrent des soupirs de déception en prenant leurs affaires. Dernières bises et ils sortirent du bar. Au même moment, Aylan revient.
« — Où est-ce qu'ils sont tous passés ?! demanda-t-il étonné. — Ils ont dû partir. — Tous ? — Oui. — Bon, j'allais partir de toute façon. — Non reste ! » m'écriai-je.
Il hausse un sourcil en voyant ma réaction.
« — Un dernier petit verre chez moi ? proposai-je. — Non, on vient de m'appeler, j'ai une urgence, désolé. »
Tiens, il n'y a pas que moi qui utilise cette excuse.
« — C'est ce que tout le monde dit, Aylan, ne me prends pas pour une cruche. — En aucun cas. — S'il te plaît ! J'en ai assez que tu refuses à chaque fois ! Je te fais peur ?! Tu me fuis ?! Je suis trop vieille pour toi, c'est ça ?! Tu me trouves laide, repoussante ?! — Calmez-vous Kate ! — Je suis hideuse hein ? fis-je en feignant de pleurer. — Excusez-moi, je... je ne voulais pas vous vexer. » s'excusa-t-il en posant sa main sur mon épaule nu.
