17. BIRTHDAY.

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Je me reculais jusqu'à toucher le mur, ma respiration se saccadait. Sam recula son bras pour armer son coup, son regard était fou et la lame du coupe papier qu'il tenait dégoulinait de sang. Mon sang.

J'aimerais qu'on s'arrête un instant sur le fait que le sort s'acharne, cessez de m'envoyer à l'hôpital messieurs.

- Personne ne me dit non, on ne repousse pas Sam Wilkinson.

Je levais mes mains pour me protéger par réflexe et m'affaissais, par chance ça m'a permis d'éviter le coup de grâce. Furieux d'avoir manqué son coup, Sam lâcha le coupe papier et m'attrapa par les cheveux pour me traîner puis me jeter par terre. Je commençais à pleurer, de honte, de frustration, de douleur, lorsqu'il tenta de m'arracher mon pantalon. Puis, pris d'un soubresaut de lucidité, il s'arrêta net.

- Non, tu mérites pas ça.

Il laissa mes vêtements tranquilles et repartit chercher son coupe papier tandis que je rampais difficilement vers la sortie ( où il se trouvait, je mérite amplement le prix Nobel de la Survie ). Il posa son pied sur mon dos, m'écrasant le thorax contre le sol. La respiration manquante et éventuellement le sang perdu, je commençais à ne plus trop avoir les idées claires, la tête me tournait.

Il se pencha et me susurra à l'oreille un truc que je n'ai pas compris mais qui me glaça quand même le sang.

La tête me tournait de plus en plus.

Il brandit le coupe papier et appuya légèrement la pointe sur un endroit de ma colonne : " Si j'appuie la, je te tue, ou t'handicape, salope."

Ma tête tournait violemment.

Je murmurais, à bout de forces : " S'il te plaît.."

Il a ri, d'un rire froid et empreint d'un certain détachement, sa voix s'éloignait de moi : " Je te souhaite pas de vivre dans un fauteuil, Danila, ça serait du gâchis. Mais j'aime quand tu me supplies."

On frappa à la porte et je sombrais dans le noir.

Dimanche 30 octobre, 4:14pm, chambre d'hôpital.

Oui, encore à l'hôpital, ils devraient renommer une aile du bâtiment à mon nom.

Deux putains de jours ici. Je me réveillais de ma sieste la bouche pâteuse et surprise de découvrir sa majesté des Prunes, monsieur Shawn Mendes.

- Content de voir que tu baves toujours dans ton sommeil.

Je me suis empressée de m'essuyer le coin de la bouche du revers de la main, Shawn a ri : " Je te taquine. Comment tu vas ?'

Comment ça, comment je vais ?

Il n'a pas eu besoin d'entendre ma réponse, il lu mon regard dérangé et soupira : " Sammy est officiellement en état d'arrestation."

C'était la police qui m'avait sauvée, vendredi. Je me redressais avec un peu de mal dans mon lit, Shawn tenta de m'aider mais je le dégageais d'un mouvement d'épaule accompagné d'un grognement. Il ne se démonta pas et retapa mes oreillers tout en m'expliquant l'affaire.

- La fille chez Sam avant que t'arrives était une indic, elle rencardait les flics sur les activités de Sam. Il dealait et commençait à traîner dans des affaires un peu sales. Quand la meuf s'est aperçu que ça dégénérait à l'intérieur, elle a fait rentrer l'équipe en charge de son cas. Et ils sont arrivés au bon moment.

Il n'y a pas de bon moment. Il m'a plantée, a failli me violer et même me tuer si personne n'était intervenu. Tout ça après avoir vendu ma vie à la poucave du net. Je vais la retrouver.

IRL [Magcon]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant