Partie 2

23 3 0
                                        

Le lendemain, après avoir pleuré toute la nuit, ma sœur partit à la mairie faire des papiers. Je restais donc seule chez nous. Je reçus quelques visites du voisinage. « Toutes nos condoléances » disaient-ils en tentant de me consoler. Mais je ne pensais plus à rien, je ne savais même plus ce que je faisais là. Ma sœur revint munie d'une enveloppe et vint s'asseoir près de moi. Elle l'ouvrit et me la lut car j'étais incapable de lire quoi que ce soit, les larmes me brouillant la vue. Elle s'arrêtait de temps en temps pour se moucher et respirer un peu. J'eus du mal à comprendre ce qu'elle me disait. Nos parents nous léguaient un manoir qui avait toujours appartenu à notre famille. « Cela ne me concernait pas pour le moment ! » pensais-je. L'appartement dans lequel nous vivions depuis mon enfance était loué. Ainsi, mon aînée décida que nous vivrions à présent dans le manoir familial.

Aujourd'hui, mes larmes coulent, mon coeur se déchire en ce lieu sombre où je me trouve...

Le lendemain, nous étions arrivées. La campagne nous entourait, il y avait des arbres partout, et devant nous se dressait le sinistre manoir. Nous nous tenions à la porte d'entrée et sans quelques appréhensions, ma sœur poussa la porte et, dans un horrible grincement, elle s'ouvrit. Nous vîmes alors un grand et sombre couloir. Au fond de celui-ci se trouvaient les escaliers. Lentement, nous les grimpâmes et arrivâmes à l'étage. Deux portes en face l'une de l'autre se trouvaient à ma droite. A gauche, un autre corridor s'étendait duquel je ne voyais pas l'extrémité. Lassées par le long voyage, nous nous dirigeâmes chacune vers une porte, l'ouvrit et tombâmes de fatigue sur les lits qui se trouvaient là.

Le Collier ou ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant