Partie 3

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Je sursautai. Mon chat se frottait à ma jambe. Je me dirigeai donc vers la cave pour lui donner ses croquettes. En rentrant, une clef attira mon attention. Je pris ce que je cherchais et monta nourrir mon animal. Quand il eut fini, je lavai sa gamelle et me dépêcha de retourner au sous-sol afin d'examiner la clef de plus près. Je ressortis ainsi quelques temps plus tard, l'objet de métal dans ma poche. Alors que je me dirigeai vers ma chambre pour le ranger précieusement, le parquet craqua sous mes pieds. Je soulevai ainsi une planche qui était branlante et, sous la poussière, j'aperçus un coffre de métal, légèrement rouillé. Ne sachant que faire, je l'extirpai de la fosse et, comme il refusait de s'ouvrir et que je n'avais que la clef en main, je l'introduisis dans la serrure. Après de vains efforts, alors que j'allais abandonner, le couvercle céda et là, délicatement posé sur un écrin de velours noir était posé un collier en opale, splendide et éblouissant. En son cœur un saphir brillait de mille feux.

Jeudi 6 Août 2004

Meurtre en pleine campagne

Une jeune fille a été retrouvée morte, gisant sur le parquet du manoir dans lequel elle vivait depuis près d'un an. Celui-ci se trouve en pleine campagne. Toutes ouvertures possibles étaient closes et n'avaient pas l'air d'avoir été violées. Il semblerait qu'elle soit décédée naturellement cependant, le SAMU s'étant rendu sur les lieux est persuadé qu'un meurtre a été commis mais ne peut l'affirmer. Nous savons seulement que cette jeune fille était orpheline et qu'elle vivait avec sa tante. Ce fut celle-ci même qui alerta l'hôpital. Un inspecteur de police tente d'élucider l'affaire mais n'a encore rien découvert. L'affaire reste alors un mystère.



Le réveil sonna, je m'étirai en baillant puis retombai sur mon lit, prête à me rendormir. Ma sœur me secoua vigoureusement. Je me levai en grognant. Je me dépêchai de prendre mon petit déjeuner et de m'habiller. Que mettre ? Il me fallait mettre des vêtements convenables car je devais rencontrer la principale. Je repensais au collier orné de la belle pierre ovale couleur saphir, de ce bleu brillant, étincelant, reflétant la lumière passant au travers de ma fenêtre. Je le saisis et l'attachai autour de mon cou. Il était magnifique. Une douce chaleur m'emplit alors et, tout d'un coup, la pierre se mit à scintiller. Je fermais les yeux, me pensant prise d'une hallucination et quand je les rouvris, la pierre m'apparut comme d'ordinaire. Je pris alors le chemin de mon nouveau lycée.

Je me dirigeai vers l'immense grille qui se dressait devant moi. Je m'avançai hésitante, anxieuse. L'imposant bâtiment de pierre m'impressionnait. Je repérai le bureau de la principale donnant sur la cour. Je toquais à la porte, attendant d'être invitée avant d'entrer. A l'intérieur se dressait une grande table de bois derrière laquelle se tenait une femme plutôt élégante. Elle semblait intelligente et sévère. Elle se mit à me parler. Quelque peu gênée par les grands discours qu'elle me faisait au sujet de ma situation familiale, je tapotai distraitement le bijou suspendu à mon cou. Soudain les contours de la proviseure bleuirent et devinrent flous comme de la fumée. Son visage marquait tout à coup un chagrin profond. Une demi-seconde plus tard tout était redevenu normal. Que s'était-il passé ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Me serai-je endormie ? Ce ne serait pas étonnant car l'entretien sans fin que me pourvoyait la directrice n'était pas particulièrement distrayant. Aurai-je de nouveau eus une hallucination ?

Le Collier ou ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant