Partie 7

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Je le retirais avec précaution puis tout à coup, je me retrouvai dans ma chambre. Que s'était-il passé ? Je regardai la pendule accrochée au mur. Treize heures. Comment, déjà ? Ce n'est pas possible ! Je viens à peine de me réveiller ! Je me frottais les yeux et regardai à nouveau. Non, je ne rêvais pas, il s'était passé cinq heures depuis mon rêve cauchemardesque !

Que s'était-il passé ? Je ne m'en souvenais plus. Qu'avais-je fait pendant tout ce temps ? Aucune idée. Je me souvins alors que pendant un moment, je voulais retirer mon collier. Quelle idée stupide ! C'est bon, j'y suis ! C'est Elle ! C'est à cause d'elle que tout s'est passé ! Je ressayai d'enlever le bijou. Soudain, une voix glacée, la même voix que celle du cauchemar retentit dans ma tête : « Cesse de te tourmenter ainsi, garde ce collier à ton cou, ne l'égares jamais, jamais. » Ce dernier mot continua à retentir. Ainsi elle pouvait maintenant me parler, me contrôler. Que vais-je devenir ?

Pour respirer un peu, j'allai me promener dans le jardin. Une brise légère soufflait autour de moi. Malgré la peur qui m'étreignait, je ne pouvais supporter de porter ce bijou grâce auquel la créature, Elle, continuait à m'observer. La menace qu'Elle m'avait faite envahissait mon esprit. Fallait-il que je le garde à « jamais » ? Non. J'observai la verdure qui dansait au rythme du vent silencieux. Doucement, sans trop regarder ce que je faisais, je commençais à gratter la terre de la pointe de mon pied. Un trou commença à se former. Rapidement, j'arrachai le pendentif de mon cou et, alors que j'allais le lancer dans le petit cratère, la voix se remit à siffler. J'essayai de lutter contre elle de toutes mes forces. Elle continuait à m'appeler mais, moi, je ne l'écoutais pas. Je déposais non sans peine le collier dans l'espace vide et, d'un vigoureux coup de pied, j'envoyai le monceau de terre par-dessus. Tout à coup, Elle se tut. Soulagée, je rentrai chez moi.

Je retrouvais ma joie de vivre, mon entrain. Je riais, jouais en toute sérénité. Pourtant, quelques jours plus tard, alors que je m'apprêtais à aller dîner, cette ancienne et effroyable voix retentit à nouveau. J'étais donc encore sous son contrôle ! « Viens, viens à moi. Viens me délivrer du malheur dans lequel tu m'as mise. Retourne dans ton jardin et déterre-moi. »

Le Collier ou ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant