Aujourd'hui est une autre journée qui commence. Je me glisse hors de mon lit pour me diriger vers la salle de bain. Je retire mes vêtements avant de m'introduire sous la douche. Je prends le temps d'apprécier les gouttes d'eau chaude qui ruissellent sur mon corps. Je sors pour m'habiller singulièrement et descends rejoindre la cuisine pour manger un peu. Je retrouve mon père et ma mère qui viennent de se lever également. Je les salue tout en enfournant une tartine de pain dans ma bouche avant de remonter finir de me préparer. Je m'arrête devant la chambre voisine à la mienne en fixant le centre de la pièce comme chaque fois que je passe devant celle ci. Je prends ma veste et mon sac de cours et sors de la maison. Je m'arrête quelques secondes sous le porche le temps d'apprécier la douce chaleur matinale de l'été. Je prends mon vélo et pédale jusqu'au lycée. Le temps n'est pas en ma faveur aujourd'hui alors j'accélère la cadence. J'ai à peine attaché mon vélo que la sonnerie retentit, je prends mes affaires et me dirige vers ma salle de classe. Je rentre dans la salle et m'installe à ma place habituelle. Je regarde chaque élève rentrer dans la salle jusqu'au tour du prof. À côté de moi s'installe la bande la plus populaire du lycée. Celle de Scott Mcall, le garçon parfait que tous les autres admirent et envient. Avec lui Stiles Stilinsky son acolyte de toujours, Lydia Martin la blonde vénitienne la plus intelligente que ce lycée ait sûrement connu et Malia Hale la brune mystérieuse au tempérament de feu. C'est ce dont j'ai appris des effluves émanantes des élèves de ce lycée. Il y en a d'autres évidemment comme Liam Dunbar mais ceux là sont dans ma classe depuis le début du lycée et chaque jour leurs exploits parviennent à mes oreilles. Je suis sûrement une inconnue à leurs yeux, qui s'apercevrait de Camila Cabello la petite latina de la classe aussi timide que quelqu'un puisse l'être? Mais ce n'est pas leur popularité ou leur amitié qui m'intéresse chez eux, c'est leurs différences. J'ai beaucoup appris de leurs évolutions personnelles au fil des ans, ils pensaient pouvoir cacher leurs secrets au reste du monde mais malheureusement je suis contrainte à les partager.
Il y a un an ma vraie nature s'est révélée lorsque une bête mi homme, mi animale s'est attaquée à mon foyer. Une nuit quelques chose s'est introduit dans notre maison, seulement mon père et moi avons été réveillés. Je n'avais que 15 ans à cette époque la et ce fut la nuit la plus terrifiante que j'ai jamais connue.
Lorsque des bruits et des grognements se firent entendre, je me suis levée et j'ai retrouvé mon père dans le couloir. Il m'avait demandé de m'enfermer à double tour dans la chambre pendant qu'il attrapait son arme contenue dans sa table de nuit. Je savais qu'il allait faire de même avec la chambre de ma sœur, Sofia, et celle où ma mère dormait encore donc je ne suis pas allée vérifier. J'ai attendu au moins un quart d'heure seule dans ma chambre sans entendre le moindre bruit. Des perles de sueur se formaient sur mon front et je ne cessais de frotter mes mains moites entre elles. Ce silence long et froid fut déchiré par des rugissements, des cris et des coups de feu. Je fis un bond en avant vers la porte et je colla mon oreille contre celle ci tentant d'entendre ce qu'il se passait. Rien ne se produit pendant dix minutes alors je pris la clé dans ma poche et la mis dans la serrure de la porte. Elle s'ouvrit dans un long grincement et le plancher ne cessa de craquer sous mes pieds. Je m'avança dans le couloir prudemment.
Camila: Papa?
Aucune réponse. Mon cœur se mit à accélérer dans ma poitrine. J'accélèrerais le pas et descendais à toute vitesse les escaliers. Je courrais dans la maison lorsque ma course fut arrêtée par la vision d'horreur qui s'offrait à mes yeux. Mon père inconscient était allongé sur le sol une blessure béante au front et je ne sais pas comment elle était arrivée la mais ma mère demeurait dans le même état quelques mètres plus loin. Mais ce que je vis en face me figea sur place. Le corps de Sofia marqué d'une entaille immense au ventre est retenu par les griffes d'une bête immense, inhumainement musclé aux yeux rouges sang. Je croisa le regard de ma sœur durant une courte seconde avant que la créature achève ses souffrances d'un seul mouvement. Un grondement immense monta en moins et je ne pu retenir un cri qui déchira le silence de la nuit et qui fit trembler les murs de la maison toute entière. Ce cri était si puissant que la bête en eut mal. Peu à peu elle se tordit dans tous les sens et retrouva une forme humaine. J'ouvris grand les yeux tandis qu'elle reprenait son souffle. J'eu juste le temps d'imprimer son visage, que l'homme aux yeux bleus qui venait de tuer ma sœur de sang froid s'enfuit dans la pénombre tout en cassant la vitre de la cuisine.
Après cette nuit, la chambre de Sofia est restée la même au détail près. Tout le monde a peur de déplacer quelque chose comme par peur de déranger. C'est également à partir de ce moment que des pouvoirs se sont manifestés en moi. Je ne les ai compris il y a seulement un an. Je ressens les émotions et je comprends la nature de tout ce qui m'entoure dès lors que j'établis un contact visuel. C'est alors que les pouvoirs s'adaptent au type de personne ou d'objet qui se trouve en face de moi.
Les cris du coach me tirent des mes sombres souvenirs et je sors mon cahier qui ne sera rempli que de dessins que ma main aura inexplicablement dirigé. Cela a commencé il y a quelques mois. Je ressens le besoin de dessiner des motifs étranges à chaque fois que j'en ai l'occasion. Mes cahiers de cours en sont d'ailleurs remplis.
Le cours se déroule à une vitesse interminable. Je sens mes paupières lourdes ainsi que ma tête. J'arrive à entretenir un minimum de réveil mais c'est une tâche qui me demande beaucoup d'efforts. Je suis réveillée par des chuchotements près de moi. Je tourne la tête et croise le regard de la bande qui s'est installée plus tôt à mes côtés sur moi. Je sens mes joues chauffer et je prie pour que cela ne se voit pas. Les dernières minutes furent les pires. Lorsque enfin la sonnerie retentit je range mes affaires aussi vite que je le peux et je m'en vais rapidement de la salle de classe.
La matinée se déroule calmement. Mes pensées se dirigent vers ce groupe qui me fixait lourdement lors de ce premier cours de la journée. Ils devaient regarder une autre personne que moi, c'est vrai pourquoi ai-je pensé que c'était moi la personne visée? Enfin tout cela n'a pas beaucoup d'importance. Je pars en direction de la cantine et je m'assois à une table vide au coin du réfectoire. Je place mes écouteurs dans mes oreilles et je m'enferme dans ma bulle juste le temps d'un repas. Mon regard reste ancré dans l'assiette de pâtes qui m'a été donnée et qui m'a l'air peu appétissante. Je la repousse et croque dans ma pomme. Je n'ai pas le temps d'en prendre une deuxième bouchée que quatre visages font irruption devant moi. Je reconnais bien mes camarades de classe et je comprends que leurs regards étaient bien tournés vers moi plus tôt dans la journée. J'enlève mes écouteurs et fais face aux huit yeux en face de moi.
Scott: Salut c'est Camila c'est ça?
Camila: O..oui c'est moi.
Scott: Moi c'est Scott et voici Mal...
Camila: Je sais qui vous êtes.
Scott: Oh très bien. On est venu te voir car on avait quelque chose à te demander... On se demandait si...
Stiles: Tu étais une créature surnaturelle.
Lydia: Stiles c'est pas comme ça qu'on était censé poser la question!
Stiles: Bah quoi? De toute façon fallait bien demander!
Lydia: Oui mais...
Scott: Calmez vous on est pas là pour se disputer.Ils se retournent tous vers moi. Je ne sais pas quoi répondre. Si je mens ils vont le savoir mais je n'ai pas envie de leur révéler la vérité non plus, je ne les connais pas assez pour me confier à eux. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose mais rien n'en sort. Ils me regardent avec incompréhension et je ne trouve rien de mieux que de m'enfuir en tant que lâche comme j'ai l'habitude de faire. Je cours aux toilettes m'enfermer. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, pourquoi j'agis si puérilement mais depuis la mort de ma sœur parler aux gens est source d'anxiété surtout lorsque la conversation vient à parler de moi.
La panique prend de l'ampleur en moi et je sens que je perds le contrôle. Je fais tout pour garder mon sang froid mais c'est peine perdue. Je sais que lorsque ces symptômes se présentent je fais sûrement faire une de ces crises qui me tourmentent depuis quelques mois.
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Another one
FanfictionJe suis sûrement une inconnue à leurs yeux, qui s'apercevrait de Camila Cabello la petite latina de la classe aussi timide que quelqu'un puisse l'être? Mais ce n'est pas leur popularité ou leur amitié qui m'intéresse chez eux, c'est leurs différence...