Chapitre 2 - Seul dans la multitude (Partie 3)

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Pour cette nouvelle année, je vous présente la dernière partie du chapitre 2 de l'Ombre de Makh'Amnan. L'écriture de ces mots a été plus chaotique que prévue  mais j'ai fini par m'en sortir !! J'ai déjà le plan des deux prochains chapitres (donc 6 parties) en tête donc ils devraient sortir assez vite. Je compte d'ailleurs participer aux oscars wattpadiens avec cette histoire si je réussis à sortir les trois prochaines parties avant le 4 janvier =)


Chapitre 2 - Seul dans la multitude

Partie 2



C'est donc le ventre encore à moitié vide que Haroldd se prépara à passer la nuit. La ruelle dans laquelle il avait trouvé refuge contenait toutes sortes de détritus. Le jeune homme commença à fouiller parmi les immondices à la recherche de matériaux pour bâtir un abri de fortune. Il finit par dénicher quelques planches de bois flotté. Elles provenaient probablement de vieilles caisses ayant servi à transporter du poisson à en juger par l'odeur qui s'en dégageait. Néanmoins, elles étaient encore relativement solides et seraient un rempart efficace contre le vent qui pouvait s'avérer mortel à cette époque de l'année.


Il commença alors à former un toit en les liant entre elles à l'aide d'un bout de corde trouvé non loin de là. La petite alcôve ainsi bâtie était modeste, mais tout de même suffisante pour lui permettre de se blottir à l'intérieur. Le jeune sylvain grimaça en s'allongeant sur le sol froid et dur. Les pavés rendaient toute position terriblement inconfortable.


« Vas-tu finir par arrêter de gigoter de la sorte ? grogna Vaa'rhis.


Haroldd soupira en se retournant une énième fois.


— Ce n'est pas de ma faute. Je vais me briser les os à dormir ici. La chaussée est trop inégale, mon dos, mes côtes et mes épaules souffrent le martyre à cause de tous ces renflements.


— Tu as besoin d'un coup de main ? Je pourrais te faire sombrer en un instant si tu le désires.


Le jeune homme fut sur le point d'accepter, mais se ravisa au dernier moment.


— Non merci, je n'aime pas l'idée d'être manipulé par toi. Je ne te fais toujours pas confiance.


— Pourtant, je m'efforce de te garder en vie et en bonne santé. Et crois-moi, ce n'est pas simple.


— Ne joue pas à ça avec moi, démon. Je suis au courant. Tu as besoin d'un hôte pour subsister. Maintenant, laisse-moi. »


Il se retourna une dernière fois et ferma les yeux. Pourquoi tant de haine envers le collier ? Après tout, il disait vrai, il l'aidait à survivre et, quelle qu'en soit la raison, il ne pouvait pas se permettre d'être seul dans un moment pareil. Haroldd se promit d'être plus aimable avec son compagnon avant de sombrer enfin dans les bras de morphée.


Haroldd fut réveillé en sursaut au beau milieu de la nuit. Il se redressa avec vivacité et regarda autour de lui, scrutant avec attention l'obscurité. Ses yeux ne lui accordaient certes pas une acuité visuelle parfaite sous ce ciel d'encre, mais il y voyait tout de même mieux qu'un homme. Pourtant, il ne décela rien. Aucun péril ne venait, en apparence, troubler le silence. Il comprit soudain que le collier l'avertissait d'une menace.

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