Chapitre 1 : Le mécanisme

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Depuis le 520e étage, accoudée à la fenêtre de mon appartement, je contemple l'immensité urbaine. Des immeubles et des gratte-ciels par centaines rendent mon quotidien plus que gris. Les vaisseaux et taxi volants passent machinalement dans mon champ de vision. Dans ce monde mécanique, toute trace de vie végétale ou sauvage à disparue depuis longtemps. Les animaux sont rares. Maintenant on achète des robots pour nous tenir compagnie. Rien que le fait de respirer de l'oxygène pur est une utopie pour moi.

Mon nom est Neluun. Je vis dans l'immense et unique ville de notre planète : Unitegaïa. Plus de milles espèces intelligentes se côtoient ici, un vrai bouillon culturel. Autant vous dire qu'intellectuellement parlant on ne s'ennuie pas. Les gens sont heureux, se souciant seulement de leur petite vie. Pourtant, moi, il m'a toujours manqué quelque chose. Je vie avec une sorte de mélancolie omniprésente. Un creux. Je me suis renseignée sur mon passé et celui de ma race, malgré les bases de données infinies que nous possédons aujourd'hui, c'est le vide intersidéral. Enfin pas totalement, tout ce que j'ai pu récupérer se résume à quelques légendes.
D'après ce que je sais, mon peuple les elfes, étaient très attachés à la nature. On dit qu'ils vivaient en symbiose avec elle. Malheureusement ce n'est plus le cas. Notre espèce à perdu de sa longévité emprunté aux arbres. Nous ne vivons plus que quelques décennies, et avons perdu le secret des runes antiques. Les sorts complexes nous sont hors de portée à présent. La vie ici dépend entièrement de la technologie, je trouve ça tellement morose...

Ce panorama ordinaire commence à m'ennuyer. Je change de paysage et me rabat sur la bulle de verre décorative installée sur mon bureau. Une édition limitée que beaucoup de gens se sont arraché dans les magasins.
J’ai eu de la chance, mon cousin en avait acheté une pour me l’envoyer par holo-mail le jour de mon anniversaire. Ce qui rend cette babiole si spéciale est le fait qu’elle contient une reproduction parfaite des forêts de notre planète il y a quelques siècles de cela. Si petite soit-elle, une infinité de plantes sont regroupées à l’intérieur. Merci la nanotechnologie ! Jamais je ne me lasserais d’observer ce jardin miniature.

Je fais léviter la sphère et m’affale sur mon lit tout en continuant de la regarder. Je l'examine en profondeur jusqu'à trouver un petit relief, à peine perceptible au toucher. Je passe encore une fois mes doigts et fini par soulever une sorte de cache. Je découvre alors un bouton placé en dessous. Trop curieuse, j'appuis dessus sans réfléchir. Un "clic" sonore retentit.

À ce moment, un rayon de soleil se reflète sur le verre et m’éblouit pendant plusieurs secondes.
Lorsque je rouvre les yeux, je me retrouve face à une immense forêt.

La Sphère VégétaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant