Mon corps était chaud, parcourut d'une sueur brûlante. Ma respiration était rapide et saccadée. Mon pouls était coincé dans ma gorge tant mon corps battait fort. Chassant les draps je me levai précipitamment. Je me dirigeai vers ma salle de bain. La lumière vive me brûla la rétine. Je regardai mon reflet dans le miroir tout en m'appuyant sur le bord du lavabo. Mes yeux, habituellement bleu-vert, étaient vert foncé. Des miroitements dorés faisaient des reflets étranges. Mes cheveux châtains étaient totalement ébouriffés. Ma taille, un mètre cinquante huit, me permit de constater que la sueur avait détrempé le sommet de mon crâne. J'ouvris le robinet pour y faire couler de l'eau fraîche. J'en pris, dans la coupe que je formais avec mes mains, pour m'en asperger le visage. Les gouttes se mirent à ruisseler jusque dans mon cou. L'eau ne suffisait pas à calmer le brasier de ma peau.
- Je dois sortir. Je dois sortir, répétai-je comme une litanie en me ruant hors de ma chambre et en dévalant les marches.
Je me ruai sur la porte vitrée et fuis l'air étouffant qui régnait dans la maison. Une brise fraîche glissa sur ma peau, l'apaisant quelque peu. J'inspirai profondément faisant pénétrer cette fraîcheur bienvenue dans mon corps. Mais un déluge d'odeur accompagna l'air dans mes narines. Les nombreuses fragrances me donnèrent une violente et foudroyante migraine. Mon pouls retrouva sa place dans ma gorge et il fut difficile de respirer. Quelque chose se mit alors à gonfler dans le creux de mon ventre. Cette boule invisible prit de l'ampleur et grossit jusqu'à remplir tout mon abdomen. Je déglutis avec peine, ma gorge semblait se remplir d'une tension. Elle faisait écho à la sensation que j'avais dans mon ventre. Comme si elle venait de s'étendre. L'air se mit soudain à manquer, elle ne trouvait plus son chemin dans ma trachée et je commençai à suffoquer. Ma vue se brouilla et je tombai à quatre pattes. Je me mis à ramper ainsi jusqu'à atteindre le milieu du jardin, baigné dans l'obscurité. A chaque mouvements la tension s'étendait et grandissait. Elle descendit par mes bras et mes jambes avec lenteur jusqu'à se loger dans mes extrémités.
Ça recommence, encore... me dis-je apeuré.
Dès lors, que j'eus émit cette pensée, un brouillard s'abattit sur moi. Une douleur intense s'empara de mes entrailles. Quelque chose craqua, un os, sûrement. Quelque chose d'autre bougea. S'ensuivit un enchevêtrement de mouvements étranges, brutaux et incontrôlés. Un déchirement. Une douleur lancinante et diffuse. Pas assez d'air pour hurler. Plus de pensées. Obscurité.
Soudain une netteté des lieux. Un saut pour dépasser la clôture. Quelques mètres plus loin. Une forêt de feuillus. Du bois partout. De la terre douce et humide. L'odeur des feuilles dispersées. Crainte. Une marche lente, aux aguets. Un silence rompu par le hululement d'un hibou. Confiance. Une course légère et assurée. Le temps passe. Retour devant la ligne de bois blanc. Plus rien.
J'ouvris les yeux avec peine. Une profonde fatigue avait élu domicile dans mon corps, depuis quelque temps déjà. Je réprimai un bâillement lorsque je découvris Hélèna à mes côtés. Elle était assise en tailleur et me faisait face.
- Tu es réveillée, me lança-t-elle en guise de salut.
Je me redressai légèrement pour repositionner ma tête convenablement sur l'oreiller. Je sentis les draps glisser sur mon corps. Le rouge me monta rapidement aux joues.
- Tu peux m'expliquer ce que tu foutais à poil dans le jardin ?! Me demanda-t-elle visiblement énervée et inquiète.
- De quoi tu parles ? Me défendis-je ne comprenant pas l'origine de son énervement.
- Ne joue pas les ignorantes ! Je t'ai trouvé nue dans le fond du jardin ! Tu étais inconsciente.... J'ai eu beaucoup de mal à te monter jusqu'ici, grommela-t-elle.
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Amélia Shadow : Hurlement Nocturne
ParanormalElle, c'est Amélia Shadow, elle a 17 ans et garde un secret. Une fois de temps en temps elle vire poilu. En effet elle devient une louve à la tombé de la nuit. Elle pense être la seule à avoir un secret mais elle va vite découvrir le contraire. Son...