F comme faible

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Ce matin, j'arrive et tu attrapes ma main. De nouveau. Qu'est-ce que j'aime ça. Sois gentille, fais-le à chaque fois que tu me vois. Toute la matinée, j'ai envie de reposer ma joue sur ton épaule si douce que satinée. Mince, mon cœur bat, je suis amoureuse.
C'est vrai, comment ai-je pu oublier ?
Je secoue la tête, peut-être j'essaye de nier. Je replonge le nez dans ma copie, puis j'te jette des coups d'œil. Tu ne me regardes pas, tu le regardes lui.
Pourtant, pourtant qu'ai-je fait pour que tu lui offres autant d'intérêt ? Qu'ai-je fait pour passer juste après ?
Tu m'énerves, j'ai murmuré.
- Hein ? - Rien.

Je me sens jalouse et haineuse. Cette gravité me bouleverse, cette pression m'exerce, tout me pousse à converser pour faire transparaître mes pensées. Si lourdes elles sont, elles s'écrasent sur mon échine. Je reste droite et interdite.

Mais hier on m'a dit, on m'a dit ce que je suis quand je m'abandonne à mes sentiments.
Et ce mot, il commençait par un F.

F comme F A I B L E

l'amour poétiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant