L'autre jour, tu faisais ton exposé sur les papillons, au tableau. Tu parlais si facilement, si distinctement. Tu balayais la salle du regard en souriant, tu étais heureuse de montrer avec quel entrain tu travaillais. Parfois, ton regard s'arrêtait sur moi, alors je le soutenais. Parfois, ton regard s'arrêtait sur lui, alors je faisais comme si de rien n'était. Il recommençait à te faire les yeux doux, c'était dangereux, et ça se voyait, mais toi tu ne voyais rien. Tu m'as assuré que tu ne l'aimais plus, qu'il sortait déjà avec une autre et que ce n'était plus la peine. Mais au fond, tu regrettes amèrement ton choix, celui de l'avoir fui et de m'avoir rejoint. Pas vrai ? Tu l'idéalises, tu passes ton temps à parler de lui. Je le maudis, lui qui attire toute ton attention alors qu'il n'est juste qu'un vulgaire coureur de jupons. Ton esprit s'est envolé avec lui quand tu l'as quitté. Il t'a enlevée de mes bras, il t'a arrachée, je ne te reconnais plus. Tu as complètement disparu. - Je suis vide de sens, sans Roméo, tu comprends ? C'est ce que tu m'as dit, à midi. Tu te sentais si mal, que pouvais-je bien faire ? - Et moi Juliette, je suis vide de sens sans toi, tu comprends ? J'ai dit ça, et je suis partie.
Mais hier, une amie m'a dit : le seul crime que Roméo ait commis, il commence par un K.
K comme K I D N A P P E R
(te)
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l'amour poétique
RomanceAimer n'a pas toujours été facile. Même qu'au début, j'ai refoulé. Ou plutôt, je n'ai jamais accepté. Utile, mais ma poitrine est si fragile. Rare est ta chaleur, mortel est ton poison, ton venin, ma maison. an unfinished story