Aimer n'a pas toujours été facile.
Même qu'au début, j'ai refoulé.
Ou plutôt, je n'ai jamais accepté.
Utile, mais ma poitrine est si fragile.
Rare est ta chaleur, mortel est ton poison, ton venin, ma maison.
an unfinished story
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Tandis que j'essaye d'oublier ton visage, je scrute mes écrits à l'encre baveuse. Monsieur le psychologue tente de dissoudre mes sentiments pour ta personne. Il m'a conseillé d'écrire ma rancœur sans te l'adresser. Aussi, il m'a dit, mot pour mot, que cela m'aidera à te détester et enfin ne plus t'aimer.
Passer par la haine est une chose qui me freine. Mais pour sortir indemne de cette exode amoureuse, il m'est impératif de briser ces chaînes par lesquelles tu m'as traînée. Tu t'es servie de moi pour valoir auprès de tes cibles ; tu voulais briller, et je faisais ta publicité. Sauf que tu ne m'as jamais rémunérée pour cela. On va dire que je laisse tomber les prud'hommes : je n'ai plus d'énergie pour lutter contre les intouchables.
Je crois que tu ne te rends pas compte. Lorsque je songe à mes songes d'amour, je pleure, et je déchire les mots que l'on dépose dans ma boîte aux lettres. Je ne sais pas ce que tu as dit à tes amis. J'aimerais simplement savoir pourquoi je reçois chaque jours des immondices joliment dites sur du papier à lettre. " T'es gouine juste parce que t'as pas encore léché ma pine. " ; " Suicide-toi, les enfants c'est un papa, une maman. " ; " Juliette a eu tort de te jeter. "
Attends. Je relis le troisième mot que l'on m'a adressée. Mon cœur se soulève : je crois que mes yeux sont défectueux. Je n'ose pas retoucher au bout de papier. Il est là, il patiente, il voudrait que je l'empoigne à nouveau, mais moi, j'arrive pas.
