Intrigue // HS

Chapitre 1

  New-York City, l'une des plus populaires villes d'Amérique, la ville de tous les défis, c'est ici que j'ai décidé de poser mes valises après avoir obtenu mon diplôme universitaire de conseillère en marketing, je suis également diplômé d'une école de stylisme, mais j'ai laissé tomber en voyant le prix pour la suite, eh oui, même les bourses universitaires les moins prestigieuses ne peuvent subvenir aux besoins. La vie est dure pour les gens comme nous, les gens que l'on catégorise dans la case des "normaux ". Vous trouvez ça normal vous quand vous êtes en galère pour payer un appartement miteux, que vous êtes obligé de jongler avec des petits boulots et tout ça pourquoi ? Pour vivre ? Je ne vais pas non plus m'en plaindre de ma situation, même si ce n'est pas facile tous les jours, eh bien, j'ai un toit, alors que certains n'ont même pas les moyens de se loger ou de manger.

Je vous ai parlé des petits boulots, eh bien, grâce à un petit boulot dans un tabac-presse, j'ai appris que l'entrepris S. Model organiserai aujourd'hui une embauche pour être la nouvelle secrétaire du patron. Je me suis proposé et à ma grande surprise, j'ai été accepté pour passer un entretien avec le patron suprême, ce sera une lourde tâche, mais je ne peux rater une occasion pareille, je connais très bien S. Model, je suis complètement fan de leur travail et travailler pour eux, ce serait un honneur pour moi.

C'est le jour J, aujourd'hui, je vais passer mon entretien, j'ai lu sur le journal que c'est le fils qui a repris la boite de son père, il y a quelques années, je me souviens avoir été super triste quand j'ai appris la mort du créateur de la boite, cet homme a fait un travail légendaire, je sais que son fils aussi fait un excellent travail, voir même trop dans la perfection je trouve des fois, limite les publicités qu'il fait son presque surnaturel, il doit aimer les choses surdimensionnées. 

C'est la boule au ventre, que je regarde mon reflet dans le miroir, je tripote mon chemisier pour qu'il soit présentable, ma tenue est simple, j'ai opté pour des collants noirs sur lequel j'ai misé sur une jupe noir toute simple qui arrive aux genoux, pour les chaussures mes vielles bottines que j'ai depuis que j'ai obtenu mon diplôme de styliste. Quand, je regarde mon chemisier blanc et ma veste de costume noir par-dessus, ma tête me tambourine que ça fait soit trop femme ou que ce n'est pas assez impressionnant. Je soupire en attrapant mon téléphone et fait des gros yeux en voyant l'heure, je vais arriver en retard si je continue de me contempler comme si j'allais à un gala.

J'attrape mon sac à main noir, le plus classique et présentable que j'ai, c'est un sac que ma mère extravagante qu'elle soit, m'a acheté avant de partir avec mon père à Los Angeles, elle déteste le froid et la pluie donc elle a préféré me laisser rejoindre New-York toute seule, mais cela ne me dérange pas, non pas que je n'aime pas ma mère, mais elle a des idées un peu trop farfelues pour moi. 

  Je vérifie que la porte de mon appartement soit bien fermée, c'est fait, je descends les marches de l'immeuble, les marches sont tellement étroites qu'on est obligé de passer en file indienne pour pouvoir les monter sans risquer de toucher les murs, qui ne sont pas en très bon état, je me demande encore comment le bâtiment peut tenir debout. Une fois au rez-de-chaussée, j'ouvre la porte d'entrée, qui fait un bruit de grincement insupportable, pour sortir des lieux.

J'ai marché tellement vite pour rejoindre ma voiture, que j'en suis essoufflée en arrivant devant ma vielle Renault, qui doit dater des années quatre-vingts, c'était la voiture de mon oncle pendant longtemps, il me l'a cédé le jour où j'ai eu mon permis, j'ai toujours aimé son côté vintage et puis tant qu'elle roule, au moins je n'ai pas eu à dépenser un sou pour son achat, je paye juste mon assurance, l'entretien et l'essence des choses normales. 

Je soupire en voyant que la pluie commence à tomber, super, pour une fois que je me suis habillée de manière classe, il faut qu'il pleuve, ma déesse intérieure se met à paniquer avec moi, en effet, qui dit pluie, dit cheveux frisés, je fais une moue sachant que je vais être le sosie d'un épouvantail, par contre ma conscience, elle se marre de mon manque de simplicité, de toute façon, je suis trop loin pour faire demi-tour, puisque je me trouve devant l'entrée du building S. Model. J'entre timidement en me chuchotant " aller, tu peux le faire ".