"Je me vengerai..."

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"Personnellement, je me décris comme une brute prête à être utilisée, je fais donc de mon mieux pour me méfier des ordres et me soucier des autres..."

Voici donc Azhker, comme vous l'avez remarqué, ce n'est pas un intellectuel, mais il maîtrise son langage et essaie de ne pas se faire contrôler. Laissez-moi plutôt vous raconter son arrivée dans cette histoire :
Azkher est donc quelqu'un en pleine rédemption pour ses crimes passés, c'est pourquoi il était en train de chasser des loups dans un champ de topinambours...
Sa tâche finie, il alla voir le fermier qui lui avait donné cette quête, celui-ci lui dit qu'une de ses connaissances avait un problème d'ours et qu'il lui manquait juste une personne pour pouvoir lancer l'assaut, ce qui intéressa fortement Azkher car les problèmes d'ours étaient très bien payés.

Arrivé à l'emplacement désigné par le fermier, Azkher rencontra ses quatre coéquipiers et discuta un peu avec chacun d'eux pour savoir à qui il pouvait faire confiance, résultat : personne, ils étaient tous attirés par l'argent et non par la solidarité. Juste avant le début de l'assaut, les cinq équipiers décidèrent du plan d'attaque, celui-ci était simple : Azkher et deux guerriers en première ligne, et l'archer ainsi que le médecin en seconde ligne.
Le plan établi, l'équipe s'organisa dans la forêt à la recherche de l'ours.
Quand l'animal fut trouvé, le plan se mit en place et Azkher contourna l'ours pour l'attaquer de dos pendant que les guerriers et l'archer l'attaquaient de face, mais l'ours ne se laissait pas faire, il chargeait et acculait les deux guerriers tout en se retournant fréquemment pour empêcher Azkher de s'approcher, mais les flèches et l'hémorragie eurent raison de lui et il s'écroula après deux heures acharnées de lutte, ou peut-être plus, personne n'avait eu le temps de s'y intéresser.
Après avoir défait l'ours de sa chair, sa peau, et sa tête, l'équipe se dirigea vers la maison de leur patron provisoire pour récupérer leur argent.
Le fermier fut alors surpris de voir la petite équipe revenir au complet, et avec la carcasse de l'animal, il demanda alors:
"Vous avez bien tué la bête ?"
Azkher répondit alors : "Oui, pourquoi ? Vous avez l'air surpris... 
- Eh bien, oui, je le suis, j'avais déjà envoyé plus d'une dizaine d'aventuriers pour l'abattre...
- Je n'ai pourtant pas remarqué de traces de combat sur le corps de l'ours, ni même de métaux aux alentours de son habitat.
- Eh bien... il semblerait que les aventuriers ne sont pas tous si forts que ça... Mais que diriez vous de récupérer votre récompense ?"
Les cinq aventuriers acquiescèrent, méfiants suite aux réponses du fermier...
Le fermier revint avec la récompense promise et la distribua aux cinq ex-équipiers, 50 pièces d'or chacun, une belle somme.
Azkher et ses compagnons d'une quête quittèrent ensemble la maison du fermier, mais prirent des chemins différents à la recherche d'une nouvelle quête.

Après 30 minutes de marche, Azkher se fit arrêter par un être caché par une sorte de cape qui leva la tête et dit : "Êtes-vous un aventurier ?"
Azkher fit quelques pas en arrière et lui répondit : "Ça dépend de la quête.
- Bien..."  l'être s'avança brusquement vers Azkher tout en dévoilant une dague, Azkher, déjà sur ses gardes, esquiva de justesse le coup et sortit son arme, tout en demandant : "Pour qui travailles-tu ?"
L'assaillant se figea et dit : "Je suis un serviteur de la Calamité, on m'a demandé de te tuer...
- Qu'est-ce que la Calamité ?
- L'être devant qui nous devons nous agenouiller, sous peine de voir notre village se faire détruire...
- Un être qui détruit des villages ?!
- Précisément, celui qui a détruit la partie sud du territoire humain et qui ne laisse que cendres et mort derrière lui..."
Azkher fut pris d'une rage destructrice et enfonça sa hache dans le cou de son assaillant avant de s'enfuir vers la place...

Son pays, son village, ses amis, sa famille... il allait peut-être enfin pouvoir se venger de ce démon qu'il n'avait aperçu que de ses yeux d'enfant, une immense masse d'ombre semant ses graines de corruption dans la terre, et contrôlant les pauvres villageois dénués de toute vie en un contact avec ces graines, ce monstre, celui qui l'avait obligé à observer, sans pouvoir sur la situation, sa mère, figure de gentillesse, se jeter sur son père et lui déchirer le corps, jusqu'à même les entrailles, à l'aide de ses ongles ensanglantés...il allait enfin pouvoir traquer ce qui l'avait poussé à la folie et au meurtre...
Après un long moment de course, il était sur la place centrale du village, endroit de rencontres, où il se fit transpercer le ventre par une dague qui avait échappé à sa vigilance, il s'écroula à terre, pensant encore à sa vengeance prochaine, sans savoir qu'il allait mourir...
Juste avant de s'évanouir, il aperçu une, ou deux personnes s'approcher de lui, une voix féminine cria d'aller chercher des secours pendant qu'une voix masculine demandait à la foule de s'écarter du corps, gisant sur la place centrale, troué dans le ventre...

"Je me vengerai...de cette Calamité..."

La CalamitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant