Chapitre 6

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La tête de Naomy souffrait.

C'était cela qui la réveilla d'abord.
Puis le mouvement soudain du lit sur lequel elle était.
Des grincements aussi, semblable à un ongle qu'on écraserait sur une ardoise.
Des bruits de pas suivirent, raisonnant comment des sabots sur du un chemin de cailloux.
Enfin, une porte se ferma, le son vrombissait dans ses oreilles comme une timbale gigantesque.

Qu'est-ce qui se passe ? Se demanda Naomy, ouvrant petit à petit les yeux.

Il n'y avait guère de lumière dans la pièce, voire quasiment pas. C'était le noir complet. Alors elle pût ouvrir les yeux sans mal. C'est seulement quand elle leva son dos du matelas que sa récente douleur à la tête devint exiguë.

Elle ne se souvenait que très peu de la soirée d'hier. La seule chose qu'elle avait retenue était son commencement : la musique lui tintait encore dans les oreilles. Les rires et cris des garçons n'avaient pas diminué non plus. Elle se souvenu aussi des cadeaux, de certaine blague et d'avoir beaucoup dansé et beaucoup... Bu.

D'accord, elle avait la gueule de bois.

En soit ce n'était pas compliqué à comprendre, mais l'alcool la rendait longue à la détente, très longue à la détente.

Soudainement, elle sentit sa gorge s'assécher à petit feu. Sa trachée l'héritait et brûlait presque. De l'eau. Il lui fallait de l'eau.

La brune sortit ses jambes de sa couverture, les posant sur le sol. Elle inspira un bon coup, souhaitant fort arriver saine et sauve jusqu'à la cuisine. Et après un décompte approximatif de trois, elle se leva.

Ses jambes fléchirent par le soudain effort, mais elle se remit vite sur pied et regarda autour d'elle.

Il y avait un lit superposé et une autre lit de l'autre côté de la chambre. Car oui, c'était une chambre et pas une prison. D'ailleurs, elle la reconnaissait grâce à une petite figurine fluorescente qui scintillait légèrement dans le noir, sur un bureau : C'est la chambre à U-Kwon.

Elle expira et continua sa route voyant que plus personne n'était dans la chambre.

Une fois la porte ouverte, les lumières s'allumèrent automatiquement. Explosant aux yeux de la Française comme un flash continuel. Subissant que trop mal ce choc, elle ferma les yeux s'aidant de ses mains. Ses jambes titubèrent et son dos cogna contre la porte. Ses fesses se posèrent par terre et ses genoux remontèrent contre son torse. Elle se frotta les yeux, qui pleuraient maintenant.

Combien de verre ai-je bu pour être dans cet état ? Se désola-t-elle sur le sol.

— Naomy ?

Cette voix résonnait dans sa tête comme si la personne avait parlé au bout d'un tunnel. Mais elle ne leva pas la tête, ses yeux la faisait souffrir.

— Tu vas bien ? Viens.

La brune n'arrivait pas à mettre un visage sur la voix, mais confiante elle se laissa faire. Son sauveur l'aida à se lever et à marcher jusqu'à une autre porte.

– Attention à la marche.

Elle suivit le pas alors qui la fit s'asseoir dans un endroit complétement froid et presque humide.

Qu'est-ce qu'il lui faisait ?

Elle se débattit d'abord, mais la voix qu'elle reconnaissait un peu mieux la rassura de ne pas s'inquiéter, toujours debout, il activa quelque chose qui semblait raisonner en goutte alors que Naomy essayait de s'habituer à la faible lumière.

— Ça risque d'être froid.

Il lui couvrit les yeux de sa main et leva la pomme de douche au-dessus de sa tête. Elle sursauta d'abord, surprise évidemment, mais se laissa faire sentant que cela lui fit un grand bien.

51NAS- Combat /ZicoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant