Chapitre 15

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— Wo Zico.

Le cœur de Naomy s'arrêta net, comme tout autour d'elle. Il n'y avait plus de battements, de gouttes, d'aiguilles, de pluie. Seulement le vide qui l'entourait. Elle ne ressentait plus la douleur, elle ne ressentait même plus son corps. Elle se sentait comme une petite fille, perdue dans un monde infini remplit de cris sourd et infernal. Elle se sentait comme une boule immonde que de grosses mains écrasaient sans relâche. Elle se sentait comme une chose, un truc, un rien. Le bruit d'une balle la fit se réveiller. Elle baissa la tête, ferma les yeux un instant pour y apercevoir tout ses bons moments entre elle et Zico, entre elle et son frère.

— Non, je ne te crois pas.

Il se releva.

— Pourtant, tu devrais. Il était le porteur de l'arme.

— Non, tu mens. Tu essayes juste de me manipuler.

Elle secoua la tête, pour se réveiller de ce cauchemar. Elle ne devait pas se laisser manipuler comme ça.

— Je ne mens pas. Je peux te jurer que tout ce que je te dis est vrai.

— ARRÊTE DE MENTIR, ZICO N'AURAIT JAMAIS FAIT UNE CHOSE PAREILLE ! SON MOTO, C'EST "LE COURAGE CE N'EST PAS DE SAVOIR QUAND SUPPRIMER UNE VIE, MAIS QUAND EN ÉPARGNER UNE."

Cette fois-ci, elle criait sur Callum qui avait le dos tourné.

— Beaucoup de gens se cache derrière un masque. La personnalité qu'il semble avoir, n'est alors jamais celle qu'ils ont réellement.

Les épaules de Naomy bougeaient avec son souffle furieux, son cœur battait d'incompréhension, ses yeux fermés analysaient et essayaient de séparer le vrai du faux. Mais ça lui était complétement impossible. Elle gesticula brusquement sur son siège.

— CALLUM ! Rien de ce que tu dis n'est vrai, tu es un menteur et un manipulateur né.

— Toi aussi Naomy. Et tu es en train de faire tomber ton masque. Si t'as relation avec Zico est moindre, pourquoi t'agites-tu ainsi ?

— Je ne parle pas de Zico, mais de mon frère. JAMAIS il n'aurait pu vous rejoindre, peu importe les raisons, il est trop bon pour travailler pour vous !

— Ton masque est tombé HyoRi !

Il pointa du doigt la fille.

Ces yeux étaient remplis d'un feu rageur effrayant, baignés pourtant d'une liquide transparent mélangés de douleur et de tristesse profonde. Son corps était si chaud qu'il semblait froid. Son corps était si froid qu'il semblait chaud. Elle était devenue paradoxe.

— Naomy, tu as épuisé toutes tes chances.

Faux attrapât de nouveau son scalpel et rongea à nouveau l'écorce de Naomy qui criait d'abord, mais fini par éteindre ses cris en mordant sa lèvre inférieure.

— Je ne suis ni un menteur, ni un manipulateur. Kim Tan nous a réellement rejoints. Tu ne nous as jamais suivis, mais espionnée.

Soudainement, un choc fit changer complétement l'attitude de la brune. Son cœur ralentit, son souffle avec deux mots s'était confronté dans son esprit : masque et réalité. Une petite voix lui parlait, lui chuchotait, lui murmurait de délicieuses paroles sanglantes. La tête baissée vers le sol, ses cheveux humides par la sueur couvrant son visage. Un rire effrayant s'éleva sous les bruits de pas de Callum alors que Faux avait fini d'écrire les trois dernières lettres.

— Mon masque ? Le tien, je te l'arracherais jusqu'à ce que ton visage n'ai plus que pour peau le sang infâme qui coule dans tes veines.

Callum qui était d'abord surpris par ce soudain changement de comportement, émit ensuite un sourire indescriptible avant de ne s'approcher de Naomy à pas lent.

51NAS- Combat /ZicoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant