Chapitre 14

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Vendredi 13 janvier :

Naomy se tenait devant l'immeuble, vêtue d'une robe écarlate qui épousait parfaitement les lignes bien marqués de son corps. Le veston posé simplement sur ses épaules ne la protégeait guère de la brise hivernale qui se faisait en peu plus ressentir car entre ville et campagne se trouvait cette rue, où était, fleurissant, des bâtiments de béton alors que s'imposait un immeuble de pierre noir qui marquait la fin de la ville. Une fois la voiture partie, elle s'avança, ses talons vernis claquèrent à chacun de ses pas d'abord sur le trottoir bétonné, puis les escaliers et enfin le carrelage luxueux de l'immeuble.

Quelqu'un l'arrêta avant qu'elle ne puisse faire un pas de plus.

— Les bureaux sont fermés aujourd'hui, revenez plus tard.

— Oh, mais dis-moi. J'ai l'impression d'avoir déjà vu ton visage quelque part.

Elle prit le menton du garde et fit pivoter son visage doucement, plissant ses yeux maquillés d'un noir intense.

— Duke ! C'est toi n'est-ce pas ?

— Euh... Qui êtes-vous ?

— Lee HyoRi ! Tu ne me reconnais pas ? Je viens pour voir WooSeok. J'ai énormément de chose à lui dire.

Elle lui parla comme une vieille connaissance.

— Lee HyoRi ? Comment, c'est possible...

— Tu veux le mot de passe, c'est ça ?

Elle se mit sur la pointe des pieds, posant ses lèvre proches de l'oreille de l'homme à la carrure déroutante, la paume de la main les couvrant et elle chuchota d'une voix bien féminine :

— I want to see Nah Youn Soun.

Elle se remit en face de lui alors qu'il la regarda étrangement. Finalement, il laissa passer la brune après avoir mis au courant le chef à travers son oreillette, mais il l'accompagna tout de même.

Et si j'avais fait du cinéma ? Je suis sûre que j'aurais été d'une renommée immense, se vanta-t-elle intérieurement en se rappelant ses longs mois de mensonge.

Ils traversèrent alors des couloirs et après avoir pris deux ascenseurs. Une porte leur fit face, quand les deux rentrèrent Naomy se fit directement attraper par deux colosses.

Les bras immobilisés derrière le son dos, elle resta calme.

— Je suis attristée de voir qu'on ne me fait pas confiance.

— Comment te faire confiance alors que tu as fui juste après la chute de Wo Ahn Chil, Lee HyoRi ?

Dans l'ombre sortit une silhouette. Vêtu d'un costard sombre seulement accentué d'une cravate rouge et de chaussure vernis, le fils se tenait là, le regard plus dur et l'air plus mature qu'avant. Il ne semblait plus être le trouillard d'il y a trois ans. Il ne semblait plus, souligna Naomy, observant la silhouette de l'homme : ses cheveux doublement plus long et son menton carré strict. Beaucoup plus adulte, elle n'y songeait pas.

— Où devrais-je t'appeler Jung Na Kim, Naomy Kimjin, Agent KN ?

— Je n'ai jamais cessé d'être la personne que vous connaissez.

— C'est encore à vérifier. Continua-t-il, prenant entre ses doigts le menton de la jeune adulte. Il scruta son visage en douceur, son regard maquillé, son nez, ses lèvres rouges, son parfum.

— Ce que je peux remarquer, c'est que tu es devenue plus séduisante.

— Flatteur. De votre côté, votre virilité vous surpasse. Vous ferriez tomber n'importe qui.

51NAS- Combat /ZicoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant